Cuba face au blocus américain

          Le "mur de Berlin" est démantelé depuis 1989, en Europe. Mais l'OTAN continue d'exister, de s'élargir et notre gouvernement Sarkoziste y renforce sa présence
          Et il y a le mur, un vrai,  israélien de 9 mètres de haut, dans Jérusalem et sur tout le territoire d'Israél, pour "se protéger" des Palestiniens, réalisant un véritable apartheid, digne et plus encore de l'Afrique du Sud ... au "bon" temps! Et cela avec le soutien total des Etats-Unis!
         Mais il y a aussi le "mur" entre les Etats-Unis et le Mexique pour "protéger" le territoire des Etats-Unis, ce qui laisse intact la possibilité pour les firmes étauniennes d'aller investir au Mexique!

         Depuis 1962, les Etat-Unis ont installé un autre "mur",  contre Cuba: le "blocus"

       'L'embargo", terme officiel, est global et total: économique, commercial, financier depuis le 7 février 1962. Il est toujours en place et a même été renforcé en 1964, et 2004. Alors qu'il a été condamné plusieurs fois par l'Assemblée Générale de l'ONU (14 fois entre 1992 et 2005, les seuls votes contre étant en novembre 2005, les ...Etats-Unis, Israél, les Iles Marshall et Palau!!!), il interdit même la vente de médicaments pour les enfants!
Dans quel but? De s'opposer dès 1962 à la Réforme agraire et "sa mise en oeuvre". Pour les USA, "la meilleure manière d'atteindre le résultat nécessaire était la pression économique". Plus clairement, le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires Interaméricaines affirmait que "la majorité des cubains soutenait Castro" et qu'il "n'existait pas une opposition politique effective", en ajoutant que "le seul moyen prévisible de réduire le soutien interne passait par le désenchantement et le découragement basés sur l'insatisfaction et les difficultés économiques (...). Tout moyen pour affaiblir la vie économique de Cuba doit être utilisé rapidement (...): refuser de faire crédit et d'approvisionner Cuba pour diminuer les salaires réels et monétaires dans le but de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement"
(source: Wikipédia sur internet sur l'item "embargo des Etats-Unis contre Cuba)

    Quel cynisme!

         Aller jusqu'à pousser volontairement des gens malades, des enfants à la mort en bloquant l'entrée de médicaments! Quant aux révoltes de la faim, j'en ai entendu parler ... à Haïti, juste à Côté, et pas à Cuba! Mais Haïti est une "République sous influence", celle des Etats-Unis!

     On peut alors comprendre pourquoi le soutien de l'URSS, par un accord signé le 4 février 1960 avec Cuba, devient vital pour cette Ile qui résiste à l'hégémonie des Usa sur toute l'Amérique, et qui avait fait de Cuba le "bordel" du monde, avant la Révolution castriste.

      Cuba accueille 100  étudiants en médecine venus des USA

 













                       Une école, l'ELAM (Ecole latino-américaine), que nous avons visité, à 20 Km de La Havane, accueille 4030 étudiant(e)s, en plusieurs promotions. Ce sont des jeunes venant de 28 pays, d'Amérique Latine, mais aussi d'Afrique et ... des Etats-Unis  (108 précisemment, venant par l'intermédiaires de pasteurs et communautés protestantes). Leurs études sont gratuites ainsi que leur logement et leur nourriture ( plus un bourse de 100 pesos cubains par mois). Ces étudiants viennent de secteurs (et de familles) pauvres et n'ont pas les moyens de se payer de telles études dans leur pays d'origine. Cuba les accueillent, les forme en 6, voire 7ans comme médecins. Ils ont une obligation: retourner exercer leur médecine dans leur secteur d'origine, y compris aux Etat-Unis, dans les quartiers pauvres

         Permettez-moi de penser que l'humanisme et la solidarité ne sont pas du côté des USA, mais de Cuba. Et l'on comprend mieux l'image très forte de Cuba dans les "Amériques".

       Les Amériques: laboratoire pluriel d'invention d'un "nouveau monde"?

        Ces Amériques qui, pays après pays se donnent des gouvernements progressistes (le dernier étant la Paraguay, avec un Président ancien évêque, porteur de la "théologie de la libération"). Et  ces pays ont crée, avec Cuba, "l'Alternative bolivarienne pour les Amérique" - l'ALBA: une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir la coopération dans ces domaines des pays d'Amérique Latine.

    En Amérique Latine, s'invente peut-être une alternative à l'impérialisme et à l'ultralibéralisme, un "autre monde"!?
En tout état de cause, les Etats-Unios devrait lever leur blocus qui ne fera pas tomber ...le régime castriste ( s'il devait tomber, c'est après  la fin de  l'aide soviétique, ce qui s'est traduit par un profond recul du PIB cubain ( on donne le chiffre de - 30%) et une grave pénurie, une dureté de la vie quotidienne ( ce qui occasionna un nouvel exode de cubains vers Miami en 1994).


           Infos dernières sur la Bolivie (2/5/08)

    °  Nouvelle  nationalisation en Bolivie. Deux ans après le secteur de l'énergie, c'est au tour des télécoms.
Jeudi 1er Mai, Evo Morales, le Président bolivien, a annoncé la nationalisation du 1er opérateur du pays "Entel", filiale de Telecom Italia. Non satisfait des services rendus à la population, mais aussi du niveau des investissements, le gouvernement bolivien avait infligé plusieurs millions de dollars d'amende à cette société. Il avait avancé l'idée d'un rachat.

   ° Un coup de force séparatiste de la droite bolivienne se prépare. La région de Santa Cruz est la plus riche du pays. Son oligarchie, avec le soutien (inimitable!) de la CIA et des associations qu'elle finance), tentent de destabiliser le pays, en mettant en cause son unité nationale. Comment? Par un référendum local qui, au nom d'une nécessaire "autonomie" ( on dirait décentralisation), se prépare à doter le département de Santa Cruz d'un véritable pouvoir politique. Celui-ci, selon le préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, permettrait de faire naître "la seconde République). Ce secteur de Santa Cruz est l'une des régions les plus riches, en raison de la présence de gisements de gaz. Elle est également le "grenier" de la Bolivie. La droite oligarque ( celle des plus riches) n'a cessé depuis l'élection d'Evo Morales, de contester les réformes du gouvernement. "A commencer par la nationalisation de l'industrie pétrolière dont les bénéfices, désormais injectés dans les caisses de l'Etat - et des régions - servent à financer les projets sociaux, tels que la pension de retraite allouée à près de 70 000 boliviens, âgés de plus de 60 ans. Mais c'est surtout autour de la réforme agraire que s'affrontent gouvernement et grands propriétaires terriens, tandis que bon nombre de paysans indiens vivent encore à l'état de quasi-servage" écrit une journaliste de l'Humanité du 30/4/08

       

Comments

[laurent]

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