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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 08:03

Depuis la publication de l'article ci-dessous, le PS a enfin rendu public, le 19 Mai, ses propositions sur les retraites. Son "contre-projet" est loin d'avoir levé toutes les ambiguités qui ont marqué les prises de position exprimées jusqu'alors.

Certes, Martine Aubry a réussi à rassembler le PS, malgrè les appels, tel celui de Gérard Collomb, Maire de Lyon, a "bouger" sur l'âge légal du droit au départ en retraite, actuellement fixé à 60 ans.

"Le PS énonce une série de pistes de financement qui vont dans le sens d'une plus juste répartition de la contribution à un système de solidarité sociale et intergénérationnelle" écrit JP Piérot, dans l'Humanité du 20 Mai.

 Mais pour autant, est-ce suffisant pour assurer un financement durable des retraites? Le PS chiffre à 19 milliards d'euros le bénéfice escompté sur 2010, 25 milliards en 2025, avec des prélévements sur les stock-options et les bonus, l'application de la CSG à tous les revenus du capital, l'augmentation de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises. Il prévoit aussi le relévement de l'impôt sur les sociétés, acquitté par les banques, de 15%, ce qui représenterait 3 milliards par an.

Il prévoit enfin "une augmentation modérée et étalée dans le temps" des cotisations paronales et salariales: de 2012 à 2021, une hausse annuelle de 0,1% , pour atteindre 1% au bout de 10 ans. Cela se traduierait par 12 milliards d'euros mobilisés en 2025, dit le PS.

 

Faire cotiser à parts égales revenus du capital et du travail!

Pourquoi, tout simplement ne pas dire: mettons à égalité les cotisation des revenus du travail et ... du capital! Patrick Arthus, économiste, évalue à 100 milliards ce que rapporterait une réforma allant dans ce sens. Bien au-delà des besoins de financement du régime des retraites, sans le dégrader encore! dans un premier temps, la taxation des revenus financiers rapporterait 22 milliards. Et que dir des exonérations de cotisations patronales pour "aider" les emplois à petits salaires ( soit 30 milliards qui pourraient financer le système des retraites, au lieu de grossir les profits et la spéculation financière..

 

Et supprimer le bouclier fiscal!!!

Ce son 600 millions qui chaque année vont aux plus riches,grace à ce fameux bouclier fiscal,  soit en moyenne 368 261 euros par contribuables! Les députés PCF et PG ont déposé un projet de loi en ce sens. Le PS pourrait agir dans le même sens.

 

Une logique de dépassement réel de l'âge légal  à la retraite

Tout en réaffirmant le droit à la retraite à 60 ans, le PS s'inscrit dans un logique de dépassement de cet âge légal. Il développe le thème de la "retraite choisie", système  à la fois "universel et personnalisée". Des surcôtes encourageraient les salariés à travailler au-delà des 60 ans.

 

 

° Une analyse globale du texte d'orientation du Parti Socialiste

   "Nouveau modèle économique, écologique et social"

° Et ci-dessous une interview de Marisol Touraine qui doit interroger

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Marisol TOURAINE – Députée d’Indre et Loire – Secrétaire nationale du PS chargée du dossier des retraites – 4-6-10

Elle dit les choses clairement. Spécialiste du dossier des retraites au PS, Marisol Touraine n'a pas d'hésitation pour expliquer que "certains travailleront au-delà de 60 ans" pour pouvoir financer le système par répartition.

Pour la députée d'Indre-et-Loire, invitée hier du "Talk Orange-Le Figaro", la question de l'âge fait partie des leviers permettant de financer les retraites. "Nous disons que des efforts sont nécessaires, ils doivent être partagés. Une partie revient aux salariés sous forme de travail et de cotisation", a-t-elle déclaré tout en plaidant pour une prise en compte de "la pénibilité".

 Si c'est elle qui a rédigé le rapport du PS sur les retraites, Marisol Touraine ne partage pas les positions de l'aile gauche du parti, qui a bataillé pour que la question de la durée de cotisation ne soit mentionnée que de manière allusive dans le document final. Elle récuse l'idée que les propositions du PS se résument à plus de prélèvements. "Nous ne proposons pas de faire payer les riches. Ce simplisme-là que le gouvernement et la droite veulent nous renvoyer, ce n'est pas le PS?! Certains rêveraient d'un PS qui se contenterait de dire taxons les riches et le capital et tout sera réglé."

 "La réforme est nécessaire". Cette proche de Dominique Strauss-Kahn défend cependant le droit de partir à 60 ans: "Nous sommes attachés au repère que constitue la retraite à 60 ans." À l'entendre, il n'y aurait pas de différence entre la position du directeur du FMI, pour qui il ne doit pas y avoir de "dogme" en la matière, et celle de la première secrétaire Martine Aubry.

 Comme d'autres responsables socialistes, elle a commencé un "tour de France" pour expliquer les propositions du PS. "Nous voulons montrer aux Français que la réforme est nécessaire mais que la voie proposée par le gouvernement n'est pas la seule envisageable." Martine Aubry a prévu de participer à au moins l'une de ces rencontres, le 29 juin à Roubaix. Elle aura alors l'occasion de commenter le plan du gouvernement. Quelques jours auparavant, le PS a prévu de participer aux manifestations du 24 juin contre les projets du gouvernement.

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Article précédent:

Au Conseil Régional du Limouzin: à propos des retraites

 Voici le texte qu'avait élaboré les élu(e)s du Front de Gauche et du NPA au Conseil Régional du Limouzin, dont la majorité et le Président sont membres du PS. Le refus des élu(e)s socialistes de débattre de cette motion, l'argumentation employé, "nous ne pouvons nous engager -le PS- sur des points que nous ne pouurrions tenir si nous revenions au pouvoir en 2012" m'inquiète. L'alternance des hommes serait-il le programme national du PS, en lieu et place de l'alternative des propositions ?
  

 

" Ce texte n'a pas soulevé, et c'est le moins que l'on puisse dire, l'enthousiasme de nos partenaires socialistes, disent les élus Front de Gauche élargi. Avançant en commission que «nous ne pouvons nous engager- le PS- sur des points que nous ne pourrions tenir si nous revenions au pouvoir en 2012 » ou prétextant, en séance plénière, que cette motion marque « un manque de loyauté car il ne respecte pas le fonctionnement des commissions », les élus socialistes n'ont tout simplement pas voulu prendre des engagements sur un dossier qui les divise profondément et sur lequel ils peinent à trouver un compromis. Plusieurs interruptions de séance n'ont pas permis, malgré nos propositions d'amendements, d'arriver à un compromis. Denanot (Président du CR), soulignant « qu'il n'y avait pas urgence en la matière » (!!!) a finalement décidé de convoquer une nouvelle réunion de commission sur ce sujet, dont les conclusions seront présentées à la séance plénière du 11 juin prochain. A suivre ...

Texte de la motion des élu(e)s du Front de gauche élargi:

  «-  Considérant les annonces du Président de la République et de son gouvernement de réformer en profondeur le système de retraite par répartition sous prétexte de résorber les déficits.
- Considérant que les projections financières sur les besoins de financement des retraites à l'horizon 2050 présentées dans le rapport du COR (Conseil
d'orientation des retraites) sont sujettes à caution et visent en fait à préparer l'opinion publique à un allongement de la durée légale du temps de travail et à une augmentation des cotisations.
- Considérant que l'équilibre financier d'un système de retraite ne dépend pas seulement du paramètre démographique mais aussi et surtout de l'évolution de l'emploi, de la croissance économique et des choix de redistribution des richesses produites.
- Considérant que la véritable cause des déficits actuels des caisses de retraites est le produit du défaut de cotisations sociales dû au chômage de masse, au blocage des salaires et aux exonérations patronales (33
milliards en 2009 !).
- Considérant qu'il est absurde vouloir faire travailler au delà de 60 ans alors que 3 à 7 millions de plus jeunes sont à la recherche d'un emploi.
- Considérant que depuis 30 ans, les salariés français ont augmenté leur productivité et donc la richesse produite par notre pays, de manière considérable.
- Considérant que le niveau moyen des pensions a baissé de 15 à 20 % en 15 ans, que les entreprises se débarrassent des salariés âgés et que l'évolution démographique reste en France dynamique.
- Considérant que le véritable objectif du Président de la République et de la
droite, appuyés par le MEDEF, vise en réalité à s'attaquer à la retraite par répartition organisant le principe de solidarité entre salariés actifs et retraités, pour lui substituer une épargne par capitalisation, via les fonds de pensions.
- Considérant que l'allongement de la durée de cotisation instaurée par les réformes Balladur et Fillon, non seulement n'a pas réglé le financement des retraites mais a contribué à aggraver la crise sociale.

Le Conseil régional, réuni en séance plénière le mardi 20 Avril 2009 :
- Réaffirme son attachement à la retraite par
répartition garantissant le droit à la retraite à 60 ans avec un taux de remplacement d'au moins 75% du revenu net, calculé sur les 10 meilleures années dans le privé et sur les 6 derniers mois dans le secteur public.
- Demande la prise en compte d'une réduction des annuités nécessaires en fonction de la pénibilité des métiers.
- Demande la prise en compte pour le calcul des retraites des années d'étude et de formation à partir de 18 ans ainsi que des périodes de chômage.
- Propose de nouvelles sources de financements notamment par le biais d'une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et des institutions financières aux mêmes taux de cotisations que les salaires (cela représenterait 12 milliards pour le financement de la sécurité sociale), en taxant les stocks options, en remettant en cause les exonérations de cotisations sociales des grands groupes qui ne servent qu'à nourrir leurs profits et les dividendes des actionnaires
.

 

A méditer et surtout à débattre!!! Le Parti Socialiste critique à juste titre le gouvernement. Mais que propose-t-il réellement de différent? Qu propose-t-il pour 2012?

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AFP - 03/05/2010
Retraites:
 l'Elysée envisage un report progressif de l'âge légal à 63 ans

L'Elysée envisage de reporter l'âge légal de la retraite à 61 ans en 2015, 62 ans en 2020 et 63 ans en 2030, affirme lundi le site du quotidien Le Monde, en citant des "sources concordantes".

L'âge légal de la retraite (à 60 ans depuis 1983) est l'âge minimum que le salarié doit atteindre pour pouvoir prendre sa retraite. S'il n'a pas suffisamment cotisé, il subit une décote de sa pension. Il peut aussi travailler plus longtemps. L'âge de la mise à la retraite d'office a été reportée en 2009 à 70 ans.

L'âge moyen en France de liquidation des droits à la retraite est aujourd'hui de 61,5 ans.

 

Lemonde.fr affirme que "l'hypothèse de base sur laquelle travaille l'Elysée" est de "reporter l'âge légal de la retraite à 61 ans en 2015, 62 ans en 2020 et 63 ans en 2030, sans changer la réforme Fillon, qui prévoit d'allonger la durée de cotisation-retraites d'un trimestre par an".

Les générations nées à partir de 1967 devraient alors attendre l'âge de 63 ans pour avoir le droit de partir en retraite.

Lemonde.fr cite un proche de Nicolas Sarkozy précisant que "le débat n'est pas tranché".

 
° Il existe une autre hypothèse, poursuit le journal mais elle n'aurait pas les faveurs du ministre du Travail Eric Woerth selon lui : "Si pour des raisons politiques, il était décidé de ne pas toucher à l'âge légal du départ en retraite, l'idée serait de vider la barrière des 60 ans de sa substance. Soit en renforçant la réforme Fillon, en exigeant encore plus de trimestres de cotisation. Soit en instituant une décote dissuasive pour ceux qui choisiraient de partir en retraite avant les 61, 62 puis 63 ans", écrit-il. 
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Sud-Ouest - 4 Mai 2010
 
   "On travaillera plus vieux"
 
  Sous ce titre, jean-Pierre Deroudille, journaliste, fait état de la rencontre entre Jean Luc Mélanchon ( http://www.lepartidegauche.fr/) et Eric Woerth, le Ministre en charge du dossier retraite. JL Mélanchon a rapporté, après son entrevue que "Le ministre avance comme principale réponse au déficit des retraites un recul de l'âge de départ au-delà de 60 ans et un nouvel allongement de la durée de cotisation". Mais il aurait écarté "l'hypothèse de l'augmentation du taux de CSG des retraités.
 Le journaliste écrit que le gouvernement "a aussi renoncé, selon l'MP, à s'en prendre aux disparités entre le public et le privé, ce qui lui ferait courir le risque de conflits très dur comme Alain Juppé avait dû en affronter à l'automne 1995 quand il était Premier Ministre".
 
Commentaire perso:
Lla stratégie me semble  claire: avancer par étapes, par périodes de quelques années, et éviter de faire trop de vague avant les présidentielles de 2012.
Mais toucher au coeur symbolique du Droit au départ en retraite à 60 ans et allonger la durée de cotisation. Ce qui est l'essentiel pour le pouvoir.
Pour les fonctionnaire, à chaque joiur suffit sa peine! On verra ... après les présidentielles
 
 La réflexion et l'action communes, elles, ne doivent pas attendre 2012!
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Gros succès du meeting unitaire de toute la gauche en défense des retraites, hier soir à la Bellevilloise, à Paris, salle trop petite, 400 à l’intérieur et 400 à l’extérieur
 
Conclusion du meeting par Gérard Filoche :
                                         en voici le texte intégral

Il me revient de conclure ce meeting tout comme ce fut le cas pour le première initiative de ce type, que nous avions organisé ensemble le 4 décembre dernier, en défense de la non imposition des indemnités des accidentés du travail, avec Copernic, Attac, toutes celles et tous ceux qui sont à cette tribune… et comme la fois précédente,
il me revient d’insister en faveur l’unité réalisée, et de son importance.
 C’est précieux que dans cette salle, vous tous, et sur cette tribune, Cécile, Pierre, Razzy, Jean Luc, Olivier, Annick, Jean Marie, Willy… vous toutes et tous soyez ensemble. Que toutes les nuances se soient exprimées, soient présentes, L’unité est une construction, un combat, une pratique opiniâtre, elle est indispensable pour gagner et on peut, on doit, on va gagner.
 Et pour cela, des meetings comme celui-là, on va en faire deux cent, et plus en France.
 Edwy, il n’y a pas seulement Marseille, mais Lyon, Toulouse, aujourd’hui trois nouveaux ont été connus, à Nice, Auxerre, Rouen, … tous ceux qui sont sur cette tribune vont faire le tour de France dans les semaines qui viennent, il y aura d’autres initiatives en juin à Paris, en septembre... . Regardez sur le site « exigences-citoyennes-retraites.net », la liste est impressionnante, jusqu’en fin du mois de juin…plusieurs par soirées… Ca prend. On fera flèche de tout bois, dans cette campagne unitaire, par tous moyens d’action, en réclamant un référendum, en organisant une votation citoyenne, en soutenant la grève générale interprofessionnelle du 27 mai, en imposant le débat de fond, partout, pour désintoxiquer l’opinion des mensonges, des manipulations de la propagande gouvernementale.
 Il y a du travail a faire encore et encore dans les six mois à venir, pour expliquer, expliquer encore pourquoi c’est réaliste de défendre nos retraites à 60 ans.
 Car si  on écoute Parisot, et c’est rarissime que cette femme soit optimiste, on va tous vivre cent ans en 2050, il y en a qui voient des nains partout, elle voit des centenaires partout.
Et elle voit des « trous » pire des « trous cumulés » dans le financement de nos retraites. Si on la croit, il y aurait 2600 milliards manquants en 2050… elle ne voit que les « trous cumulés » pas les recettes cumulées (car sinon elle décompterait 120 000 milliards de recettes sur la même période…).
 Nous faire travailler plus, qu’est ce que cela veut dire quand s’étendent la souffrance au travail, le stress, les accidents cardiaques et vasculaires, vers 55/65 ans ?
Or l’espérance de vie ne croît que d’un demi trimestre à partir de 60 ans, pas d’un trimestre comme ils le prétendent. A 60 ans il n’y a que 20 d’espoir de vie en moyenne.
Est-ce trop pour en profiter ? A partir de 55 ans, 2 maladies sur 5 sont liées au travail. A partir de 60 ans, c’est 3 maladies sur 5. La souffrance est telle que 2 salariés sur 3 sont inaptes, malades et qu’ils sont licenciés, écartés du travail par les employeurs à partir de 55,  56, 57 ans.
 S’ils allongent les annuités de cotisations, cela frise l’escroquerie :
car il y a deux salariés sur trois qui ne peuvent cotiser le nombre d’annuités exigées depuis la scélérate loi Fillon. Un sur trois cotise plus longtemps pour arriver à avoir tous ses trimestres, il faut arriver c’est vrai, pour y parvenir, dans ce cas, à 61, 62 ans
Mais la majorité des autres, 60 % n’y parviennent pas, et le dernier rapport de l’Insee, photographie du marché du travail de 2008, montre que la moyenne des trois tiers des salariés, a baissé, ce n’est plus 37,5 annuités cotisées, mais 36,5 cela a baissé !
Dans la vie réelle, pas dans les rapports bidons, pas dans les prospectives, mais dans la vie réelle, les salariés français travaillent en moyenne 36,5 annuités !
Alors quand on vous dit qu’il va falloir travailler 42, 43 annuités, c’est vous faire sauter à la perche sans perche. Ca ne marchera pas, bien sur.

Maintenir les « seniors au boulot » c’est du baratin (surtout quand 25 % des « juniors » sont sans emploi !).
 Christine Lagarde, elle, a affirmé, lorsqu’elle a suspendu le droit de ne plus rechercher d’emplois à partir de 57 ans, elle a expliqué « à 57 ans, on n’est pas foutu »..
 Est-ce à dire qu’on a droit à la retraite « quand on est foutu » ?  Les plus belles années de la retraite, c’est entre 60 et 65 ans. Les plus dures années au travail, c’est entre 60 et 65 ans.  Et rappelons ce que dit l’Insee, sur l’espérance de vie « en bonne santé », la statistique est de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmeset de 59 ans pour les ouvriers.
Vous savez les assurances, celles qui vous mettent des prospectus dans vos boîtes à lettres pour remplacer la retraite par répartition par des fonds de pension individualisés, elles ont des tables de mortalité, c’est à dire qu’elles calculent que si vous travaillez un an de plus vous avez six mois de moins d’espérance de vie, si vous travaillez deux ans de plus vous avez un an de vie en moins…
En fait c’est grâce à la retraite à 60 si l’espérance de vie s’allonge,
sinon si on travaille plus, on mourra plus tôt.
° Il faut donc garantir un niveau de retraite décent pour en profiter : 60 ans à taux plein, 75 % de taux de reversement, calculées sur les 10 meilleures années dans le privé, ou sur les 6 derniers mois pour les fonctionnaires, indexée sur les salaires, on y a droit.
° Et pour financer cela, il ne faut pas escroquer les gens en prétendant augmenter d’impossibles « annuités »  de cotisations, il faut, pour garantir la prestation et augmenter les salaires et les cotisations sociales.  
Le gouvernement bloque les cotisations, les recettes, les salaires, refuse de contrôler les licenciements, crée du chômage et veut bloquer la prestation, les retraites. Nous voulons l’inverse, garantir la prestation, moduler les cotisations sociales, patronales, partager le travail, que tous cotisent, notamment pour y parvenir.
 Le COR a dit qu’avec 0,37 point de hausse annuelle des cotisations sociales on pouvait garantir nos retraites en revenant sur toutes les contre reformes depuis Balladur. C’est cela que nous voulons. 60 à taux plein ! Travailler mieux, moins, tous !  Une vraie retraite à 60 ans, c’est possible, pas un mois de plus, pas un sou de moins !
 
Gérard Filoche


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  • : Henri MOULINIER
  • : Espace de débat pour contribuer à l'élargissement du Front de gauche, la victoire de la gauche pour une réelle alternative au néolibéralisme et au capitalisme
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  • henri Moulinier
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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