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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 17:12
La ministre de l'écologie ne" signe" pas le projet A831, note l'Association "Bien vivre en Aunis".(Voir son courrier à Dominique Bussereau). Elle demande à Dominique Bussereau, ex- Secrétaire d'Etat aux transports, de " boucler " l'enveloppe financière sachant que l'Etat ne mettra pas un sou de plus, mais un sou de plus que combien ?
 

Le journal Sud-Ouest parle de 150 millions d'Euros à trouver (en plus du devis initial) auprès des collectivités territoriales, d'autres montent l'enveloppe à 195 millions. Madame la Ministre ne donne aucun chiffres.

 
 Le journal Ouest-France fait état dans son édition du 16 février 2011 d'un montant réévalué de 850 millions d'euros auxquels il faudrait rajouter cette "subvention d'équilibre" correspondant à l'étude de la LPO.
Le ministère  signale un surcoût environnemental lié à  la longueur du viaduc demandé par la LPO, longueur" fluctuante ": 320 m dans la déclaration d'utilité publique officielle, 1.2 km selon le ministère, puis 5.2 km demandé par la mission LPO, pour aboutir à 3.3 km ..... dans un rapport public et non confidentiel ( Michel Métais, directeur de la LPO ) mais non communicable ???
Si le surcoût est si important ne faut-il pas refaire une étude d'utilité publique
prenant en compte ce nouveau montant financier et ces nouveaux ouvrages et leurs impacts respectifs sur les finances locales et les territoires traversés ? La pertinence du projet est-elle encore correcte?
Voici la définition comptable d'une subvention d'équilibre : "Subvention accordée à l’entreprise pour compenser la perte globale qu’elle aurait constatée si cette subvention ne lui avait pas été accordée".
Une subvention d'équilibre est  un chèque en blanc, nos impots doivent ils finir dans des poches privées ?
Nos impôts locaux n'ont pas à combler des déficits futurs probables, envisagés, programmés !!!

Dernière question: pourquoi le rapport de la LPO ne peut-il être communiqué ?

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http://www.sudouest.fr/2011/02/21/a-831-la-sor-tie-du-tunnel-322575-632.php

 

A 831 Rochefort-Fontenay-le-Comte :

              qui paiera le surcoût ?

 

À un mois des cantonales, le dossier de l'A 831 ressort du placard. Les collectivités locales devront assumer seules le surcoût lié aux mesures environnementales.

 

Et l'autoroute A 831, où en est-elle ?

Nulle part. Ou plutôt si : dans un tiroir du ministère de l'Écologie et du Développement durable où elle hiberne durablement. Missionnée pour évaluer l'impact environnemental du projet, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a rendu sa copie le 20 août dernier. Depuis, rien. Son expertise est à l'expertise, répond le cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet.

Et pourtant, miracle des cantonales toutes proches, voici le vieux serpent de mer qui refait surface. La ministre vient d'écrire au président du Conseil général, Dominique Bussereau, pour lui donner les dernières nouvelles du front. Si le rapport de la LPO lui semble « de bonne qualité», elle insiste surtout sur un point : le surcoût que ses propositions entraînent devra être intégralement supporté par les collectivités locales. L'État, lui, ne mettra pas un centime.

Sur pilotis

Quelles sont-elles ces propositions? Là aussi, c'est le grand silence blanc. « Notre rapport n'a rien de confidentiel mais je ne suis pas habilité à le rendre public, s'excuse Michel Métais, directeur de l'association. Voyez plutôt avec le ministère. »

Au ministère, justement, silence radio : « Il nous est impossible de communiquer cette étude qui est en cours d'évaluation. » Et une attachée de presse de préciser : « L'A 831 ne sera réalisée que si elle atteint un haut degré d'exigence environnementale requis par les infrastructures. Les préconisations de la LPO doivent être soumises à la théorie du bilan. » Ce qui veut dire ? « Ben, qu'elles doivent être hiérarchisées en fonction de l'environnement et de l'impact économique. »

 

Tout au long de ses 64 kilomètres, la future (?) autoroute Rochefort-Fontenay-le-Comte traverse des territoires écologiquement très sensibles, dont deux zones Natura 2000. La LPO recommande qu'elles soient franchies sur pilotis. Il en résulte une multiplication des viaducs dont la longueur totale passerait de 1,2 km sur le projet initial à 5,2 km.

Le ministère a revu cette ambition à la baisse. « Un travail complémentaire a permis de faire émerger une proposition alternative concernant 3,3 km de viaduc, écrit NKM. Elle concilie les enjeux de préservation des sites traversés avec l'économie du projet déclaré d'utilité publique. Associée aux nouvelles mesures d'accompagnement préconisées par la LPO, cette solution a été jugée satisfaisante par l'association. »

 

Le « niet » de La Rochelle

Le coût de l'A 831 avait été évalué - à la louche - à 560 millions d'euros en 2002. Aujourd'hui, plus personne ne se hasarde à avancer le moindre chiffre. Une participation des conseils généraux de Vendée et de Charente-Maritime est prévue sous forme de « subvention d'équilibre ». C'est cette subvention qui devra être augmentée pour que l'autoroute devienne « grenello-compatible ».

Une source autorisée estime le surcoût entre 20 et 25 %, soit au bas mot 150 M€ supplémentaires que devront financer les collectivités locales.

Bernard Grasset, maire de Rochefort, n'est « pas opposé » à l'idée de mettre la main à la poche : « C'est un investissement indispensable pour le développement du Pays rochefortais. »

Mais son collègue de La Rochelle, Maxime Bono, n'est pas d'accord : « Sur le principe, je suis contre. Ce n'est pas à la Communauté d'agglomération de La Rochelle, qui débourse déjà 9 millions d'euros pour la LGV, de financer une autoroute. Si le surcoût est raisonnable, on pourra éventuellement discuter. S'il ne l'est pas, ça voudra dire que l'État veut couler l'A 831 sans le dire. »

 

« Calendrier idéal »

L'État ne cherchera pas de concessionnaire tant que les collectivités locales ne se seront pas mises d'accord sur leur contribution financière, prévient Nathalie Kosciusko-Morizet. Dominique Bussereau dit vouloir aller vite. Il compte réunir tous les partenaires potentiels après les élections cantonales. Y compris la Région, même s'il se dit « dubitatif » quant à sa participation. Dans son « calendrier idéal », l'accord devrait être trouvé avant l'été, le concessionnaire recruté fin 2012, et le chantier ouvert dès 2013...

Un optimisme qui laisse perplexe. « Cela me rappelle François Blaizot (NDLR : alors président du Conseil général) quand il annonçait, fin 1989, la mise en eau de la Trézence dans les six mois !», ironise un observateur. Un autre se montre sceptique : « Il y a une véritable omerta dans cette affaire. Si c'était aussi simple, l'A 831 serait déjà en service. »

L'autoroute Rochefort-Fontenay-le-Comte a été déclarée d'utilité publique en 2005. En même temps que l'A 65 entre Langon et Pau qui, elle, est ouverte à la circulation depuis quelques mois.

 

Des terrains en réserve

Pour réaliser l'A831, le Conseil général a demandé à la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) d'acheter des terres et de les stocker. Ce qu'elle a fait puisque aujourd'hui elle a en réserve plus de 250 hectares en stock.

De quelle sommes parlons nous ? Evalué en 2003 à 560 millions d'Euros, le projet (initial)n'a pas, à notre connaissance de nouvelle évaluation.
Article de Sud Ouest du 21 février 2011.
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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 09:10

L' A 831 est comme  l'arlésienne, elle se fait attendre depuis 16 ans et pendant ce temps la Marans connait toujours l'enfer! Heureusement, la route des Marais reliant La Rochelle à Saint-Hermine et l'Auroroute Nantes-Niort prend forme et le tronçon Moreilles-Puyravault-Pont du Braud vient d'être ouverte à la circulation.

Quant à l'A 831, on apprend qu'elle va couter 1 milliards d'euros!!! Qui va (pouvoir) payer?        Alors que la Région Poitou-Charentes a dit Non (elle s'occupe, à juste titre, des TER, qui son de sa compétence et constituent une alternative crédible au tout (auto)routier. Et que les Collectivités locales ( Communautés de villes et les Conseils Généraux sont pris à la gorge par le désengagement financier de l'Etat et l'alourdissement de leurs obligations)                                  H.M.

 Le dossier de l'A831 sur ce blog:

          utoroute A 831

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Sud-Ouest du 09-11-10
http://www.sudouest.fr/2010/11/09/seize-ans-de-reflexion-235677-3.php

Seize ans de réflexion  

AUTOROUTE A831 Le tronçon devant relier Rochefort (17) à Fontenay-le-Comte (Vendée) est prévu depuis le 25 octobre 1994. Un fameux bail

Michel Barnier et Bernard Bosson étaient côte à côte et fiers de l'être ce jour-là pour annoncer à toute la presse nationale la réalisation prochaine de la première autoroute écologique de France. On était le 25 octobre 1994 et les deux ministres du gouvernement Balladur enterraient ainsi officiellement le projet de voie rapide entre La Rochelle et Sainte-Hermine qui suscitait l'ire des écologistes depuis des années en raison de la menace planant sur les zones humides entre Charron et Marans.

Ce tronçon autoroutier décidé par l'État avait le double avantage de désenclaver le nord de la Charente-Maritime, donc de faire plaisir aux élus territoriaux de Poitou-Charentes et Pays de Loire, tout en satisfaisant les Verts, qui avaient tant combattu le projet précédent qu'ils ne pouvaient qu'approuver celui-là, à l'Est de Marans. La belle aubaine. Dans l'euphorie, on avança même une date de livraison de l'ouvrage : 2001. On est en 2010.

 

64 kilomètres de long

(...) « L'appel à concession sera lancé avant la fin de l'année », promettait Dominique Bussereau lors de la session d'octobre (2010) du Conseil général de Charente-Maritime qu'il préside.

 

Grenelle de l'environnement

Mais que s'est-il donc passé pour que cette infrastructure jugée prioritaire dans les années 90 ait été subtilement remise en dessous la pile dans les années 2000 ? Rien ou si peu. Paris n'ayant pas obtenu les Jeux Olympiques, La Rochelle a dû abandonner son espoir d'organiser les épreuves de voile. Du coup, l'urgence d'une autoroute aux portes de La Rochelle est devenue moins évidente. Des associations de riverains du tracé et de protection de la nature ont commencé à faire entendre leur voix, à déposer des recours et, surtout, le vent a tourné au gouvernement avec l'arrivée de Jean-Louis Borloo et de son Grenelle de l'environnement.

 

L'ancien leader de Génération Écologie, devenu ministre de Nicolas Sarkozy et patron de Dominique Bussereau au gouvernement n'a jamais caché son hostilité au projet : « Instinctivement, je suis plutôt contre. Mais on est en démocratie. Je me dois donc d'entendre tous les avis », livrait-il à « Sud Ouest » en juin 2009, alors qu'il venait de confier à son ami Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la mission d'élaborer un diagnostic environnemental sur le tracé autoroutier.

 

L'impatience des élus de Vendée et Charente-Maritime, qui depuis 15 ans élaborent toute leur stratégie de développement économique autour de l'arrivée prochaine de l'autoroute, s'est faite de plus en plus pressante ces dernières années. Et ce d'autant que toutes les étapes administratives avaient été suivies à la lettre bien avant que le dossier n'atterrisse, pour signature, sur le dossier de Jean-Louis Borloo : la bande des 300 mètres était finalisée en octobre 2002, l'enquête publique lancée en janvier 2004 et la déclaration d'utilité publique signée le 13 juillet 2005 par Dominique de Villepin et Dominique Perben quasiment dans les mêmes délais que l'A65 entre Langon et Pau dont le chantier est sur le point de s'achever.

 

Un surcoût important

Au point mort pendant cinq ans, bien que toujours d'« utilité publique », le dossier a dû repasser sous les fourches caudines de l'écologie.

 La LPO a, en l'occurrence, donné des préconisations pour que la future autoroute ait un impact environnemental minimum. Elle traverse deux zones Natura 2000 et un site à loutres dans le Marais Poitevin. Ces conclusions ont été remises à Jean-Louis Borloo en septembre. Elles devraient entraîner un surcoût important de l'ouvrage. Les 560 millions d'euros annoncés en 2002, dont 120 millions des collectivités territoriales, étaient déjà périmés avant même que la Ligue pour la protection des oiseaux ne suggère des bassins de rétention, un contournement des zones sensibles, des loutroducs, etc.

 

Il se dit désormais que l'A831 pourrait coûter un milliard d'euros. Et cependant que Dominique Bussereau s'efforçait de rassurer tout le monde sur les intentions de Jean-Louis Borloo quant à l'A831, une route se réalisait à l'ouest de Marans, entre Luçon, au sud Vendée, Charron et Villedoux. Une route non concédée mais ressemblant comme deux gouttes de goudron à l'ancien dossier La Rochelle-Sainte-Hermine, datant des années 80. Elle devrait être achevée en 2011.

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Ouest France du 16-11-10
http://www.larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-Nouvelle-voie-entre-Moreilles-et-le-pont-du-Brault-_dep-1587721_actu.Htm


Nouvelle voie entre Moreilles et le pont du Brault

Elle s'ouvre à la circulation ce matin (16/11/10) e route entre Moreilles-Puyravault et le pont du Brault devrait délester la RD 137 et Marans.

L'axe Moreilles-Puyravault -Pont  du Brault, à la limite de la Charente-Maritime, a été inauguré hier. Le conseil général a investi 15 millions d'euros dans ce ruban routier long de 12,8 km. Objectif : soulager la RD 137 et délester Marans. Les automobilistes pouvaient déjà emprunter la RD 10 A entre Puyravault et le pont du Brault. Depuis ce matin, ils peuvent se rendre jusqu'à Moreilles et Luçon plus directement, par la nouvelle voie, en évitant l'ancienne RD 10 A, entre Puyravault et Moreilles.



Le tronçon de 12,8 km avait été déclaré d'utilité publique en 2003. Les travaux de construction ont débuté en 2006. A Moreilles, Didier Damour a installé sa boulangerie-sandwicherie sur le rond-point d'où part le nouvel axe. « J'ai choisi cet emplacement en prévision de cette nouvelle route, assure l'artisan boulanger. Cela va éviter les ralentissements surtout l'été dans le bourg de Moreilles et alléger le passage à Marans. »(...)

A contrario, un peu plus loin, à Puyravault, le propriétaire du bar-tabac-restaurant s'inquiète pour son commerce. « Pour aller à Moreilles, les automobilistes passaient devant chez moi, explique Edmond Uysan. Avec la route, j'aurai moins de passage. »



« Ça va coincer au pont du Brault »

« C'est une bonne chose, se réjouit Jacky Robineau, un habitant de Sainte-Radégonde-des Noyers, à côté de Puyravault. Cela sera plus facile et plus direct pour aller à Moreilles. Et en même temps, on gagnera au moins dix minutes pour La Rochelle. Mais le pont du Brault est un pont levant, assure-t-il. Quand il sera levé, j'ai peur que cela ralentisse la circulation. Et que le temps gagné au départ soit perdu. »

Michèle Grandin habite le long de la nouvelle voie, au lieu-dit la Marinière. « Heureusement, un mur anti-bruit a été réalisé devant chez moi, dévoile la jeune femme. Ce sera plus simple pour aller à La Rochelle, mais le problème des embouteillages de Marans risque de se retrouver au pont du Brault en été. »



Pour le conseil général cet axe, « très attendu » va contribuer « au désenclavement du Sud-Vendée. Ce sera un atout pour son développement économique », a assuré, lors de l'inauguration, Bruno Retailleau, président du conseil général par intérim. Philippe Berthelot, maire de Moreilles, a souligné la « plus grande sécurité et la future tranquilité des habitants grâce à cette route qui dévie la circulation. » Environ 10 000 véhicules empruntent chaque jour la RD 137, dont 17 % de poids lourds. Et 20 000 en été.

Vendée,fr du 16-11-10
http://www.vendee.fr/actualites/3375/la-voie-nouvelle-moreilles--puyravault--le-pont-du-brault-inauguree.ht

° Schéma départemental routtier de Charente-Maritime
cation/pdf/2010-11/schema_routier.pdf



° Le dossier de l'A831 sur ce blog:

          utoroute A 831

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 05:52

Le quotidien "Sud-Ouest" publie un article de Thomas Brosset, ce 1er octobre 2010, qui fait le point sur ce dossier de manière très claire. Une bonne bas pour un nécessaire débat citoyen dans notre Aunis sur l'utilité le coût de ce tronçon autoroutier, et donc de son ... financement.

Ce serait bien mieux que de spéculer, comme le fait un Maire de gauche d'une grande ville bien connue de l'Aunis, par ailleurs député PS, que d'escompter un remaniement ministériel vidant Borloo pour favoriser un virage encore plus à droite de ce gouvernement!!! Je cite la déclaration de Maxime Bono (raportée dans le quotidien Sud-Ouest du 30/9/2010): " Mon espoir réside dans un remaniement ministériel, avec un nouveau ministre de l'Ecologie. Car j'ai le sentiment que l'ami Borloo ne signera jamais l'A 831"   

Affaire à suivre!

 

 Voir le dossier sur ce blog: Autoroute A 831

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Une carte- pétition nationale: "De nouvelles autoroutes, non merci!" 

http://www.agirpourlenvironnement.org/

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1 octobre 2010 06h00 | Par thomas brosset

 

Autoroute A 831 : à qui profite l'attente ?

 

Après cinq ans de déclaration d'utilité publique, la décision de construire l'autoroute A 831 n'a toujours pas été prise. Le point sur ce dossier brûlant.

 

«Jean-Louis Borloo a notre rapport sur son bureau depuis un mois. Il n'est pas encore validé. Je n'en dirai pas plus. » Michel Métais, directeur de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) se veut prudent.

Pas de déclarations intempestives qui pourraient, quelle que soit la décision prise par le ministre, se retourner contre l'association qui a accepté la mission de diagnostiquer le projet et donné ses préconisations environnementales pour la réalisation de l'ouvrage.

Il y a pourtant eu quelques fuites sur ce rapport si l'on en croit les déclarations de Joël Sarlot, vice-président du conseil général de la Vendée lors de l'assemblée générale de l'association pour le désenclavement du Sud-Vendée, qu'il préside.

« Nous savons officieusement que cette étude recommande de faire, au lieu d'un viaduc de 300 mètres, un tronçon d'autoroute de 2,5 km ou de réaliser plusieurs bassins de rétention des eaux de ruissellement au lieu d'un, détaille-t-il. Cela va augmenter les coûts et les délais. »

 

Le milliard d'euros ?

Le coût, évalué à 560 millions d'euros en 2002 - 8,8 millions d'euros du kilomètre -, est régulièrement revu à la hausse au fur et à mesure que les années passent et sans prendre en compte les préconisations de la LPO pour une autoroute « écologiquement » responsable.

Il se murmure aujourd'hui que le coût de ces 64 kilomètres entre Rochefort et Fontenay-le-Comte pourraient dépasser le milliard d'euros.

Chez les partisans du tronçon autoroutier, les mois qui passent et le surcoût envisagé commencent à devenir insupportables. Ils trépignent d'impatience.

 

Pas avant 2013 ou 2014

L'A 831 ne figure pas au schéma national des infrastructures routières à l'horizon 2020. Mais on peut toujours arguer du fait que la déclaration d'utilité publique ayant été signée, son tracé est acquis et n'a pas besoin de figurer dans les projets dans les dix ans à venir.

La déclaration d'utilité publique a été signée en juillet 2005. Elle est encore valable cinq ans. Ce qui n'est pas de trop quand on sait qu'un appel d'offres dure deux ans en moyenne et que la désignation d'un concessionnaire peut prendre un an et demi.

Après, il conviendra de procéder aux expropriations. Selon le directeur des infrastructures routières du département, « le chantier ne peut pas démarrer avant 2013 ou 2014 ». Si le gouvernement donne son feu vert dans les semaines qui viennent.

 

Deux zones Natura 2000

« On sent bien que le ministère est très embarrassé par ce projet. Les contraintes environnementales sont fortes. Il y a deux zones Natura 2000 à traverser et une population intéressante de visons d'Europe. De plus, au fur et à mesure que des solutions alternatives se mettent en place, comme la route par le pont du Brault, les liaisons cadencées entre Rochefort et La Rochelle, bientôt Surgères - La Rochelle et Marans - La Rochelle, la pertinence de l'autoroute se dissipe », commente Nelly Verdier, de l'association Vivre Bien en Aunis, opposante au projet depuis le début.

 

À l'affût de tout ce qui se décide en France sur le plan autoroutier, elle note que le tronçon d'A51 entre Grenoble et Sisteron a été abandonné en raison de ses impasses « financières, environnementales et juridiques », que l'A 65, entre Langon et Pau, dont la déclaration d'utilité publique est contemporaine de celle de l'A 831, est quasiment finie.

 

« Je me trompe peut-être mais j'ai la conviction que le temps court pour nous.

À moins que le gouvernement ait décidé d'offrir l'autoroute en cadeau de départ à Dominique Bussereau. »

Le secrétaire d'État aux Transports et président du Conseil général ne cesse de vanter les vertus des autoroutes écolos, comme pourrait être l'A 831. Il a notamment déclaré, lors de l'inauguration des 45 kilomètres d'A 88 au sud de Caen, réalisés avec pilotis, bassins de rétention et passages pour la faune : « C'est ce genre d'autoroute d'aménagement du territoire qu'on construira à l'avenir. Certains ont cru que le Grenelle rimait avec la fin des autoroutes mais il faut combler les vides du réseau. » Suivez son regard.

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http://www.lhebdo17.com/actualite/Marans:-L-Asema-mobilise-ses-troupes-1159.html

L'Hebdo de Charente Maritime du 23-09-10

 

Marans: L'Asema mobilise ses troupesl Maïtrehut et l'Asema poursuivent leur combat pour un contournement de Marans. (extraits)

 

 L'association l'Asema (association pour la sauvegarde de l'environnement marandais) et son emblématique président, Michel Maîtrehut, ont repris le flambeau de leurs actions, après une période de sommeil.

 

Dans un premier temps, fin juin 2010, l'Asema s'adressait par courrier aux différents décideurs (préfet, Conseil général, Région, ministère et mairie) en réitérant les arguments invoqués depuis de nombreuses années pour demander un contournement court de Marans. Cette fois-ci, l'association s'appuyait sur les conséquences de la dernière tempête et la force des catastrophes apte à faire réagir les esprits. Dans le courrier, il est fait état des infrastructures existantes, des projets (D9 , A831), des dangers potentiels pour la traversée des poids lourds et des matières dangereuses ainsi que sur le degré de pollution constaté sur cet axe nord-sud de la rue d'Aligre, dénommée par certains «rue de l'enfer».

 

Depuis, l'association a été reçue, le 2 septembre, par le sous-préfet de l'arrondissement, Julien Charles. et jeudi 16 septembre, salle municipale, Michel Maîtrehut réunissait les membres de l'association afin de rendre compte et d'envisager l'avenir immédiat. Quant à la réunion de la préfecture, Michel Maîtrehut a rappelé l'historique des actions engagées, en s'appuyant sur la cartographie du nord Aunis et sud Vendée mais aussi des comptages réalisés. Au constat de l'association, au peu d'éléments dont semble disposer la préfecture, il a été demandé une autre réunion sur les infrastructures du nord Aunis, incluant un contournement de Marans. Michel Maîtrehut a précisé, par ailleurs, que seule la préfecture et le ministère ont répondu aux courriers, le conseil général et la mairie n'ont à ce jour pas encore donné suite. Le trafic poids lourds semble avoir diminué à 1500 véhicules/jour. Par contre, le trafic VL est toujours aussi dense qu'en 2001. Quant au projet du pont du Brault (D9) selon l'association, les budgets sont insuffisants dans l'hypothèse d'un viaduc. Enfin, pour l'A 831, d'après le président de l'Asema, elle n'est toujours pas inscrite dans les programmes routiers et ferroviaires des années à venir.

 

Aujourd'hui, l'Asema, qui résume en disant «qu'on arrête de nous mentir», a tout essayé et souhaite changer de forme d'action. Au-delà de la révolte initiale, les responsables de l'association souhaitent transformer leur démarche de manière plus positive, sans être fatalistes. (...)

 Des échanges et des questions sont venus de la salle : sur les déclarations du président du CG, sur la validation de l'A831, sur l'aspect écologique du projet autoroutier. Michel Maîtrehut a répondu: « notre projet, c'est une solution par rapport à ce que l'on vit tous les jours, avec des dérogations qui font que tous les véhicules, même avec des matières dangereuses traversent Marans. Ce choix du contournement, c'est le choix d'un financement, c'est une décision politique, qui d'ailleurs a pesé aux dernières cantonales et municipales. La décision vient du département qui peut être complétée par la région en classant la route d'intérêt régional. À cela, il faut rajouter l'état par son représentant le préfet, responsable des services de l'équipement.»

 

«Quid de l'Arc Atlantique, l'A83 est bouclée, l'A831 ne se fera pas, c'est un rapport de force, le seul élément qui puisse faire se décider les actions, c'est la sécurité», explique M.Delattre. M.Belhadj rajoute «plus on élève le ton, plus c'est négatif et cela va à l'encontre des effets ; plutôt qu'un esprit de décadence, développons les qualités de la ville plutôt que d'accentuer seulement sur les défauts, le trafic peut être valorisé pour le commerce». Malgré des différences d'interprétation, l'Asema se propose d'organiser une braderie, rue d'Aligre en journée, un samedi en réouvrant les magasins fermés.(...)

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Communiqué de presse daté du 07 octobre 2010

 

Les associations créent le Réseau « Stop-Autoroutes » pour sortir du tout routier

 

Paris, le 07 octobre 2010 :

 A l'occasion d'une conférence de presse, les représentants de quinze associations locales et nationales* ont décidé de structurer le Réseau « Stop-Autoroutes ». Face à l'adoption programmée d'un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) qui fait la part belle à une relance massive du programme autoroutier hexagonal, le Réseau « Stop-Autoroutes » a vocation à s'opposer aux multiples projets routiers et autoroutiers actuellement décidés en catimini par Jean-Louis Borloo.

 

Bien loin de l'emphase ayant conduit le ministre de l'Ecologie à déclamer, durant le Grenelle de l'environnement, « un changement de paradigme » en matière d'infrastructures de transport, l'Etat français s'apprête à valider un projet de SNIT dans lequel sont inscrits 879 kms de nouvelles voies autoroutières, soit une augmentation d’environ 10% du réseau autoroutier français auxquels il faut ajouter les routes et autoroutes décidées depuis les tables rondes du Grenelle tenues en octobre 2007.

 

L'impact des nouvelles voies rapides et autoroutières en matière de consommation d'espace et d'énergie, de rejets de CO2 et métaux lourds, le tout en engendrant nuisances sonores, fragmentation des milieux et déménagement du territoire n'est plus à démontrer. En projetant d'étendre la pieuvre autoroutière de plus de 10%, le Réseau « Stop-Autoroutes » constate avec amertume la césure existant entre les « engagements » du Grenelle et la réalité que les associations locales vivent jour après jour sur le terrain.

 

Dans les semaines qui viennent, les associations membres du Réseau « Stop-Autoroutes » s'opposeront avec pugnacité aux inaugurations de nouvelles autoroutes prévues et participeront avec ténacité aux débats publics locaux.

 

Les projets contestés par le Réseau « Stop-Autoroutes » sont les suivants : RN154 (Nonancourt-Allaines), RN126 (Castres-Toulouse), RN7 (Roanne-Nord de Moulins), Route Centre Europe Atlantique (Mâcon-Moulins), doublement de l’A9 (Montpellier), contournement Sud-Est de Lille, contournement Est de Rouen, A31 bis (Toul-Dieulouard), contournement Est de Tours, contournement d’Arles, A56 (Fos-Salon), A16 (L’Isle Adam-Francilienne), A104 (Méry sur Oise-Orgeval), contournement Est de Lyon, Liaison Troyes-Auxerres, RN19 (Langres-Vesoul), A719 (Gannat-Vichy), antenne sud de l’A51 (Gap), desserte du Chablais ainsi que l’A831 (Rochefort), l’A45 (Lyon-Saint-Eitenne), l’A65 et l’A406 (Mâcon), liaison routière Pau-Oloron (anciennement A650)

 

Le Réseau « Stop-Autoroutes » demande à être reçu au plus vite par le ministre de l'Ecologie et interpelle vivement les élus locaux qui continuent à réclamer du béton et du goudron.

 

* Les associations fondatrices du Réseau « Stop-Autoroutes » sont : Agir pour l'Environnement, le Réseau Action Climat France, Greenpeace, la Fédération Nationales des Associations d'Usagers des Transports, les Amis de la Terre ainsi que la Capen71 (RCEA), le Copra184, Vivre en Trièves (Sud Isère) le collectif « Non à l’A10bis » (Tours), l’ARLP (A65), l’association « Non à la deuxième autoroute » (Lozère), Code Béarn, l’ATPCV (A31bis), l’Avern (RN154), le collectif RN126 (Castres-Toulouse), l’Acen (Arles).

 

Contact presse :

Julien Milanesi – Porte-Pa role du Réseau « Stop-Autoroutes » 06.78.66.76.34

  

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 20:50
Personnellement, et sans remettre en cause le travail d'expertise des plus sérieux de la LPO, je demeure contre le principe même de cette Autoroute A 831 qui devrait rejoindre Rochefort (en 17, à Fontenay-le-Comte (Vendée). Elle m'apparaît inutile et coûteuse ( encore plus). Alors que se renforce la liaison par Saint-ermine et le Pont du Braud. Ce qu'il faut, c'est un contournement court de Marans!!! Cela dit, le travail de la LPO est une commande à prendre très au sérieux. Ses conclusions seront interessantes
En attendant, je vous propose de lire cet article publié par notre quotidien régional "Sud-Ouest" et d'aller lire aussi les articles mis en liens à la fin. 
Et plus récemment un autre article, ci-après, sur la déviation de Saint Porchaire qui elle, est réalisée depuis ... 20 ans !!!!                                                                                         HM
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Dernières nouvelles. Enfin un peu d'honnêteté et de réalisme de la part de Sarlot !!!! et aussi du conseil général de Vendée par sa voix !

Ouest-France, 28/09/2010 :
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« L'étude de la LPO retarde l'A 831 »
 
L'association pour le désenclavement du Sud-Vendée s'impatiente du retard pris dans la décision de construire l'autoroute. L'assemblée générale de l'association pour la promotion et le désenclavement du Sud-Vendée (ADSV), présidée par Joël Sarlot,  vice-président du conseil général, a fait le point sur les travaux  routiers réalisés en Vendée cette année et présenté les projets 2011 et le plan routier 2010-2020. Mais, vendredi soir à Petosse, il a surtout  été question de l'A 831 et du rapport de la Ligue de protection des  oiseaux (LPO). « Nous savons officieusement que cette étude recommande  de faire, au lieu d'unviaduc de 300 m, une autoroute sur pilotis de 2,5 km, ou de réaliser  plusieurs bassins de rétention des eaux de ruissellement au lieu d'un,  dévoile Joël Sarlot. Cela va augmenter le coût et les délais. »
 
Refaire une enquête publique ?
Et cette question des délais devient, pour l'association, la clé du  projet. Car la déclaration d'utilité publique, donnée en 2005, est  valable cinq ans et peut être prolongeable cinq autres années, soit  jusqu'en juillet 2015. « Si on suit la LPO avec ses pilotis, il faudra peut-être refaire une enquête publique, détaille Jean-Claude Vichet, directeur des infrastructures routières et maritimes au conseil général. Sans compter la durée de la désignation du concessionnaire de l’autoroute (un an et demi), les procédures et les acquisitions  foncières, les marchés pour les travaux. Selon l'association, « il n'apparaît plus possible aujourd'hui que le chantier démarre avant 2013 ou 2014 », au minimum. En tout cas, si le gouvernement donne le feu vert à l'A 831 et accepte d'aller au-delà des 560 millions d'euros, coût estimé de la réalisation en 2008.
 
Sophie CAPELLE
Petite coquille de la journaliste, le coût estimé de 560 millions d’euros date de juillet 2002 et non de 2008 
 
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2 milliards de plus pour les sociétés autoroutières!!
http://www.marianne2.fr/2-milliards-d-euros-le-petit-cadeau-de-l-Etat-aux-societes-d-autoroutes_a184616.html

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Sud-Ouest du 09-01-10

ÉTUDE SUR LA FUTURE AUTOROUTE ROCHEFORT-FONTENAY.
La Ligue pour la protection des oiseaux relève le défi qui lui est confié par le ministère de l'Écologie
Pilotis dans les marais ?


D'emblée, Michel Métais, directeur de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), le dit : « Nous sommes attendus au virage ». Il parle de la mission de préservation de la biodiversité de la future autoroute A 831 que lui a confiée Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie.


Cette étude, qui n'entre dans aucune procédure légale obligatoire, est une première à laquelle la LPO n'aurait pas jugé opportun de se soustraire. « Nous allons tenir un rôle de conseil, sans a priori, dans cette commande de l'État qui demande de lui apporter la conviction que l'autoroute n'aura pas d'incidence sur un milieu fragile. »


Quadrature du cercle

Ce sera un éclairage loyal sur un dossier complexe. Après l'échec de plusieurs recours contre le projet, de la part des écologistes notamment, la déclaration d'utilité publique de l'autoroute Fontenay-le-Comte et Rochefort est signée. Élus et acteurs économiques en attendent beaucoup pour désenclaver la façade atlantique.

Pour autant, Jean-Louis Borloo - qui à titre personnel s'est déclaré « plutôt contre » - veut s'entourer de toutes les précautions. Grenelle de l'environnement oblige.

« Sans figer la zone, il faut la rendre viable économiquement, tout en l'améliorant écologiquement. C'est la quadrature du cercle dans un site Natura 2000, où l'on imagine mal une autoroute. C'est mission impossible ! Mais pourquoi pas ? », demande Michel Métais.

La LPO a donc jusqu'en juin, après un rapport d'étape en mars, pour rendre ses recommandations. « L'État a listé ses engagements, nous devons dire s'ils sont valables ou pas », explique Loïc Bidault, directeur de la conservation de la nature à la LPO, qui travaillera avec Amélie Boué, chef de projet recrutée pour la mission.


La loutre et le vison

« Notre mission est de montrer que l'on peut réduire l'impact de l'autoroute sur un milieu fragile, tout en apportant des éléments pour restaurer les espèces et les espaces. Sinon, on aura perdu notre pari. Un vrai défi technique ! », commente Michel Métais.

Sur les 64 km du futur ouvrage, la LPO s'appuiera sur les indicateurs de biodiversité. Et ils sont stables, voire en hausse, dans les marais poitevin et rochefortais. Que ce soit pour la loutre ou le vison d'Europe. « Ils feront l'objet d'un suivi sur une dizaine d'années. »

Déjà, la LPO pense à la construction de l'autoroute sur pilotis, en zone sensible, pour assurer la continuité paysagère et hydraulique. « Dans la partie du marais vers Aigrefeuille notamment, l'habitat du vison ne doit absolument pas être touché. » Elle pense aussi à des astuces comme la plantation d'arbres en bordure de tracé, « pour éviter que les espèces qui volent à ras du sol, comme les chauves-souris, ne heurtent les camions. »


Compensation exigée

La LPO s'intéressera aussi aux effets collatéraux des travaux de l'autoroute. « Il faut être imaginatifs car ils peuvent être plus graves de conséquences que l'autoroute elle-même. » Exemples : une bonne partie de l'ouvrage sera construite sur la vase qu'il faudra sortir. Où la mettre ? « Surtout pas dans les marais que l'on assécherait », préconise aussitôt la LPO. « Idéalement, on voudrait voir aucun impact en prairie humide. Dans le cas contraire, nous demanderons soit de réduire cet impact, soit de le compenser par une restauration d'autres prairies dégradées en prairies humides. »


Bien sûr, la LPO, une maison aux multiples compétences en matière de biodiversité qui a aussi en charge le suivi de Natura 2000, ne pourra « sécher » dans sa mission. « Nous mettons toute notre intelligence sur le sujet. »
En toute fin, après le rendu de l'expertise, ce sera à l'État de dire si oui ou non, l'A 831 voit le jour.

Si cette dernière est réalisée, elle aura un caractère exemplaire au plan environnemental. Si jamais le projet tombe à l'eau, le travail de la LPO ne restera pas lettre morte. Car ses préconisations serviront de références pour d'autres infrastructures en zone de marais.

Auteur : Kharinne Charov

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Mercredi 30 Décembre 2009

SAINT-PORCHAIRE.

Les vingt ans de la déviation

Quand les habitants de Marans se désespèrent, ceux de Saint-Porchaire se réjouissent de profiter pleinement de leur environnement. Oui, voilà déjà vingt ans que ce long ruban d'asphalte qui relie Saint-Malo à Bordeaux ne traverse plus le village.

En cette fin d'année 1989, pendant que deux gendarmes intimaient aux camionneurs et automobilistes d'emprunter la toute fraîche quatre voies, quatre copains, Jean Biteau, Jean Le Pouliquen, Francis Cantel et William Courpron n'ont pas trouvé mieux que de taper la belote en plein milieu de la rue Nationale.

Et depuis, c'est que du bonheur pour les ouailles, riverains ou visiteurs d'un jour. Les 10 000 véhicules journaliers qui ne traversent plus la bourgade n'ont rien enlevé au commerce local. Bien au contraire, le marché hebdomadaire du mercredi matin se maintient et de nouvelles vitrines se sont ouvertes.

L'hôtelier et le restaurateur y trouvent même leur compte. Les façades des maisons ont retrouvé leur cachet d'antan e,t de source notariale, le marché de l'immobilier n'a pas cessé de prospérer et ce, malgré la crise. Petit bémol pour le centre du bourg où, malgré les aménagements, le stationnement des véhicules reste parfois périlleux aux confins des rues Nationale et Pierre-Loti.

Mais le bilan est sans aucun doute positif et il tient la route d'autant plus que dans les bureaux du Conseil général, la réfection totale de la chaussée de cette quatre voies est déjà à l'étude pour une application dans un proche avenir.

Les Marandais, quant à eux, devront attendre le bon vouloir des décisions politiques.

Auteur : Jacky Loussouarn

 

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http://www.sudouest.com/accueil/actualite/economie/article/834586/mil/5588368.html

 

Jeudi 14 Janvier 2010

TARIFS. Les sociétés autoroutières devraient annoncer une augmentation des tarifs d'ici à la fin du mois, alors que la Cour des comptes demandait en 2008 la baisse des péages


Nouvelle hausse des prix des péages en vue

En 2008, la Cour des comptes dénonçait dans un raport vinaigré les dérives de la politique de tarification des sociétés autoroutières. « Les usagers paient plus qu'ils ne devraient », lançait alors son président, le regretté Philippe Séguin. Cela ne les empêchera pas de passer une nouvelle fois à la caisse ! Le 27 janvier prochain, les groupes ASF, Sanef, APRR, qui exploitent les 8 300 kilomètres du réseau français, annonceront conjointement la hausse des prix des péages.

L'ampleur de l'augmentation, révélée par « Le Figaro », n'a pas été rendue publique. Mais elle pourrait ne pas être insignifiante comme ce fut le cas lors des années précédentes. En 2008 et 2009, les péages avaient été successivement relevés de 2 à 3 % et de 3 à 4 % en 2009. Pour 2010, le tout nouveau Comité des usagers institué par les pouvoirs publics - il se réunit aujourd'hui pour la première fois - comptait bien s'emparer de la question tarifaire. Preuve de l'importancee qu'on lui accorde, celle-ci semble avoir été tranchée hors sa présence par l'administration et les sociétés autoroutières à qui l'État a confié la gestion de ces axes de circulation.

De fait, les contrats de concession passés lors de la privatisation de la gestion des autoroutes, survenue entre 2002 et 2006, prévoient une « évolution » des tarifs chaque année. Mais celle-ci est indexée sur l'inflation. À hauteur de 85 % pour les opérateurs s'engageant à réaliser des investissements et de 70 % pour les autres. « Les prix ont reculé de 0,2 % entre octobre 2008 et octobre 2009. Les péages n'auraient pas dû augmenter, tout du moins pour ce qui concerne les groupes Sanef et APRR qui, à l'inverse d'ASF, n'ont signé aucun contrat de plan avec l'État », insiste Daniel Dechaux, le responsable de la commission infrastructures de l'association 40 millions d'automobilistes.

Opaque et rentable

Clouées au pilori, les sociétés autoroutières justifient ces réajustements par la prise en charge d'opérations d'aménagement, notamment les fameux investissements verts (1). Les trois majors qui se partagent l'Hexagone disposent pourtant d'importantes capacités d'autofinancement.

Propriété du groupe Vinci, ASF a ainsi dégagé en 2008, pour le plus grand profit de ses actionnaires, plus de 600 millions d'euros de résultats pour un chiffre d'affaires de 2,5 milliards.

À l'époque du monopole public, les péages avaient été instaurés pour financer de nouveaux tronçons. Aujourd'hui, Le réseau est pour l'essentiel amorti, les gains de productivité induits par l'automatisation des barrières ont généré des économies substantielles et le système tarifaire hérité du passé a cet incroyable avantage : il permet aux exploitants d'accroître leurs recettes bien au-delà des pourcentages de hausse accordés aux opérateurs.

Les usagers oubliés

Cette technique, dite de foisonnement, offre aux exploitants la possibilité de différencier les augmentations en concentrant les hausses les plus fortes sur les sections les plus fréquentées. Sur un même réseau, voire sur une même autoroute, le prix d'un kilomètre peut ainsi varier dans des proportions considérables, parfois même de 1 à 10.Ces méthodes de calcul opaques auraient dû être entièrement revues en 2006, lorsque les sociétés autoroutières ont été absorbées par les groupes du BTP, les français Vinci et Eiffage et l'espagnol Abertis.

L'achèvement du processus de privatisation conduit sous le gouvernement Raffarin a été non seulement mal maîtrisé, mais il a placé l'État et l'usager en position de faiblesse par rapport aux opérateurs. « La logique voudrait, au moins pour les autoroutes anciennes, que les péages diminuent », relevait en 2008 la Cour des comptes. On n'en prend pas véritablement le chemin.

(1) L'association française des sociétés d'autoroute n'a pas souhaité répondre à nos questions.

Auteur : DOMINIQUE RICHARD

     

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° Plus d'infos sur http://non-a831.chez-alice.fr/index.htm

° Et sur mon blog:
     Projet d'autoroute A 831: des arguments nouveaux pour son abandon
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 22:00

  Samedi 20 Juin 2009

JEAN-LOUIS BORLOO ET LE DOSSIER DE L'A 831. "Plutôt contre ..."

En inaugurant les nouveaux locaux de la LPO, il confirme la mission d'expertise

« Plutôt contre... »

«Instinctivement, je suis plutôt contre », a lâché hier Jean-Louis Borloo en petit comité après que le gros des troupes de micros se fut calmé. Il parlait, bien sûr, de l'A 831, ce fameux dossier qui était dans toutes les têtes des parlementaires, à défaut d'être sur leurs lèvres.


Sujet un peu délicat quand on inaugure un lieu consacré à la défense de la nature, le ruban de bitume qui doit relier Rochefort à Fontenay-le-Comte se devait pourtant d'être évoqué publiquement, pour une raison toute simple : c'est justement à la Ligue pour la protection des oiseaux que le ministre a promis de confier la mission d'expertiser l'impact environnemental de l'autoroute.


Et de préciser sa pensée : « Je suis pour la défense de l'unité du Marais poitevin. Je pense donc que l'autoroute pose un problème. Mais on est en démocratie. Il faut donc écouter tous les avis. Nous sommes ici, à Rochefort, dans un lieu où se trouvent les meilleurs experts qui soient sur le plan environnemental. Il est donc logique que je leur confie cette mission de déterminer l'opportunité de l'autoroute. Sans faire de pronostic sur le résultat. »


Nombreuses contradictions


Chaque mot pèse dans cette affaire qui tient en haleine - depuis des mois - les élus du département et les habitants de la plaine d'Aunis et du sud-Vendée. Certains parlementaires avaient d'ailleurs annoncé qu'ils attendaient du ministre une réponse claire aujourd'hui. Ils ne l'ont pas eue.

Jean-Louis Borloo a louvoyé intelligemment entre les attentes des élus du département.


« Je peux parler librement puisque je suis probablement le plus précaire d'entre vous. C'est ça, la vie d'un ministre (1). Aujourd'hui, ici, on a besoin de confiance et de vérité. Nous avons dans les dossiers qui vous concernent de nombreuses contradictions, même si elles sont soutenues de totale bonne foi.

*  Vous me dites tout le bien que vous pensez des transports maritimes mais vous m'exprimez votre rejet du terminal méthanier dans l'estuaire. Moi non plus, je ne suis pas d'accord avec ce projet.

* Les élus veulent le désenclavement, donc le tronçon autoroutier, et je les comprends. C'est leur rôle. Un tronçon qui doit traverser une zone extraordinaire. Et, dans le même temps, on me demande la labellisation du Marais poitevin (qui souffre d'un problème de mitage) en Parc régional. Tout cela est très complexe. Dur de concilier les positions des uns et des autres ».


On l'aura compris. Le ministre savait qu'il était attendu au tournant et avait soigneusement préparé ses réponses pour ne pas s'engager trop dans un sens comme dans un autre.

Quelles informations a-t-il véritablement délivré ?


1. Oui, il missionne la LPO pour expertiser l'autoroute mais sans préjuger des conclusions.

2. Non, il n'a rien contre la labellisation du Marais poitevin mais il considère que la charte élaborée n'est pas satisfaisante parce que le territoire ciblé ressemble trop à « un gruyère ».

3. Non, il ne veut pas, lui non plus, du terminal méthanier au Verdon.

4. Le marais de Brouage ou golfe de Saintonge a été classé en site naturel dans la semaine. Les céréaliers devront aller semer ailleurs.

(1) Un remaniement ministériel est annoncé pour la semaine prochaine.

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Arguments de l'Association "Bien vivre en Aunis" ( avril 2009)
Questions à sa présidente

 
Le ministère de l'environnement annonc(ait) en avril 09) une lettre de mission pour la LPO Ligue de Protection des Oiseaux pour «  faire un diagnostic environnemental du projet et réfléchir aux mesures à prendre pour le rendre encore plus exemplaire » ( réponse de Christian Blanc, secrétaire d’État chargé du développement de la région capitale, à Maxime Bono, député maire de La Rochelle,  le mardi  24 mars à l'Assemblée Nationale )

Question
 : Est-ce que cela signifie que l'étude d'impact du CETE de Nantes a été mal faite, n'est-elle pas suffisante, n'a-t-elle pas établi correctement les pollutions, les destructions et les atteintes aux territoires traversés ?
    Le coût de l'autoroute a été évalué en décembre 2003 à 560 millions d'Euros. Les élus avait donné leur accord sur le projet en 1997 quand sa réalisation ne faisait pas appel à l'argent public.

Questions
 : quel serait le coût actuel de l'autoroute ?Quelle participation de l'État ? quelle participation des
collectivités locales ? Avec quelles clefs de répartitions ?
 =>Le projet doit  raccourcir le trajet autoroutier Nantes / Bordeaux.

 Question 11 minutes  gagnées, le jeu en vaut-il la chandelle ?
  Le Conseil Régional a  refusé de participer au financement  : " si le projet est rentable , il n'a pas besoin d'argent public, si il n'est pas rentable alors il ne faut pas le faire " . Si comme indiqué dans le dossier de présentation, cette infrastructure est faite pour absorber un trafic national, alors le financement doit être national.
      Tous les élus, Dominique Busereau, ministre, les députés, les conseillers généraux, l'ensemble des communes d'Aunis  ont décidé de faire étudier une déviation pour la ville de Marans reconnaissant ainsi que ce rôle ne serait pas rempli par la création de A831.

 Question
 : deux projets pour un même résultat ?
      La mise en place d'une liaison cadencée ferroviaire Rochefort - La Rochelle remporte un grand succès et les élus étudient la poursuite de cette alternative à la route vers Surgères à l'Est  et Marans  au Nord , c'est à dire entre les bassins de vies et les bassins d'emplois.

Question : n'est ce pas exactement ce que le Grenelle de l'environnement préconise, le recours à d'autres modes de déplacement ?    
       Comme toutes les villes,  La Rochelle est " assiégées "de voitures. Sans attendre l'autoroute qui devait désengorger la ville, les élus rochelais ont entrepris la création d'une seconde ceinture routière, créé des parkings de périphérie avec navettes, favorisés les transports publics par une carte d'usager à fonction multiple
       La Charente Maritime comme l'indique son nom à une façade maritime et la mise en service du cabotage, fameuse autoroute de la mer s'inscrit complètement dans ce territoire pour les transports de marchandise et en particulier les vracs.

 Question
 : le développement du transport maritime n'est-il pas en permanence dans les discours de Dominique Bussereau  et dans les recommandations du grenelle de l'environnement ?
       La première industrie de Charente Maritime c'est le tourisme. Celui-ci est déjà prospère, la côte attire déjà trop de monde par rapport aux capacités d'accueil.  
        La politique du conseil général a été d'encourager le tourisme vert, mais celui ci ne peut plus exister à l'ombre d'une autoroute !
        Depuis sa création, en 1997, Vivre Bien en Aunis demande des déviations courtes des villes traversées ( Marans), des liaisons ferroviaires pour diminuer les trafics aller/ retour quotidien du travail à la maison par route, l'exploitation du cabotage pour les marchandises, une politique incitative et subventionnée pour les transports publics.... bref tout ce que les élus ont fait , font  ou sont en train de préparer.
       Les aunisiens paieraient la construction de l'autoroute,  paieraient son déficit annoncé et  en plus s'ils l'utilisaient  devraient  acquitter le péage !
   A la destruction de la  qualité de vie par plusieurs pollutions de ruissellement, auditives, atmosphériques s'ajoute la  divisions de communes et la dévaluation du patrimoine immobilier
       En captant un budget énorme ce projet  rendrait impossible l'entretien et la sécurisation des routes existantes que nous utilisons tous les jours.


 
Les adhérents de l'association ont l' ambition de défendre  leur territoire et  leur conditions de vie. Si le développement durable doit être en fait la destruction durable, ils disent non !

question : où est la cohérence de ce projet avec le grenelle de l'environnement ?

         Le projet traverse ou tangente deux zones natura 2000 , le marais poitevin et le marais de Rochefort. Ces zones reçoivent leurs lots de subventions départementale, régionales, nationales et européennes qui seraient caduques face aux dégâts de la création de cette infrastructure.



 
Pour  ces raisons, nous demandons l'abandon du projet, le déplacement des financements vers des solutions alternatives : entretien, aménagements et sécurisation de l'existant, renforcement de la proposition de transports publics à coût attractif dont la restauration du ferroviaire, la mise en oeuvre effective du transport par mer,.

Nelly Verdier
Présidente de V.B.A.
Tel      +33 (0)5 46 35 60 81
Fax      +33(0)5 46 00 52 18
Portable 06 63 08 86 09 
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AUTOROUTE A 831. Le ministre de l'Écologie confie une mission à la Ligue de protection des oiseaux


Borloo donne du boulot à Bougrain-Dubourg

Pionnier de l'agitation écolo médiatique, Allain Bougrain-Dubourg préside la Ligue de protection des oiseaux (LPO). C'est à ce titre que son ami Jean-Louis Borloo vient de lui confier une mission censée apaiser la polémique qui entoure la construction de la future autoroute A 831, entre Fontenay-le-Comte et Rochefort. Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, l'a confirmé cette semaine dans un courrier adressé aux sénateurs et députés des départements concernés.


« Sud Ouest ». Cette mission que vous confie l'État démontre donc que l'on peut donc construire une autoroute 100 % écolo ?

Allain Bougrain-Dubourg. Ce n'est pas du tout le sens de ma réflexion ! J'ai rencontré Jean-Louis Borloo et Bussereau le 28 juillet, et je leur ai rappelé que je n'avais jamais été favorable à cette autoroute. Mais cela ne m'empêchera pas, en concertation avec les associations locales, d'étudier avec ambition les mesures compensatoires.

Le tracé de l'A 831 traverse une zone de marais sensible qui abrite des espèces aussi fragiles que la loutre ou le vison d'Europe, si cette mission nous permet de reconquérir des zones humides, tant mieux.


Le fait qu'un opposant comme vous soit associé à ce chantier lui donne une caution. N'avez-vous pas le sentiment d'être récupéré ?

Certainement pas. Notre rôle n'est pas d'orienter le tracé, simplement d'observer son impact sur la biodiversité et de faire des propositions concrètes. En revanche, il ne me paraîtrait incorrect de ne pas répondre à un appel de l'État sur ce dossier.


Comment alors construire des routes et des autoroutes, sachant que toutes traverseront forcément un espace naturel que les écologistes jugeront exceptionnel ?

Mais il y a des solutions. En Italie, par exemple, ils construisent sur pilotis dans les zones sensibles.

Et encore une fois, si cette mission de la LPO nous permet de récupérer dix fois plus de biotope que l'autoroute en détruira, ce n'est pas mal.


Ressusciter des zones humides, c'est-à-dire aller récupérer les champs de maïs des agriculteurs ?

Pourquoi pas... Je vous rappelle que le Grenelle de l'environnement a dit que 20 000 hectares de zones humides devaient être reconquis.

Mais ce n'est pas à moi d'aller négocier avec les agriculteurs de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles).


Soixante-quatre kilomètres d'autoroute, ce n'est tout de même pas une catastrophe écologique...

Ça peut l'être... L'équivalent d'un département français se transforme en asphalte tous les dix ans au détriment des terres agricoles et naturelles.


Cette mission décidée par votre ami Jean-Louis Borloo, c'est un joli cadeau ?

Un cadeau très empoisonné plutôt ! Il est plus confortable d'être dans l'opposition basique que d'apporter un éclairage loyal à un dossier aussi complexe. Mais j'assume cette responsabilité.


Malgré l'immense engouement suscité par ce Grenelle de l'environnement que vous invoquez sans cesse, beaucoup n'y voient plus aujourd'hui qu'un feu de paille...

C'est faux, le Grenelle est une nouvelle forme de culture qui respire, qui s'anime et bouge chaque jour à travers les comités de suivi. On bosse en permanence.

Mais la mise en oeuvre des orientations n'est pas toujours évidente, il y a des délais. Un exemple : nous souhaitions que les cantines scolaires soient enrichies de bio dans les deux ans.

Mais sauf à faire venir des produits de l'étranger - avec un impact carbone idiot - il faut trois ans pour transformer une terre en bio.


Selon certains, en intégrant les chasseurs de CPNT à la majorité, l'UMP renie le Grenelle et part en guerre contre la biodiversité. Une décision pire que de faire entrer Allègre au gouvernement ?

J'ai signé aujourd'hui avec Arthus-Bertrand et Hubert Reeves un texte dénonçant cette alliance contre nature avec ce parti moribond. Je pense que les tables rondes sur la chasse engagées par Borloo vont faire long-feu. Quand on voit Frédéric Nihous et CPNT cracher sur l'Europe, je me dis que tout l'engagement du Grenelle risque d'être décrédibilisé. J'étais à l'université d'Europe-Écologie, et je peux vous dire qu'ils sont ravis... on leur tend un plateau d'argent.

L'UMP a plus à perdre qu'à gagner en récupérant quelques chasseurs qui seront de toute façon mécontents à terme. Si ces deux partis font vraiment alliance, alors je ne comprends rien à la politique.


Pour en finir avec le chapitre politique, les socialistes invitent ce week-end à La Rochelle tout un aréopage de spécialistes environnementaux. Mais pas vous.

Je suis très souvent intervenu dans le débat politique, notamment pendant les présidentielles. Le PS ne m'a rien demandé, et je ne frappe pas à sa porte. Mais je prends beaucoup de plaisir à travailler avec les régions Poitou-Charentes et Pays de la Loire. Pour le reste, on n'arrête pas de me faire des propositions pour entamer une carrière politique. Mais je me sens mieux dans la vie associative, même si je reste en relation constante avec des gens de droite et de gauche.


Yann Arthus-Bertrand, Bougrain-Dubourg, Nicolas Hulot... la concurrence est de plus en plus fournie entre les agitateurs écolos ?

Avec Yann, nous sommes copains depuis l'âge de 18 ans. Quant à Nicolas, notre amitié s'est solidifiée avec le temps, même si nous avons les uns et les autres parfois quelques divergences.

 


Rappel : Vivre Bien en Aunis ne fait pas parti des associations qui préconisent des mesures compensatoires mais plutot l'arret pure et simple de ce projet inutile et couteux.

Pour info, courrier de Claude Guéant : http://www.jeanlouisleonard.com/article-Claude-GUEANT-apporte-des-precisions-sur-le-dossier-de-lA831-51-608.html

Position de la LPO : http://non-a831.chez-alice.fr/paroles/Observation%20LPO%20NE17%20PCN.pdf

Site internet : http://non-a831.chez-alice.fr/index.htm

Email : non-a831@aliceadsl.fr

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   Un autre article sur ce blog

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Publié le 16/07/2009 - Modifié le 20/07/2009 N°1922 Le Point

ENQUÊTE

 

Le prodigieux magot des autoroutes

Racket. Comment les autoroutes gagnent à tous les coups. Enquête.


Marie-Sandrine Sgherri

Extraits


 

(...) Pour un Paris-Hossegor, il en coûte 52,30 euros. Dieu merci, en présentant sa carte bancaire, le malheureux automobiliste ignore que, s’il avait préféré cet été l’Hérault aux Landes, il aurait fait des économies. Eh oui ! Il n’en coûte « que » 39,80 euros entre Paris et Sète pour à peine 18 kilomètres d’autoroute de différence.

 

Pourquoi ? Trouver la réponse relève du casse-tête. Ceux qui souhaitent s’y retrouver doivent commencer par lire les pages 243 et 244 du rapport 2008 de la Cour des comptes.

Morceau choisi : « Le dispositif tarifaire n’est pas conçu en niveaux mais en variations : en classe 1 [véhicules légers] , la moyenne des évolutions des TKM [tarifs kilométriques moyens] des sections de référence délimitées dans le contrat d’entreprise, pondérée par leur trafic en kilomètres parcourus, doit être égale à la hausse globale annuelle accordée [hausse du tarif kilométrique moyen du réseau]" .

  Vous n’y comprenez rien ? C’est normal ! Cette formule alambiquée et incompréhensible explique pourtant par quel mécanisme la hausse annuelle des tarifs pratiquée par les sociétés propriétaires des concessions d'’autoroutes est encadrée par l'Etat. Mais elle explique aussi... pourquoi cette limite n’est jamais respectée ! « Tout est fait pour dérouter le spécialiste comme le néophyte », soupire le président de la 7e chambre de la Cour des comptes.

 

Et il n’'est pas le seul à le dire... L'’ancien directeur du développement et de la modernisation de la Sanef, parti en 2008 pour la Caisse des dépôts, le confirme : « Fixer les tarifs, c’est un métier. Dans les sociétés d'’autoroutes, des ingénieurs sont payés pour ça. » Leur savoir-faire : multiplier les tarifs en fonction de l’'intensité du trafic. Avec cette logique : sur les tronçons les plus fréquentés, l’'augmentation des tarifs autorisée par l’Etat est allègrement dépassée. Tandis que le tarif des tronçons déserts reste stable. Le jeu : découper les trajets en autant de tronçons que nécessaire pour permettre d’'augmenter les recettes plus vite que les tarifs. Celui qui aurait la patience d’étudier de près les invraisemblables tableaux téléchargeables sur les sites Internet des sociétés concessionnaires constaterait ainsi que le prix des trajets complets augmente beaucoup plus vite que celui des petits trajets. « Au hasard, un Paris-Beaune d’une traite coûte 19,80 euros. Mais si vous vous amusez à sortir et revenir immédiatement sur l’autoroute à Ury puis à Joigny, vous économisez 2,20 euros, soit 12,5 % du trajet » , confie un cadre des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), aujourd’hui à la retraite. Pas mal. Mais loin du « modèle » Cofiroute, seule société qui ait toujours été privée. Pour cette filiale du géant du BTP Vinci, un Paris-Le Mans d'’une seule traite coûte 20 % de plus que le même trajet tronçonné en trois. Cette pratique a un nom, le « foisonnement » et, quoiqu'’elle paraisse scandaleuse, elle est parfaitement légale.

 

Privatisation surprise


Elle est aussi indolore : pour le riverain de l’'autoroute, usager régulier sur les petits trajets, les prix restent modérés. Du coup, le député et les maires du coin s'’en accommodent.


Le pigeon reste celui qui effectue un aller-retour annuel et ne s’'aperçoit de rien. A la Sanef, on assume : « L’'autorité concédante fixe une règle d’'évolution annuelle des tarifs que doivent acquitter les usagers, mais non les recettes du concessionnaire », écrit la société en réponse à la Cour des comptes en 2008. Une véritable faille, selon Christian Descheemaeker, président de la 7e chambre de la cour et auteur du rapport. Une aubaine pour l’'ancien cadre de la Sanef : « Quand l’Etat autorise 2 % de hausse des tarifs, le chiffre d’'affaires de la société augmente du double. »


Pourquoi se scandaliser ? Cette pratique ne date pas de la privatisation, rappelle-t-il. Elle a été inventée par l’'actionnaire majoritaire d’hier : l’Etat lui-même ! Les fonctionnaires de la Direction des routes, service public chevillé à l’âme, avaient la satisfaction de savoir que ces recettes allaient alimenter le budget de l’'Equipement et servir à construire des kilomètres de bitume. C’est bien pour cela que Gilles de Robien, ministre des Transports entre 2002 et 2005, s’est opposé tant qu’'il l’'a pu à la privatisation.


Las ! En 2006, à la surprise générale, et au grand dam des hommes de l’'Equipement, Dominique de Villepin décide de vendre les parts de l’Etat. Les concessions passent intégralement au privé au moment même où la plus grande part du réseau est amortie et où les bénéfices commencent à entrer dans les caisses. A l’'époque, François Bayrou crie au scandale et portera l’'affaire jusqu’au Conseil d’Etat. En vain : l'’opération rapporte 14,8 milliards à l’Etat, qui a préféré une grosse entrée d’'argent immédiate plutôt que des gains futurs et réguliers.

Pourquoi pas ? estiment certains spécialistes. Mais encore faut-il être sûr d’'avoir vendu au bon prix. Le doute est permis lorsqu’'on sait que Vinci a pu acquérir Autoroutes du sud de la France (ASF), dont il détenait déjà 23 %, sans autre enchérisseur.


Surtout, pour la Cour des comptes, l’'Etat aurait dû, préalablement à la vente au privé, remettre à plat les règles de tarification. En livrant à des actionnaires privés un tel maquis réglementaire, il a confié au loup la garde de la bergerie. Pour l’'ancien d’'APRR, les recettes se sont envolées après la privatisation : « Avant 2006, pour 2 % de hausse autorisée, nous parvenions à un bonus de 0,5 %. On est passé à 1 %. »

Entre-temps pourtant, la Cour des comptes avait rendu public son brûlot, et l’'Etat, dans sa réponse, expliquait vouloir mettre fin aux abus et s’'engageait à récupérer le trop-perçu auprès des sociétés nouvellement privatisées. « Le rattrapage devait s’étaler sur deux ans, se souvient notre témoin. En 2007, APRR a joué le jeu. Mais, en 2008, la Direction des routes avait disparu, noyée dans une Direction générale des infrastructures des transports et de la mer au sein duministère du Développement durable. L'ancien directeur a été promu et la nouvelle équipe a "oublié" de réclamer son dû ! »


Cette réorganisation du ministère semble avoir été une excellente nouvelle pour les sociétés concessionnaires. « Nous n’'avons plus d’'nterlocuteur », confirme Laurent Hecquet, délégué général de l'’association 40 Millions d’automobilistes, qui tente de faire valoir le point de vue des usagers. A la nouvelle Direction des infrastructures, Marc Papinutti affirme que tous les problèmes soulevés par le rapport de la Cour des comptes sont en passe d'être réglés. « Nous avons vérifié les augmentations trajet par trajet : c’est la fin du foisonnement. »


Monopole de fait


Pourtant, les économistes spécialistes des transports sont unanimes : le ministère a bien du mal à faire valoir les intérêts du service public auprès des sociétés privées. On murmure même que les compétences ont fui les services. Beaucoup des anciens ingénieurs des Ponts qui ont fait leur carrière au ministère des Transports ont rejoint les états-majors des sociétés concessionnaires  . Preuve que l’esprit du service public perdure ? Ou qu'au contraire la connivence est de règle, au profit non de l’aménagement du territoire, mais des dividendes des actionnaires ?

Lors de la privatisation, l'’Etat semble bien avoir oublié l’'usager. Or celui-ci se trouve face à un monopole de fait.


°Théoriquement, l’'automobiliste peut toujours prendre la nationale, à ses risques et périls. Les camions, notamment, ne s'’en privent pas, mais plus pour longtemps, Europe oblige. En effet, après avoir limité les ristournes que les sociétés d’'autoroutes pouvaient concéder aux transporteurs, les règlements européens s'’apprêtent à obliger la France à taxer les poids lourds quelle que soit la route qu’ils empruntent. La taxe poids lourds est écologiquement correcte. Elle est aussi un fantastique cadeau aux sociétés concessionnaires : s'’il n’y a plus rien à gagner sur la nationale, les clients qui leur échappaient encore vont revenir en masse sur l'’autoroute. En 2008 déjà, entre la baisse des ristournes et l’'augmentation des péages, le coût global de '’autoroute a augmenté de plus de 25 % pour les professionnels, estimait la Fédération des entreprises de transport et logistique. Sans que jamais, bien sûr, il soit question d’une quelconque baisse du tarif pour les voitures ! (...)"

 

 

 


 

                                        
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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 07:54

DOSSIER de l'autoroute A 831. Allain Bougrain-Dubourg au nom de la LPO) confirme qu'il n'a jamais reçu de demande de Jean-Louis Borloo pour évaluer la qualité environnementale du tronçon autoroutier

Nouveauté (Août 2009): la LPO et Alain Bougrain-Dubourg ont, enfin, reçu la lettre de mission

 

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Mais où est donc bloqué le dossier de l'autoroute A831

                              devant relier Rochefort à Fontenay-le -Comte?

 

Depuis la manifestation du 9 octobre dernier à Fontaines, en Vendée, où nombre d'élus avaient manifesté leur impatience autour de Philippe de Villiers et Jean-Louis Léonard, rien ne s'est passé ou presque.

La grande question tournait autour de cette fameuse mission de diagnostic environnemental que Jean-Louis Borloo aurait confiée à la Ligue pour la protection des oiseaux par l'intermédiaire de son président Allain Bougrain-Dubourg. Dominique Bussereau, Jean-Louis Léonard, la plupart des élus du département qui poussent derrière le dossier autoroutier sont favorables à cette mission qui pourrait déboucher sur une bénédiction de la LPO afin de mener à bien le projet sans trop violer les principes du Grenelle de l'environnement.

Autoroute écolo, autoroute verte, autoroute HQE (1) : on est prêt à lui donner tous les noms d'oiseaux, pourvu que ce soit une autoroute.

 

Infidélité au Grenelle


Depuis quelques semaines donc, le rapport d'Allain Bougrain-Dubourg est attendu avec impatience. Dominique Bussereau l'a même annoncé en commission permanente du Conseil général. Le hic, c'est que la LPO n'a jamais reçu de lettre de mission de Jean-Louis Borloo. « On travaillera quand on nous demandera de le faire. Mais je n'ai aucune délégation pour ça », confirme Allain Bougrain-Dubourg. « Nous avons toujours eu une attitude très réservée à l'égard de ce projet. Mais je n'ai rien contre l'idée de réfléchir à un aménagement autoroutier exemplaire », poursuit le président de la LPO. Encore faut-il qu'on le lui demande.

« Jean-Louis Borloo a évoqué cette lettre de mission devant moi. Je pensais qu'elle était partie. Mais il semble qu'elle ait été un peu oubliée », admet Dominique Bussereau un peu gêné de l'avoir annoncée aux élus du département.

« Pourtant, il faut ressortir ce dossier des limbes. En cette période de crise, un chantier autoroutier serait le bienvenu. Et on sait l'urgence de ce tronçon », poursuit le patron du département et secrétaire d'État aux transports.

Dominique Bussereau et Philippe de Villiers tirent dans le même sens, Allain Bougrain-Dubourg n'a rien contre le fait de donner son avis si on le lui demande... qui freine donc? Tous les regards convergent naturellement vers Jean-Louis Borloo. Il semble bien que le ministre de l'Écologie n'ait pas vraiment envie de faire une première entorse à son bébé, le Grenelle.


Sur pilotis ?

 

Notre confrère « Ouest France » a même annoncé il y a quelques jours que Philippe de Villiers aurait demandé directement rendez-vous à Nicolas Sarkozy pour accélérer le dossier, ce qui aurait fortement déplu au ministre.

Bref, le dossier stagne quelque part dans les arcanes ministériels.

 

Au siège de la LPO à Rochefort, où l'on est supposé donner un jour un regard d'expert, on sourit un peu de cet imbroglio : « Cela fait un an qu'on nous parle de cette mission et qu'on ne voit rien venir. D'ailleurs, je me demande bien ce qu'on pourrait imaginer qui ne dénature pas les marais. Une autoroute sur pilotis ? Alors, ça risque de coûter très, très cher », commente Michel Métais, directeur de la LPO.

En attendant, plus au sud, le dossier de l'A 65 entre Pau et Langon avance à grands pas. On y a prévu des tunnels à visons et une foule d'aménagements qui font passer la pilule du « tout bitume ».

(1) - Haute qualité environnementale.

 

http://www.developpementdurable.com/environnement/2009/01/A681/une-carte-pour-recenser-les-projets-grenello-incompatibles.html


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Site de "Bien vivre en Aunis": http://non-a831.chez-alice.fr/assoc.html
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Des travaux routiers bien avancés en Vendée entre Puyravaud et le Pont du Braud: la réalisation de l'A831 se justifie-t-elle encore?


Je vais assez souvent à Nantes, en passant par la 2 voie Lagord - Puyravaud, puis retour vers la route de Saint-Hermine, pour rattrapper l'Autoroute vers Nantes

- en Charente-Maritime, la 2 voie  contourne Lagord et les autres communes de Charente-Maritime ( ou presque: ilmanque le contournement de Bourg Chapon - commune de Charron). C'est déjà une avancée, même si elle n'est pas à 4 voies.

- en Vendée, le Conseil Général a financé le contournement de Puyravaud, quasiment fini, ouvert bientôt. Et il envisage d'élargir la route Puyravaud - Pont du Braud. Une bande de terre est déjà marquée et dégagée pour ce faire. Cela ressemble donc à une mise à 4 voies

Il ne manque plus grand chose pour rejoindre St Hermine, mais avec cette voie améliorée, on contourne Marans, ce qui est une bonne chose pour nous, automobilistes, et pour Marans et ses habitants.

Ne faut-il pas mettre les moyens de realiser, enfin, cette 4 voie de bout en bout entre La Rochelle-Lagord et Saint-Hermine ( et l'accès autoroutier vers Nantes)?


Cela justifie moins que jamais la construction de l'A 831 

 

Cette Autoroute A831 dont le co- financementpublic serait par ailleurs fort couteux - et dont j'aimerais connaître l'actualisation A ce propos, il faut savoir, si je ne me trompe:

- que la Région Poitou-Charente a refusé de financer l'A831- car elle est pleinement tournée vers les transports collectifs tel le TER

-  ainsi que le Conseil Général de Vendée ( on comprend mieux pourquoi pour ce dernier, vu les travaux fait autour de Puyravaud)

D'autant que la liaison autoroutière Nantes - Bordeaux - Paris, en contournant Niort,  assure le transit des camions et autres voitures, pour éviter Marans. Ce qui manque c'est la liaison améliorée entre La Rochelle et Saint-Hermine. Je me souviens, à ce propos, que le projet était prévu, arrété, disposant d'un financement d'Etat - 400 millions de francs, pour réaliser une 4 voies La Rochelle - Saint Hermine. Les "grands élus" de Charente-Maritime de l'époque, du Conseil Général au Maire de a Rochelle Michel Crépeau ( c'était au début de mon mandat délu municipal rochelais - dans la fin des années 70 - début 80) ont décidé d'abandonner ce financement d'Etat pour cette 4 voie et de reporter les crédits sur le Sud de la Charente-Maritime: liaison Saintes-Royan, ..., si mes souvenirs sont bons

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L'exemple de Saint Jean d'Angely, proche de l'A10, prouve encore une fois qu'une autoroute ne résout pas les problèmes de trafics locaux. Cet article du quotidien régional "Sud-Ouest" est un argument supplémentaire prouvant que l'A831 ne réglera pas le problème de circulation dans Marans.


Extraits:


Mercredi 02 Septembre 2009

 "CONSEIL MUNICIPAL. Jeudi soir, lors de leur réunion de rentrée, les élus angériens délibéreront sur deux des cinq variantes du tracé proposées par le Conseil général

 

 


Les élus planchent sur le contournement nord-sud

(...)  les élus auront à délibérer, ce jeudi, sur un dossier structurant majeur, le contournement nord-sud de la ville.

12 150 véhicules par jour

Paul-Henri Denieul s'étonne que ce dossier n'ait jamais été considéré comme une priorité par la municipalité de gauche en place jusqu'en mars 2008. « Or il y a urgence quand on sait que 12 150 véhicules transitent chaque jour par l'avenue du Port Mahon et les allées d'Aussy. Près de 10 % de ces véhicules sont des poids lourds » rappelle le maire, en se référant aux comptages effectués en septembre 2008 par la direction des infrastructures du Département.

Sur la liaison Niort-Saintes, l'ex route nationale 150 traverse Saint-Jean-d'Angély du nord au sud, via les allées d'Aussy.L'État a abandonné sa compétence sur ce réseau au Conseil général.

L'école renforce l'urgence

Très vite après son élection, Paul-Henri Denieuil a donc alerté Dominique Bussereau, le président de l'assemblée départementale, et le sénateur Daniel Laurent, en charge des infrastructures, sur l'urgence de ce contournement. Une urgence renforcée par l'implantation de l'école Joseph-Lair sur les allées d'Aussy.

Les comptages effectués font apparaître, enfin, un trafic encore plus dense sur l'axe nord-sud que sur le contournement est-ouest réalisé au début des années 2000. Ce dernier voit passer 10 966 véhicules/jour dont 11,2 % de poids lourds.

« Dans son schéma départemental des routes, le Conseil général considère le contournement nord-sud de Saint-Jean-d'Angély comme la priorité numéro un » a assuré Paul-Henri Denieuil.

Au cours de l'été, les élus angériens ont tenu deux réunions de travail sur ce dossier. La première avec les responsables de la Direction des infrastructures, la seconde avec les maires des communes voisines concernées par le futur tracé : Mazeray, Saint-Julien-de-l'Escap, Fontenet, Ternand, La Vergne.

Préférence au fuseau Ouest

La Direction des infrastructures a réalisé une étude préliminaire portant sur cinq fuseaux différents, un à l'ouest et quatre à l'est. Chacun de ces fuseaux présente des avantages et des inconvénients. Jeudi soir, les élus angériens débattront surtout sur deux de ces variantes : le fuseau Ouest et, à l'est, le fuseau n° 1.

« Le fuseau Ouest paraît emporter la préférence car il permet une liaison directe avec l'autoroute A.10 et l'urbanisation est beaucoup plus dense à l'est de la ville » indique, dès à présent, Paul-Henri Denieul.(...)"

 

   Lire la totalité de l'article sur:

  http://www.sudouest.com/charente-maritime/actualite/rochefort/article/693733/mil/5051494.html

 

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  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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