Le quotidien "Sud-Ouest" publie un article de Thomas Brosset, ce 1er octobre 2010, qui fait le point sur ce dossier de manière très claire. Une bonne bas pour un nécessaire débat citoyen dans notre Aunis sur l'utilité le coût de ce tronçon autoroutier, et donc de son ... financement.
Ce serait bien mieux que de spéculer, comme le fait un Maire de gauche d'une grande ville bien connue de l'Aunis, par ailleurs député PS, que d'escompter un remaniement ministériel vidant Borloo pour favoriser un virage encore plus à droite de ce gouvernement!!! Je cite la déclaration de Maxime Bono (raportée dans le quotidien Sud-Ouest du 30/9/2010): " Mon espoir réside dans un remaniement ministériel, avec un nouveau ministre de l'Ecologie. Car j'ai le sentiment que l'ami Borloo ne signera jamais l'A 831"
Affaire à suivre!
Voir le dossier sur ce blog: Autoroute A 831
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Une carte- pétition nationale: "De nouvelles autoroutes, non merci!"
http://www.agirpourlenvironnement.org/
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1 octobre 2010 06h00 | Par thomas brosset | |
Autoroute A 831 : à qui profite l'attente ?
Après cinq ans de déclaration d'utilité publique, la décision de construire l'autoroute A 831 n'a toujours pas été prise. Le point sur ce dossier brûlant.
«Jean-Louis Borloo a notre rapport sur son bureau depuis un mois. Il n'est pas encore validé. Je n'en dirai pas plus. » Michel Métais, directeur de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) se veut prudent.
Pas de déclarations intempestives qui pourraient, quelle que soit la décision prise par le ministre, se retourner contre l'association qui a accepté la mission de diagnostiquer le projet et donné ses préconisations environnementales pour la réalisation de l'ouvrage.
Il y a pourtant eu quelques fuites sur ce rapport si l'on en croit les déclarations de Joël Sarlot, vice-président du conseil général de la Vendée lors de l'assemblée générale de l'association pour le désenclavement du Sud-Vendée, qu'il préside.
« Nous savons officieusement que cette étude recommande de faire, au lieu d'un viaduc de 300 mètres, un tronçon d'autoroute de 2,5 km ou de réaliser plusieurs bassins de rétention des eaux de ruissellement au lieu d'un, détaille-t-il. Cela va augmenter les coûts et les délais. »
Le milliard d'euros ?
Le coût, évalué à 560 millions d'euros en 2002 - 8,8 millions d'euros du kilomètre -, est régulièrement revu à la hausse au fur et à mesure que les années passent et sans prendre en compte les préconisations de la LPO pour une autoroute « écologiquement » responsable.
Il se murmure aujourd'hui que le coût de ces 64 kilomètres entre Rochefort et Fontenay-le-Comte pourraient dépasser le milliard d'euros.
Chez les partisans du tronçon autoroutier, les mois qui passent et le surcoût envisagé commencent à devenir insupportables. Ils trépignent d'impatience.
Pas avant 2013 ou 2014
L'A 831 ne figure pas au schéma national des infrastructures routières à l'horizon 2020. Mais on peut toujours arguer du fait que la déclaration d'utilité publique ayant été signée, son tracé est acquis et n'a pas besoin de figurer dans les projets dans les dix ans à venir.
La déclaration d'utilité publique a été signée en juillet 2005. Elle est encore valable cinq ans. Ce qui n'est pas de trop quand on sait qu'un appel d'offres dure deux ans en moyenne et que la désignation d'un concessionnaire peut prendre un an et demi.
Après, il conviendra de procéder aux expropriations. Selon le directeur des infrastructures routières du département, « le chantier ne peut pas démarrer avant 2013 ou 2014 ». Si le gouvernement donne son feu vert dans les semaines qui viennent.
Deux zones Natura 2000
« On sent bien que le ministère est très embarrassé par ce projet. Les contraintes environnementales sont fortes. Il y a deux zones Natura 2000 à traverser et une population intéressante de visons d'Europe. De plus, au fur et à mesure que des solutions alternatives se mettent en place, comme la route par le pont du Brault, les liaisons cadencées entre Rochefort et La Rochelle, bientôt Surgères - La Rochelle et Marans - La Rochelle, la pertinence de l'autoroute se dissipe », commente Nelly Verdier, de l'association Vivre Bien en Aunis, opposante au projet depuis le début.
À l'affût de tout ce qui se décide en France sur le plan autoroutier, elle note que le tronçon d'A51 entre Grenoble et Sisteron a été abandonné en raison de ses impasses « financières, environnementales et juridiques », que l'A 65, entre Langon et Pau, dont la déclaration d'utilité publique est contemporaine de celle de l'A 831, est quasiment finie.
« Je me trompe peut-être mais j'ai la conviction que le temps court pour nous.
À moins que le gouvernement ait décidé d'offrir l'autoroute en cadeau de départ à Dominique Bussereau. »
Le secrétaire d'État aux Transports et président du Conseil général ne cesse de vanter les vertus des autoroutes écolos, comme pourrait être l'A 831. Il a notamment déclaré, lors de l'inauguration des 45 kilomètres d'A 88 au sud de Caen, réalisés avec pilotis, bassins de rétention et passages pour la faune : « C'est ce genre d'autoroute d'aménagement du territoire qu'on construira à l'avenir. Certains ont cru que le Grenelle rimait avec la fin des autoroutes mais il faut combler les vides du réseau. » Suivez son regard.
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http://www.lhebdo17.com/actualite/Marans:-L-Asema-mobilise-ses-troupes-1159.html
L'Hebdo de Charente Maritime du 23-09-10
Marans: L'Asema mobilise ses troupesl Maïtrehut et l'Asema poursuivent leur combat pour un contournement de Marans. (extraits)
L'association l'Asema (association pour la sauvegarde de l'environnement marandais) et son emblématique président, Michel Maîtrehut, ont repris le flambeau de leurs actions, après une période de sommeil.
Dans un premier temps, fin juin 2010, l'Asema s'adressait par courrier aux différents décideurs (préfet, Conseil général, Région, ministère et mairie) en réitérant les arguments invoqués depuis de nombreuses années pour demander un contournement court de Marans. Cette fois-ci, l'association s'appuyait sur les conséquences de la dernière tempête et la force des catastrophes apte à faire réagir les esprits. Dans le courrier, il est fait état des infrastructures existantes, des projets (D9 , A831), des dangers potentiels pour la traversée des poids lourds et des matières dangereuses ainsi que sur le degré de pollution constaté sur cet axe nord-sud de la rue d'Aligre, dénommée par certains «rue de l'enfer».
Depuis, l'association a été reçue, le 2 septembre, par le sous-préfet de l'arrondissement, Julien Charles. et jeudi 16 septembre, salle municipale, Michel Maîtrehut réunissait les membres de l'association afin de rendre compte et d'envisager l'avenir immédiat. Quant à la réunion de la préfecture, Michel Maîtrehut a rappelé l'historique des actions engagées, en s'appuyant sur la cartographie du nord Aunis et sud Vendée mais aussi des comptages réalisés. Au constat de l'association, au peu d'éléments dont semble disposer la préfecture, il a été demandé une autre réunion sur les infrastructures du nord Aunis, incluant un contournement de Marans. Michel Maîtrehut a précisé, par ailleurs, que seule la préfecture et le ministère ont répondu aux courriers, le conseil général et la mairie n'ont à ce jour pas encore donné suite. Le trafic poids lourds semble avoir diminué à 1500 véhicules/jour. Par contre, le trafic VL est toujours aussi dense qu'en 2001. Quant au projet du pont du Brault (D9) selon l'association, les budgets sont insuffisants dans l'hypothèse d'un viaduc. Enfin, pour l'A 831, d'après le président de l'Asema, elle n'est toujours pas inscrite dans les programmes routiers et ferroviaires des années à venir.
Aujourd'hui, l'Asema, qui résume en disant «qu'on arrête de nous mentir», a tout essayé et souhaite changer de forme d'action. Au-delà de la révolte initiale, les responsables de l'association souhaitent transformer leur démarche de manière plus positive, sans être fatalistes. (...)
Des échanges et des questions sont venus de la salle : sur les déclarations du président du CG, sur la validation de l'A831, sur l'aspect écologique du projet autoroutier. Michel Maîtrehut a répondu: « notre projet, c'est une solution par rapport à ce que l'on vit tous les jours, avec des dérogations qui font que tous les véhicules, même avec des matières dangereuses traversent Marans. Ce choix du contournement, c'est le choix d'un financement, c'est une décision politique, qui d'ailleurs a pesé aux dernières cantonales et municipales. La décision vient du département qui peut être complétée par la région en classant la route d'intérêt régional. À cela, il faut rajouter l'état par son représentant le préfet, responsable des services de l'équipement.»
«Quid de l'Arc Atlantique, l'A83 est bouclée, l'A831 ne se fera pas, c'est un rapport de force, le seul élément qui puisse faire se décider les actions, c'est la sécurité», explique M.Delattre. M.Belhadj rajoute «plus on élève le ton, plus c'est négatif et cela va à l'encontre des effets ; plutôt qu'un esprit de décadence, développons les qualités de la ville plutôt que d'accentuer seulement sur les défauts, le trafic peut être valorisé pour le commerce». Malgré des différences d'interprétation, l'Asema se propose d'organiser une braderie, rue d'Aligre en journée, un samedi en réouvrant les magasins fermés.(...)
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Communiqué de presse daté du 07 octobre 2010
Les associations créent le Réseau « Stop-Autoroutes » pour sortir du tout routier
Paris, le 07 octobre 2010 :
A l'occasion d'une conférence de presse, les représentants de quinze associations locales et nationales* ont décidé de structurer le Réseau « Stop-Autoroutes ». Face à l'adoption programmée d'un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) qui fait la part belle à une relance massive du programme autoroutier hexagonal, le Réseau « Stop-Autoroutes » a vocation à s'opposer aux multiples projets routiers et autoroutiers actuellement décidés en catimini par Jean-Louis Borloo.
Bien loin de l'emphase ayant conduit le ministre de l'Ecologie à déclamer, durant le Grenelle de l'environnement, « un changement de paradigme » en matière d'infrastructures de transport, l'Etat français s'apprête à valider un projet de SNIT dans lequel sont inscrits 879 kms de nouvelles voies autoroutières, soit une augmentation denviron 10% du réseau autoroutier français auxquels il faut ajouter les routes et autoroutes décidées depuis les tables rondes du Grenelle tenues en octobre 2007.
L'impact des nouvelles voies rapides et autoroutières en matière de consommation d'espace et d'énergie, de rejets de CO2 et métaux lourds, le tout en engendrant nuisances sonores, fragmentation des milieux et déménagement du territoire n'est plus à démontrer. En projetant d'étendre la pieuvre autoroutière de plus de 10%, le Réseau « Stop-Autoroutes » constate avec amertume la césure existant entre les « engagements » du Grenelle et la réalité que les associations locales vivent jour après jour sur le terrain.
Dans les semaines qui viennent, les associations membres du Réseau « Stop-Autoroutes » s'opposeront avec pugnacité aux inaugurations de nouvelles autoroutes prévues et participeront avec ténacité aux débats publics locaux.
Les projets contestés par le Réseau « Stop-Autoroutes » sont les suivants : RN154 (Nonancourt-Allaines), RN126 (Castres-Toulouse), RN7 (Roanne-Nord de Moulins), Route Centre Europe Atlantique (Mâcon-Moulins), doublement de lA9 (Montpellier), contournement Sud-Est de Lille, contournement Est de Rouen, A31 bis (Toul-Dieulouard), contournement Est de Tours, contournement dArles, A56 (Fos-Salon), A16 (LIsle Adam-Francilienne), A104 (Méry sur Oise-Orgeval), contournement Est de Lyon, Liaison Troyes-Auxerres, RN19 (Langres-Vesoul), A719 (Gannat-Vichy), antenne sud de lA51 (Gap), desserte du Chablais ainsi que lA831 (Rochefort), lA45 (Lyon-Saint-Eitenne), lA65 et lA406 (Mâcon), liaison routière Pau-Oloron (anciennement A650)
Le Réseau « Stop-Autoroutes » demande à être reçu au plus vite par le ministre de l'Ecologie et interpelle vivement les élus locaux qui continuent à réclamer du béton et du goudron.
* Les associations fondatrices du Réseau « Stop-Autoroutes » sont : Agir pour l'Environnement, le Réseau Action Climat France, Greenpeace, la Fédération Nationales des Associations d'Usagers des Transports, les Amis de la Terre ainsi que la Capen71 (RCEA), le Copra184, Vivre en Trièves (Sud Isère) le collectif « Non à lA10bis » (Tours), lARLP (A65), lassociation « Non à la deuxième autoroute » (Lozère), Code Béarn, lATPCV (A31bis), lAvern (RN154), le collectif RN126 (Castres-Toulouse), lAcen (Arles).