°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° NPA et Parti de gauche: vers une alliance Les deux formations se sont prononcées mardi 29/6 pour un accord national en vue du premier tour des élections régionales Jean-Luc Mélanchon, président du Parti de gauche, et Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, ont prévu la constitution de "listes autonomes et indépendantes" dès le premier tour, sans plus de précision.
Celles-ci associeraient le "Front de gauche" (Parti de gauche et PCF), "et le NPA" ainsi que "LO [Lutte Ouvrière], les Alternatifs" entre autres. Olivier Besancenot a "exclu une fusion politique avec le PS". De la même façon, il n'y aurait pas d'accord avec Europe Ecologie.
Au second tour, ces listes "se battront pour faire gagner la gauche et empêcher que des régions basculent à droite" par des fusions "techniques" ou "démocratiques" des listes de gauche "à l'exception de tout accord incluant le Modem".
Les listes seront "porteuses des exigences des classes populaires" et d'un programme d'urgence "en rupture avec la logique capitaliste", précise le communique du Parti de gauche et du NPA.
En mars, le Nouveau parti anti- capitaliste, qui n'a obtenu aucun eurodéputé, avait refusé de rejoindre le Front de gauche. Lequel a obtenu quatre sièges de parlementaires au Parlement de Strasbourg. Le NPA avait alors estimé que le PCF rejoindrait les socialistes.
Voir en cliquant ici le texte du communiqué commun PG-NPA
______________________________________________________________________________________________ Déclaration commune du PCF et du NPA – 6 Juillet 09 Le PCF et le NPA constatent les ravages provoqués par la crise globale du système capitaliste, à la fois économique, sociale, écologique et démocratique, dans laquelle les politiques libérales ont plongées la France, l’Europe et le Monde. Ils dénoncent la vague de licenciements qui frappe de plein fouet le monde du travail et constatent la nouvelle offensive de Nicolas Sarkozy, de la droite et du Medef contre les salariés, annoncée lors du Congrès de Versailles. La situation sociale pour la majorité de la population se dégrade chaque jour. L’ensemble du monde du travail, les jeunes, les retraités, les chômeurs paient chaque jour les frais de cette crise du système capitaliste. Le NPA et le PCF condamnent les licenciements quasi-quotidiens aujourd’hui et la volonté de Sarkozy et de son nouveau gouvernement de continuer son offensive antisociale : travail du dimanche, départ à la retraite à 67 ans, privatisation de la Poste, suppressions massives d’emplois dans la fonction publique, réduction massive de l’intervention publique au travers de la loi RGPP… Dans le même temps, de nombreuses luttes se poursuivent, en particulier dans les entreprises, que l’on pense aux Continental, Caterpillar, Goodyear, ainsi que beaucoup d’autres qui se battent pied à pied contre les licenciements. Dans les universités, les hôpitaux, autour de la poste, des mobilisations fortes ont lieues tandis que le secteur de l’énergie a connu la plus longue grève de son histoire. Face à cette offensive, le PCF et le NPA pensent qu’il est urgent de contribuer aux luttes et à l’union la plus large autour des salariés pour revendiquer le droit à un emploi stable et bien rémunéré pour toutes et tous, l’augmentation des salaires et de tous les revenus, la défense et le développement de tous les services publics, mais aussi et d’abord le refus catégorique du recul de l’âge de la retraite . Fort de ces convergences sur l’analyse de la crise du capitalisme et sur la nécessité de s’y opposer, le NPA et le PCF veulent travailler à la constitution de fronts unitaires contre la politique de Sarkozy et de son gouvernement. Dans le même temps, ils proposent d’oeuvrer au rassemblement le plus large autour d’un projet en rupture avec le capitalisme, alternatif aux orientations du pouvoir actuel. Concernant les élections régionales : Le NPA propose au PCF de constituer des listes unitaires indépendantes composée du PCF, du NPA, du PG, de LO, des courants composants la Fédération, de militant-e-s associatifs et des quartiers. Tirant un bilan critique des politiques défendues actuellement dans les régions, il propose que ces listes avancent un plan d’urgence social et démocratique régional (refus des subventions aux entreprises, développement des services publics…). Elles seront pour cela clairement indépendantes du PS et des listes de type Europe Ecologie. Au second tour, ces listes unitaires auront la volonté de battre la droite et pour cela pourront être amenées à faire des « fusions techniques » des listes de gauches sauf en cas de présence du Modem. Pour le NPA, l’indépendance vis-à-vis de la gestion sociale libérale doit être assumé jusqu’au bout, et donc l’ensemble des élus issus de chaque formation partie prenante des listes unitaires refuseront de contracter des accords de gestion avec les dirigeants du PS et d’Europe Ecologie. Le PCF, dans la poursuite et l’élargissement de la démarche du Front de Gauche, entend construire à partir d’une réflexion sur les contenus d’une politique alternative, un rassemblement majoritaire permettant de mettre en œuvre de véritables politiques de gauche. Pour les élections régionales, dans cet esprit, il appelle à tout faire pour empêcher la droite de reconquérir des régions, a créer les conditions de majorités politiques clairement ancrées à gauche sur des projets nettement plus combatifs que ceux mis en œuvre depuis six ans et à renforcer dans ces assemblées l’influence et l’autorité d’élues et d’élus au service de tels projets. Il insiste sur la nécessité de ne poser aucun préalable à la recherche de l’unité de celles et ceux qui dans leur grande diversité à gauche souhaitent un changement de politique et des pratiques qui mettent l’intérêt général au dessus des intérêts partisans. Le PCF et le NPA décident de poursuivre leurs contacts avec la volonté d’aboutir aux accords les plus utiles à leurs concitoyens et aux changements politiques dans notre pays. La discussion se poursuivra notamment dans un groupe de travail sur les contenus dont le cadre sera définit ultérieurement. Auteur : Jean-Pierre Deroudile _______________________________________________________________________________________________________ Les Alternatifs www.alternatifs.org Compte rendu commun de la rencontre entre le Parti de gauche et les Alternatifs le 26 juin
Des délégations de l'exécutif des Alternatifs et du Parti de Gauche se sont rencontrées vendredi 26 juin au siège des premiers. La rencontre a permis un échange sur la situation sociale et politique après les Européennes, les deux organisations ayant une approche comparable des résultats et de leurs significations et en conséquence du renforcement prévisible de l’offensive de la droite dans les semaines à venir. Cette analyse ne fait que renforcer ce que réclamaient déjà ensemble, les deux mouvements lors de leur première rencontre en décembre 2008 : la nécessité d’un « front unitaire de toutes les forces politiques de la gauche de transformation sociale et écologique », dans les luttes et dans les urnes. Dans ce cadre, les deux partis constatant de fortes convergences stratégiques notamment pour les élections régionales à venir, la discussion a pu rentrer dans les détails. Le PG et les Alternatifs abordent ces élections, comme celles qui suivront, avec une approche majoritaire : il est question de modifier le rapport de force à gauche seul moyen à terme de rassembler une majorité sur un programme de transformation qui sera du coup en situation de battre la droite.
En conséquences, elles se prononcent au premier tour des régionales pour un accord national sur des listes autonomes de l’ensemble des forces de la gauche de transformation et de l’écologie radicale. Ces listes seraient porteuses de mesures en rupture avec la logique capitaliste et le productivisme pour les régions, donc autonomes du PS. Leur ambition affichée est d’être en tête des listes de gauche au soir du premier tour dans le maximum de région et du coup en situation d’appliquer leur programme. Seule l’unité la plus large peut le permettre et les deux mouvements s’accordent pour le favoriser d’ici là. Au second tour, le Parti de Gauche et les Alternatifs entendent empêcher que des régions basculent à droite. Pour cela, les deux organisations se prononcent d’ores et déjà pour des fusions techniques – les Alternatifs parlent de « fusions démocratiques » - des listes de gauche à l’exception de tout accord avec le Modem. Les Alternatifs rappellent, par contre, que la question des accords politiques de gestion dans les régions fait débat et que ces éventuels accords devraient reposer à la fois sur un rapport de forces et sur des contenus qui ne peuvent se limiter au refus (acté par tous) d'alliance avec le MODEM. En outre, ils notent que l’approche critique des exécutifs des conseils régionaux de gauche peut varier selon les régions, la politique n’ayant pas été la même dans les 20 régions concernées. Les Alternatifs ont dit leur accord pour engager des discussions avec les forces réunies dans le Front de Gauche si cela permettait d’accélérer le processus mais que l’intégration au Front de Gauche pour les Régionales ne pouvait être un préalable à ces discussions. Enfin la délégation du Parti de Gauche a rappelé que sa proposition de construire ensemble le Parti de Gauche, voulu comme un parti creuset, à travers son congrès de fondation fin 2009 pouvait aussi concerner les Alternatifs. Malgré des convergences substantielles, les Alternatifs ne l’envisagent pas, mais affirment qu’ils répondront positivement à toute proposition de débats et discussions publiques sur les contenus à l’instar du forum sur la planification écologique organisé par le Parti de Gauche fin 2008. En conclusion les deux mouvements ont rappelé leur invitation respective à leur rendez-vous de l’été : l’université d’été des Alternatifs où Marc Dolez représentera le PG le 4 juillet, le « Remue-Méninge » du Parti de Gauche le dernier week-end d’août. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Communiqué rencontre République et Socialisme/PCFdu 29/6/09 Deux délégations de République et Socialisme et du Parti Communiste Français, se sont rencontrées ce 29 juin pour analyser ensemble le résultat des élections européennes du 7 juin etévoquer leur suite. Elles se sont d’abord félicitées du résultat du Front de Gauche (PCF-PG-GU-R&S) qui, malgré la forte abstention des couches populaires, est parvenu à rassembler plus de 6,5% des votants et à obtenir cinq élus. Ce résultat encourageant porteur d’espérance est le fruit d’une dynamique portée par plusieurs formations de gauche autour d’un projet réellement à gauche et rejoint dans cette démarche par des personnalités diverses du mouvement social. Ce résultat est aussi révélateur de l’échec du social-libéralisme et d’une condamnation par les peuples de la construction européenne libérale. La gauche, en France comme dans le reste de l’Europe, est désormais confrontée à son devenir. Dans un contexte où les licenciements se comptent chaque jour par milliers, où les salaires sont constamment freinés, où les modes de production et de consommation mettent en cause la planète, où les biens communs sont livrés aux intérêts financiers, l’urgence est à la reconstruction autour d’un vrai projet à gauche. Le Front de Gauche, par le rassemblement de sensibilités diverses qu’il incarne et son désir de mettre en avant ce qui rassemble plutôt que ce qui divise, constitue le début de cette réponse. Pour les deux délégations la poursuite et l’élargissement de la démarche du Front de Gauche est indispensable de même que son renforcement dans les couches populaires et parmi les salariés afin d’apporter une réponse concrète aux attentes du monde du travail et un débouché politique aux luttes sociales. Pour aller plus loin, les deux délégations considèrent qu’il est nécessaire que les forces qui soutiennent le Front de Gauche et les acteurs du mouvement social s’engagent, ensemble, dans l’élaboration d’un véritable projet de gauche, social écologique républicain et démocratique susceptible de rassembler majoritairement nos concitoyens pour permettre une alternative politique au niveau gouvernemental, tout en participant aux ripostes nécessaires à la politique de Nicolas Sarkozy. Elles mettront à profit dans les mois qui viennent toutes les opportunités de poursuivre cette construction et notamment à l’occasion des « trois heures pour une alternative de gauche » à la Mutualité le 3 juillet et à la fête de l’Humanité en septembre. |
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Ils dénoncent l’offensive antisociale qui se poursuit : travail du dimanche, départ à la retraite à 67 ans, privatisation de la Poste, diminution du droit d’accès aux soins, recul des droits des précaires et chômeurs, suppressions massives d’emplois dans la fonction publique… L’ensemble de la politique répressive accroît l’insécurité et fait reculer les libertés. Pourtant, de nombreuses luttes se font jour, en particulier dans les entreprises - Continental, Caterpillar, Goodyear, etc. - ainsi que beaucoup d’autres qui se battent pied à pied contre les licenciements. Dans les universités, les hôpitaux, des mobilisations fortes ont eu lieu tandis que le secteur de l’énergie a connu la plus longue grève de son histoire. Le NPA et la Fédération pensent qu’il est urgent d’agir de façon unitaire pour préparer une contre-offensive, pour revendiquer le droit à un emploi stable et bien rémunéré pour toutes et tous, l’augmentation des salaires et de tous les bas revenus, mais aussi le refus catégorique du recul de l’âge de la retraite. Les deux organisations estiment que la construction d’une perspective politique ouverte par une gauche des ruptures est absolument nécessaire et contribuerait aux victoires du mouvement social. Les deux délégations ont la même préoccupation de donner une expression politique à la colère sociale, aux mobilisations afin d’inverser les rapports de force entre le gouvernement, le patronat et les classes populaires. C’est dans cet esprit que, lors de cette rencontre, le NPA et la Fédération pour une alternative sociale et écologique ont également discuté des élections régionales de mars 2010. Pour les deux organisations, il est indispensable que la gauche radicale, anticapitaliste, de transformation sociale et écologique s’unisse lors de ces prochaines échéances électorales afin de défendre une véritable alternative. Pour regrouper toutes les sensibilités anticapitalistes, le NPA et la Fédération interpelleront les forces écologistes. Ils pensent qu’ils peuvent avancer dans cette voie en constituant des listes unitaires indépendantes composées du PCF, du NPA, des forces écologistes antilibérales, du PG, de LO, de la Fédération, de militant-e-s associatifs et des quartiers. Tirant un bilan critique des politiques défendues actuellement dans les régions, le NPA et la Fédération proposent que ces listes avancent un plan d’urgence social et écologique régional (refus de dilapider des fonds publics pour des « aides » sans contrôle social, développement des services publics, refonte des territoires en vue de mutualiser les richesses et les savoirs pour rompre avec logique de la concurrence et des normes de marché, réduction de l'empreinte écologique, développement de la démocratie, …). Elles agiront pour porter en positif des exigences fortes pour des transformations profondes. Ces listes seront pour cela clairement indépendantes du PS et des listes centristes (écologiste ou pas). Au second tour, ces listes unitaires auront la volonté de battre la droite et pour cela pourront être amenées à faire des « fusions démocratiques » des listes de gauche, sauf en cas de présence du Modem. Pour le NPA et la Fédération, l’indépendance vis-à-vis de la gestion sociale libérale doit être assumée jusqu’au bout, et donc l’ensemble des élu-e-s issus de chaque formation partie prenante des listes unitaires refuseront de contracter des accords qui cautionneraient une politique sociale-libérale de gestion avec les dirigeants du PS ou de toute formation centriste (écologiste ou pas) La réunion commune entre le NPA et le Parti de Gauche a proposé un groupe de travail commun pour commencer à avancer sur le contenu de ce que pourrait être le programme d’un rassemblement pour les régionales. La Fédération pour une alternative sociale et écologique prend aussi en compte la volonté, affirmée par les composantes du Front de gauche, de l’élargir et de l’ancrer, pour les luttes comme pour les élections, autour d’exigences sociales et écologiques élaborées et défendues en commun. Selon elle, il s’agit de créer les conditions, durablement, de l’unité de toutes les forces militantes, des organisations, courants, partis politiques rassemblées pour la transformation sociale et écologique. Elle se tient prête à participer à des groupes de travail avec le NPA et le PG comme avec toutes les forces qui voudront s’y joindre. Cela doit permettre de dépasser les frontières trop habituelles des forces politiques. Le NPA et la Fédération soutiennent la création de collectifs unitaires localement afin de favoriser l’élaboration et l’action commune des forces militantes, citoyennes, associatives, syndicales et politiques. A cette étape, des questions restent à régler mais elles n’empêchent pas la poursuite de la discussion. Pour le NPA et la Fédération, la rencontre d’aujourd’hui, apparaissant positive, n’est qu’une première étape. Des invitations réciproques à leurs universités d’été en seront une autre. Paris le 6 juillet 2009. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Déclaration du Parti de gauche à l'issu de son secrétariat national ( 8/9/09) Pour un Front de gauche permanent et élargi pour l'action et les élections L’université d’été du Modem et les commentaires qu’elle a suscité au Parti Socialiste ont accentué un peu plus ce week-end le glissement des socialistes vers le Centre. Certes, des divergences sont évoquées de part et d’autres mais la discussion s’organise de fait sur les conditions qui permettraient cette nouvelle alliance. La formation d’un camp de «l’alternance» proposé par François Bayrou et les primaires qui ont été au coeur des propositions du Parti socialiste en cette rentrée dessinent un paysage inquiétant pour toute la gauche : celui de sa disparition au profit d’une «opposition» réunie contre un épouvantail commun, Nicolas Sarkozy, mais incapable de proposer un programme alternatif à la politique de la droite. Cette construction politique, on en connait l’issue: la victoire pérenne, électorale et idéologique, de la droite. La situation en Italie le prouve amplement. Le Parti de Gauche veut construire un autre avenir pour la gauche et pour la France. C’est laraison pour laquelle, dès notre création, nous avons mis en place le Front de Gauche avec le PCF afin de proposer les contours d’un autre projet à gauche. Même incomplète, cette alliance de l’autre gauche a prouvé sa pertinence lors des élections européennes. A l’heure où le PS et ses possibles alliés centristes ainsi qu’Europe Ecologie se projettent jusqu’aux élections nationales de 2012, le Front de Gauche se doit de proposer un débouché politique à la hauteur des enjeux. C’est le sens de notre proposition de «paquet» : l’engagement à s’unir pour les élections régionales, présidentielles et législatives, de toutes les forces désireuses de construire une alternative politique à vocation majoritaire en rupture avec les logiques capitalistes et les modèles productivistes. L’annonce de la construction dans la durée d’un tel rassemblement politique au service du changement serait un encouragement décisif à la bataille politique contre la droite ainsi qu’un formidable soutien aux mobilisations sociales qui la contestent. A quelques jours du grand rendez-vous que sera la Fête de l’Humanité, nous saisissons nos partenaires de cette proposition. Elle est l’horizon naturel d’un Front de gauche qui ne demande qu’à s’élargir aux forces politiques qui adhéreraient à ce projet. Il ne peut donc inclure le Parti socialiste dont les récentes déclarations de ses dirigeants indiquent au contraire qu’ils choisissent une autre alliance et donc le programme qui va avec. L’objectif du Front de Gauche depuis sa création est toujours aussi pertinent : contester le leadership socialdémocrate à gauche parce que c’est le seul moyen de transformer la gauche et donc de battre la droite. Il appartient au suffrage universel, à tous les électeurs de gauche, y compris ceux du PS qui ne se résignent pas à cette opposition molle et sans contours, de trancher entre deux lignes aussi clairement différentes. Nous voulons permettre ce choix tout en rappelant qu’au second tour nous ferons toujours le nécessaire pour battre la droite que ce soit sous forme d’alliance ou de désistement. Parce qu’il travaille à proposer une alternative cohérente, gouvernementale et majoritaire au pays, le Front de Gauche ne peut se décliner au pluriel ni être à géométrie variable selon les élections. C’est une discussion que nous avons avec notre allié privilégié qu’est le PCF. Engager le Front de gauchedans des «ateliers d’élaboration» qui laisserait supposer que son périmètre peut inclure le PS seraitsource de confusion et d’illusion. Nous ne changerons pas la gauche ni le PS dans un colloque, mais dans une bataille politique, sociale et électorale permettant de bouleverser les rapports de force. Si nous avons à craindre un reproche de notre peuple ce n'est pas de manquer de propositions concrètes. Les propositions de loi déposées par parlementaires du PG et du PCF montrent en effet que nous n’en sommes pas démunis. Il nous est plutôt reproché de ne pas avoir de stratégie lisible dans la durée. Il nous serait reproché de ne pas savoir lier solidement et durablement projet, campagnes de mobilisations et batailles électorales. Nous proposons donc de donner toute sa cohérence au Front de Gauche en l’installant dans la durée jusqu’en 2012. Un comité de liaison permanent du Front de Gauche pourrait travailler dès maintenant sur cette voie. Il aurait également pour rôle d’engager des campagnes d'urgences tout d'abord autour des trois propositions de lois déposées par nos parlementaires pour les salaires et l'ensemble des revenus, pour l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires, pour la défense et le développement des services publics; sur les convergences nécessaires à construire pour le droit et le financement des retraites dès l'âge de 60 ans et enfin pour la préparation du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique. Enfin, dans ce cadre nous pensons utile que le Front de Gauche travaille à l’élaboration d’un projet alternatif. Des ateliers qui seraient conçus dans l’esprit du forum débat organisé par le front de Gauche à la Mutualité le 3 juillet (« trois heures pour une alternative de gauche ») permettraient d'associer l'ensemble des citoyennes et des citoyens qui le souhaitent à cette construction : syndicalistes, responsables associatifs, personnalités du monde de la création et de la recherche. Le Front de Gauche se doterait alors d’une plate-forme partagée, qu’il pourrait confronter à des débats publics avec les autres partis de gauche dont, le moment venu, le Parti Socialiste. A présent, les élections régionales constituent un rendez-vous incontournable. Les choix du Front de Gauche dans cette élection doivent être cohérents avec la méthode qu’il propose pour construire une alternative au plan national. Nous réaffirmons sur ce point la stratégie qui a déjà été si fructueuse pour le Front de gauche. Nous proposons un accord national qui porterait sur des listes autonomes au premier tour, dotées d’une ambition majoritaire pour les mesures de rupture qu’elles présenteraient, s’engageant à une fusion démocratique avec les autres listes de gauche pour battre la droite au 2ème tour et visant une participation conditionnelle aux exécutifs en fonction du contenu et du rapport de force d'une part et des accords du PS avec le Modem d'autre part. Cette proposition concerne en premier lieu les forces qui composent aujourd’hui le Front de Gauche, celles qui souhaiteraient s'y associer mais aussi les partis de l’autre gauche qui voudraient une alliance sur cette base pour les Régionales. Evidemment cette proposition s’adresse au NPA que nous refusons de traiter en adversaire et d’ostraciser comme le font les dirigeants socialistes. A ceux-là, nous proposons dès maintenant de mettre sur pied le groupe de travail qui aurait pour rôle premier de travailler à un programme d’alternative à gauche pour les Régionales. Tel est l’ensemble des propositions dont nous allons discuter d’ici la Fête de l’Humanité avec le PCF et la Gauche Unitaire et que nous mettrons en débat pendant la Fête avec tous les partenaires potentiels d’une telle stratégie. Paris le 8 septembre °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° TRACTATIONS NOUVELOBS.COM | 17.09.2009 | 11:41 La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez a rencontré Daniel Cohn-Bendit, tandis que Martine Aubry a évoqué les élections avec Olivier Henno, qui devrait conduire le MoDem dans le Nord. Dans plusieurs régions, des responsables centristes, écologistes et socialistes se rencontrent en vue des élections régionales, indique Le Figaro dans son édition datée du jeudi 17 septembre. Le quotidien révèle ainsi que la numéro deux du MoDem Marielle de Sarnez a rencontré mercredi à Strasbourg l'eurodéputé d'Europe Ecologie Daniel Cohn-Bendit. Elle compte organiser avec lui des "réunions thématiques", par exemple sur l'éducation, à partir du mois de novembre. La veille, Marielle de Sarnez avait vu le socialiste Vincent Peillon, en compagnie de Jean-Luc Bennahmias. Main tendue à gauche Pour la vice-présidente du MoDem, "l'idée est que des contacts se nouent, afin de travailler aussi bien sur les questions de fond, que sur nos divergences." Il y a quatre semaines, Marielle de Sarnez avait déjà tendu la main à gauche lors des ateliers d'été de Vincent Peillon à Marseille. En Rhône-Alpes, l'ancien ministre Azouz Begag, qui devrait représenter le MoDem en mars, a rencontré le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb. Dans les Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guerini, président PS, s'est entretenu avec Christophe Madrolle, délégué national du MoDem. Le bureau fédéral du PS s'est d'ailleurs déclaré favorable à un accord avec le MoDem. Et selon l'entourage de François Bayrou, le leader du MoDem "voit en ce moment régulièrement des gens" de l'opposition. Martine Aubry a quant à elle déjà parlé des régionales avec Olivier Henno, qui devrait conduire le MoDem dans le Nord. En ce qui concerne la région Ile-de-France, Bernard Lehideux, président sortant du groupe centriste, a récemment rencontré avec le Vert Jean-Vincent Placé. En vue d'un axe Verts-MoDem ?
(Nouvelobs.com) °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° Compte rendu de la rencontre Fédération – NPA du 17 septembre 2009 Deux délégations de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE) et du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) se sont rencontrées jeudi 17 septembre 2009. Elles ont constaté leur large accord concernant le soutien et la participation aux luttes en cours face au gouvernement. Qu’il s’agisse de la lutte contre la privatisation de la Poste, de la mobilisation dans la perspective de la conférence de Copenhague contre le réchauffement climatique, ou plus largement des luttes sociales, écologistes et démocratiques, elles partagent la volonté d’une unité la plus large possible pour infliger des défaites au gouvernement de Nicolas Sarkozy. Les deux délégations ont abordé la question des prochaines élections régionales. Au premier tour, elles partagent la volonté d’une campagne unitaire de la gauche de transformation sociale, dans toutes les régions, indépendante du Parti socialiste. Ces listes unitaires devraient être porteuses d’exigences et de propositions en rupture avec les politiques d’accompagnement du libéralisme : il s’agit de développer une alternative politique de transformation sociale et écologique. La possibilité de fusions démocratiques, sans négociation ni programme commun élaboré entre les deux tours, a été soulignée. Dans ce cadre, les deux délégations se prononcent pour la fusion des listes de gauche au second tour, avec le PS et les Verts, pour battre la droite et donc à l’exclusion du Modem. Un échange a eu lieu concernant la question de la participation à des majorités et aux exécutifs régionaux. ° Le NPA a notamment indiqué que le programme politique que défendront les listes unitaires est incompatible avec l’appartenance à une majorité de gestion avec le Parti Socialiste. Il entend cependant ne pas renoncer à créer, avec ses partenaires de la gauche anticapitaliste, des rapports de force locaux susceptibles de contraindre les exécutifs à appliquer des mesures favorables aux salariés et aux couches populaires (par exemple gratuité des de transports pour les privés d’emplois.) ° La FASE a notamment indiqué que la décision de participer à des exécutifs régionaux ne pouvait être un préalable à une convergence électorale. Sans nier les désaccords existants sur le sujet, elle estime qu’une forte volonté d’unité de toutes les forces de la gauche de transformation devrait conduire à trouver un accord satisfaisant pour chacune des composantes. Un autre échange a eu lieu concernant la tenue le 28 septembre d’une réunion, initiée par le NPA, avec l’ensemble des forces de la gauche alternative, dont la vocation est de lancer un travail sur les exigences politiques qui pourraient être portées par des listes communes. La FASE a indiqué qu’elle serait présente à cette réunion. Le NPA a souligné que la question des bilans des exécutifs sortants devrait nécessairement être abordée. L’intérêt de relier la mise en place de ce travail aux luttes en cours et celui de ne pas différer le travail sur les possibilités concrètes de convergence électorale ont été soulignés par la FASE. Les deux délégations ont convenu de poursuivre ces échanges dans la prochaine période. Le 23 septembre 2009 |