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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 11:42

           Depuis ce 1er Juillet, N Sarkozy est le président, pour 6 mois  de l'Union Européenne. Il a énoncé ses priorités à la télé:
        -  le "paquet" énergie-climat, le "gros morceau", et le "plus difficile" de sa présidence dit-il; Objectf: réduire de 20 à 30% les émissions de gaz à effet de serre. Comment? En développant le marché des émissions de gaz à ettet de serre, le "système d'échanges de quotas d'émissions de CO2, en incluant les importateurs

       - le "Pacte pour l'immigration", politique mise sur les rails par  le vote de la honteuse "directive retour" au Parlement européen

      - L'Europe de la défense: ou comment l'Union Européenne devrait devenir le "pilier européen" de l'Otan, la béquille militaire des Etats-Unis, empêtrés au Moyen-Orient. Pour info, le Non des irlandais avait aussi une dimension pacifiste face au caractère pro-Otan du Traité de Lisbonne ( voir mon diaporama sur le contenu du Traité européen de Lisbonne, rendu caduc par le non irlandais, mais qu'ils veulent toujours nous imposer)

      - la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune), qui vise à réduire encore (de 20%) la production agricole de l'Union Européenne!!! Dans un contexte de crise alimentaire mondiale majeure et qui va s'aggraver!

    " Les autres priorités devront sans doute attendre,

         " Les autres priorités devront attendre, notamment la fiscalité
-sujet ultrasensible et qui requiert l'unanimité - et le social qui reste très largement de la compétence des Etats" écrit Christophe Lucet, dans 'Sud-Ouest" du 1er Juillet 2008

      Or la fiscalité et les politiques sociales sont précisemment le 2 moyens essentiels de l'Europe "libérale", pour mettre en concurrence les Etats et leurs travailleurs salariés et indépendants!!! Donc les "libéraux" ( sur le plan économique) n'y touchent pas, car cela pousse les Etats à la baisse des salaires, des protections sociales et des impôts pour les fortunés et les sociétés.

 Et pourtant, tout montre que l'Union Européenne
              souffre de sa politique ANTISOCIALE


       Le "dumping social"! C'est l'axe majeur de la politique institutionnalisée de l'Union Européenne, telle qu'elle est inscrite dans le Traité de Maastricht, qu'elle l'était dans le projet de Traité Constitutionnel européen écarté en 2005 et encore et toujours dans le feu-Traité de Lisbonne. Belle persévérance!!!

         Ainsi, note "l'Humanité" du 1er Juillet 08, "Depuis le 11 décembre, 4 décisions de la Cour de Justice                    Européenne sont venues révéler que le dumping social était inscrit dans les traités de l'Union Européenne en vigueur (...).

        ° Avec l'arrêt Viking Line, les juges ont condamné le syndicat des marins finlandais qui faisaient grève contre "Viking Line" qui entendait réimmatriculer "Rosella" en Estonie, où le droit du travail est moins favorable aux salariés;

        °  Le 1 du même mois, la Cour a condamné les syndicats suédois qui boycottaient une entreprise lettone qui ne voulait pas respecter la convention collective du bâtiment ( convention suédoise, s'entend).

         °Le 3 avril, c'est le Land de Basse-Saxe en Allemagne qui était condamné. Il obligeait dans ses règles d'attribution d'appel d'offres une entreprise polonaise à respecter la convention collective du bâtiment en vigueur dans le Land.

          °Plus récemment, le 2 juin, l'Etat du Luxembourg était condamné à la demande de la Commission européenne pour mauvaise retranscription de la directive temps de travail. Le Grand-duché entendait obliger les entreprises détachant des travailleurs à indexer les salaires sur la hausse des prix, et à nommer un mandataire facilitant les relations avec l'inspection du travail."

        C'est une Union Européenne délibéremment antisociale!

      
C'est cela dont les peuples ne veulent plus en Europe! Mais N Sarkozy n'en a cure!!! Ca ne peut plus durer! Il y a besoin de construire d'autres choix. Le débat doit avoir lieu

____________________________________________________________________________________________

   Déclaration des partis de gauche sur les objectifs de la Présidence française ( Ier Juillet 08)
      
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 20:30

Barroso: le traité "n'est pas facile à lire"

Source : AFP
25/06/2008 | Mise à jour : 19:54 | Commentaires 1

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Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso reconnaît que le Traité de Lisbonne, repoussé par les électeurs irlandais, "n'est pas un document facile à lire" mais juge les Etats responsables de cette situation dans un entretien au Standard à paraître demain.

"Ce n'est pas un document facile à lire, c'est exact", déclare M. Barroso au quotidien Standard concernant le Traité de Lisbonne, destiné à améliorer le fonctionnement des institutions de l'Union Européenne.

"Mais pourquoi est-il si complexe? Parce qu'un Etat veut une exception ici, un autre une clause de retrait (opt out) là. Après l'échec de la Constitution, le traité modificatif, qui a complété les textes existants, est devenu difficilement lisible avec de nombreux renvois" se référant à d'autres passages du traité, continue le président de la Commission.

                ++++++++++++++++++++++++++

Commentaire personnel


    Mr Barroso n'est-il qu'une girouette européenne? Est-il resté en dehors de la rédaction du traité européen de Lisbonne? Ne l'avait-il pas lu, avant le résultat du référendum en Irlande? Voir lorsqu'il a été présenté par lui-même et les chefs d'Etats, réunis à ...Lisbonne, son pays?

De deux choses l'une:

    - ou Mr Barroso  ne sert à rien! Alors que fait-il là!

    - ou Mr Barroso tente de se dédouaner en rejetant la faute sur les seuls Etats

           Ce qui est clair, c'est que l'on peut arriver à déchiffrer les cohérences de ce Traité de Lisbonne. Son contenu nocif n'a rien à voir avec les arguties du Président de la Commission européenne, quand il explique à sa façon " pourquoi (ce traité) est(-il) si complexe, Parce qu'un Etat veut une exception ici, un autre une clause de retrait (opt out) là"

       Mr Barroso ment et je le prouve dans mon diaporama sur le Traité de Lisbonne ( voir lien en fin d'article)

 

  En réalité, le Traité de Lisbonne:

    ° reprend, avec 2 autres traités qui demeuraient en vigueur, l'essentiel du Traité Constitutionnel européen, et cela pour tous les pays européens. Il y a eu une volonté délibérée des promotteurs et rédacteurs du Traité de Lisbonne de maquiller leur tricherie sous un nouvel habillage juridique, éclaté en 3 textes pour tenter de faire croire qu'il s'agissait d'un autre traité que celui rejeté par les référendums français et néerlandais en 2005

     ° C'est un texte qui confirme (confirmait car il est caduc - l'unanimité était nécessaire) une Union Européenne antidémocratique, antisociale, livrée à l'ultralibéralisme économique, inféodée à l'otan.De cela, Monsieur le président Barroso ne dit pas mot!!! Lui qui est un "libéral" convaicu sur le plan économique, ne veut surtout pas remettre en cause ce vice essentiel de la construction européenne. Alors, il brode, noie le poisson et met en cause les seuls Etats pour se dédouaner!


      Traité de Lisbonne: un décryptage

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 09:37
            Mon précédent article après le NON irlandais au Traité de Lisbonne dénonce le danger d'escamotage du NON irlandais et  se concluait par un appel à changer l'orientation de la construction européenne, dans le cadre de l'Union Européenne

  L'Union européenne actuelle est-elle un cadre aménageable?

      Michèle Dessenne et Jacques Nikonoff, porte-parole du Mouvement politique d'Education populaire (M'PEP) reprennent cette question, à partir de " la grande diversité des motivations du vote "NON" en Irlande et de l'absence de perspective politique autour de laquelle la gauche française et européenne pourrait se rassembler"

     Pour eux, "une autre Europe (...) est rigoureusement impossible dans le cadre politique et idéologique actuel de l'Europe. Les gouvernements sont très à droite, et quand ils ne le sont pas ils sont socio-libéraux"

    "Dans ces conditions, une constitution européenne ou un nouveau Traité n'auraient aucune chance d'être progressistes"

  "Le mythe européen est arrivé à son terme" disent-ils

     "Il faut que toute la gauche s'y fasse et le reconnaisse; l'Union Européenne actuelle n'est pas un cadre aménageable. Elle est à déconstruire pour que les peuples réapprennent à disposer d'eux-mêmes tout en retrouvant les voies de la solidarité internationale. L'idée même d'une autre Europe est devenue obsolète (...)

   ° Cliquez
ici pour lire la déclaration en entier

    Cette analyse m'interpelle.

            - Je pense qu'elle peut conduire à un constat d'impuissance et donc à l'idée que, dans les conditions actuelles, on ne peut rien faire. Et pourtant le Traité de Lisbonne est juridiquement caduc, aprè le vote Non des irlandais, car l'unanimité des Etats membres est requise. A moins d'imposer aux irlandais de revoter. Il me semble, en plus, que ce 3e Non, après ceux des français et des hollandais sur le Traité constitutionnel ( frère jumeau du Traité de Lisbonne, lui aussi devenu caduc juridiquement après ces 2 Non) montre qu'il y a une profonde rupture entre les peuples et l'actuelle construction européenne, non démocratique, ultra libérale, antisociale et inféodée à l'Otan.Je pense donc que des perspectives existe pour construire une autre Europe. D'autant qu'en France, malgrè l'étouffoir voulu par N sarkozy, avec la complicité d'une majorité de dirigeants et parlementaires socialistes, l'opposition à l'actuelle construction européenne demeure majoritaire ( voir le sondage ci-dessous), s'il y avait (eu) un référendum.

           -  Et vous, qu'en pensez-vous??? Je vous propose d'ouvrir le débat en faisant un "commentaire en bas de cette page



           Voir le  sondage de l'IFOP les 20-21 Juin sur le vote qu'auraient fait les français s'il y avait un référendum sur le Traité de Lisbonne:



Voici un autre point de vue que je ressens plus positivement: un appel du "Collectif pour une autre Europe":

     Une autre Europe est possible !

Les politiques de l’Union européenne prennent une part déterminante dans la vie quotidienne de nos concitoyen-nes. Traités, politiques communes et jurisprudences européennes sont aujourd’hui caractérisés, pour l’essentiel, par la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux, la déréglementation des services publics, une politique monétaire sans aucun contrôle démocratique, une politique budgétaire restrictive, une politique agricole sacrifiant l’agriculture paysanne, des politiques sécuritaires notamment vis-à-vis de l’immigration, des traités bilatéraux de libre-échange aggravant l’exploitation des pays du Sud, notamment en matière agricole, une politique extérieure et militaire alignée sur celle de l’OTAN et plus généralement un déficit démocratique. La « concurrence libre et non faussée » joue contre l’emploi, le niveau de vie et les services publics, l’environnement et les ressources naturelles.

Face à ces attaques sans précédent, il s’agit de mettre en avant la primauté des droits pour toutes et tous, notamment sociaux, face à la concurrence.

         Il s’agit de nous opposer et de construire des alternatives sociales, écologiques, féministes et démocratiques qui rompent avec les politiques néolibérales actuelles. Nous appelons à construire ensemble un cadre de débats et de mobilisations, qui permette la construction de convergences entre des associations, syndicats, organisations politiques et réseaux qui partagent ces préoccupations et souhaitent travailler ensemble dans le respect de l’indépendance et de la place spécifique de chacun.

La présidence française de l’Union européenne pendant le deuxième semestre 2008 sera une occasion de porter ces exigences et des propositions alternatives.

       L’ensemble de ces réflexions et ces actions devra à la fois concerner la politique française dans l’Union Européenne et s’inscrire pleinement dans un cadre européen, notamment en lien avec le Forum social européen de Malmö en septembre 2008 et les réseaux qui y sont liés.

Les signataires ci-dessous appellent à agir dans cet esprit, et tout d’abord pendant la Présidence française de l’Union européenne, durant laquelle ils mettront des propositions concrètes en débat. Ils sont disponibles pour tout ce qui permettra, dans la longue durée, la convergence de celles et ceux qui considèrent qu’une autre Europe est possible.

Alter Ekolo, Attac, CGT-Finances, Confédération Paysanne, Coordination des collectifs unitaires, Fondation Copernic, Forces Militantes, FSU, La Gauche Cactus, LCR , Les Alternatifs, Les Marches européennes contre le chômage, MARS-Gauche Républicaine, Mémoire des luttes, MRAP, PCOF, Pour la République Sociale, Réseau Féministe « Ruptures », UFAL, Union syndicale Solidaires.

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 Nouvelle déclaration du mouvement M'PEP (Juin 08)
    
l-europe-une-association-de-malfaieurs-M-PEP.docx l-europe-une-association-de-malfaieurs-M-PEP.docx

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Un autre document, expression commune du Pcf, du Ps, du Mrc et du Mrg:

  La "
Déclaration des partis de gauche à propos de la présidence française" ( I/7/08)

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 Voir aussi un nouvel appel daté du 8 Juillet 08, intitulé:

    
"Maintenant construisons une autre Europe" que je viens, personnellement de co-signer

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 13:35

     François Fillon a déclaré le 18 Juin que la france est "sommée" par le Non irlandais de "ranimer la flamme dangereusement vacillante de l'Europe".  Et de dire l'urgence pour l'Union Européenne de "retrouver un dessein politique". Qu'est-ce à dire?

 "L'Europe doit reconquérir le coeur des Européens"
                                                         titre le journal "Sud-Ouest" du 19 Juin

       
" Action! Les dirigeants européens entendent afficher cette semaine leur volonté de répondre aux préoccupations quotidiennes de leurs concitoyens pour pouvoir surmonter le non irlandais au traité de Lisbonne" pousuit le quotidien Sud-Ouest.

       La démarche du Premier Ministre  britannique, et travailliste, Gordon Brown, est indicative: il a fait voté le texte du Traité de Lisbonne par le Parlement de Londres, et ce juste après le vote du peuple irlandais. Cela  vise à encourager les 8 paysqui  n'ont pas encore ratifiés, par la seule voix de leurs Parlements, le Traité de Lisbonne.

     " Il est très encourageant que ces Etats poursuivent le processus de ratification", vient de déclarer  le Secrétaire d'Etat slovène aux Affaires européennes, Janez Lenarcic, en notant que même les dirigeants irlandais, pourtant désavoués, invitaient ses partenaires à continuer

     Les dirigeants européens ne veulent-ils pas escamoter
                     les conséquences du Non irlandais?

       
Réunis ce jeudi 19 Juin à Bruxelles, les dirigeants européens émettent les signaux de leur volonté: escamoter le non irlandais,, comme ils l'avaient fait des Non français et néerlandais, en 2005, au feu Traité Constitutionnel, dont l'essentiel se retrouve dans le traité de Lisbonne (
voir mon diaporama sur la question)

         Le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, metteur en scéne du traité de Lisbonne, a fait connaître, le 18 Juin, son intention de "prendre la tête de l'opération de sauvetage" de ce Traité

          L'actualité parle d'elle même

     le Parlement européen a voté, le 18 Juin,  la directive "Retour" et l'accélération de la mise en concurrence dans le domaine de l'énergie.

   - La directive "retour" est une directive "inique",
écrit un journaliste de l'Humanité du 19 Juin. Elle "conduit à traiter une masse croissante de travailleurs migrants, qui espèrent du côté de l'Europe, en délinquants de premier ordre" écrit ce quotidien. Cette directive a été baptisée directive de "la honte", car elle esrt contraire aux droits de l'homme. Les politiques européennes érigent ainsi des barbelés, quang il faudrait au contraire bâtir de nouvelles relation de l'Europe avec les pays "exportateurs d'immigrés" sans papier. La misère qui se développe dans les pays africains, entre autres, provoque encore plus de désesppoir et d'envie d'émigrer. Or ce sont les "marchés", autrement dit les spéculateurs et grandes firmes occidentales - qui poussent depuis 20 ans à une politique agricole d'exportation, qui met en cause les cultures vivrières

       Je vous invite à participer à l'initiative qui débute ce vendredi 20 juin, entre autre à La Rochelle, devant l'Hôtel de Ville, de 18h 3O à 19h 30: "le cercle du silence"

    - Et que dire de la directive
votée le même jour par le Parlement européen, destinée à accélérer la mise en concurrence dans le domaine énergétique! Cette directive impose la distinction entre "entreprises productrices" et "réseaux de transport de l'énergie". Cela va entrainer un véritable démantellement d'EDF! Alors que les préoccupation de développement durable et d'économie d'énergie devrait, au contraire, maîtriser cette activité de production/distribution d'énergie, grâc à de grands services publics nationaux, qui pourraient coopérer à l'échelle européenne!!!

    C'est le danger de cette construction ultralibérale de l'Europe
                   qui est à l'origine de la crise européenne

       Les peuples européens s'inquiétent et le disent, non parce qu'ils manqueraint d'explications, mais parce qu'ils perçoivent de mieux en mieux le danger qu'il y a à continuer la construction européenne dans la même voie (ultra-libérale, antisociale).

  
Oui, il faut changer l'Europe,  refonder l'Union Européenne, dans un autre sens:

    - celui de la coopération, et non de la concurrence entre les peuples, celui de l'amélioration de la vie des européens, et non de la démolition de leurs droits sociaux
    -  celui d'une autre façon de construire l'économie au service des besoins du plus grand nombre, et non du profit le plus grand possible, le plus vite possible
    -  celui de la démocratie, et non du mépris des peuples
    -  celui, enfin, de la sauvegarde de notre planête et non de son pillage pour le seul profit des multinationales et des spéculateurs

      Et non continuer cette politique européenne actuelle.

                  Que vont décider les dirigeants européens réunis à Bruxelles??? A suivre de près!!!

Un autre point de vue: faut-il sortir de l'Union Européenne?

    
Jacques Nikonoff, et l'association qu'il a crée avec d'autres,  a fait une déclaration qui mérite débat: en clair, faut-il sortir de l'Union Européenne? Votre avis m'interesse et interesse toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la nécessité de construire une Europe des peuples, une Europe qui soit démocratique et sociale. Est-il encore possible de construire une Europe démocratique et sociale dans le cadre de l'Union européenne?

    
Cliquez ici pour lire  la déclaration de Jacques Nikonoff

      
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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 13:36
      Le Non majoritaire des irlandais se confronte à l'histoire de la construction de l'Union Européenne. Cette construction européenne est clairement d'essence libérale dans le texte du  Traité de Rome de 1957.

      La C.E.E. est construite, dans un premier temps, par les Etats et la Commission Européenne, selon une politique keynésienne,  jusque dans les années 1985/86.

  Le virage ultralibéral de la construction européenne en 1986

     L'acte Unique ('"Inique"?) européen de 1986 décide d'aller vers le Grand Marché Unique  Européen: libre-circulation des marchandises (ce que l'on connait depuis les années 60), mais aussi des services,  des capitaux et des hommes. C'est le virage ultralibéral ( "néo-libéral") de la construction européenne, qui se construit sans les peuples et de plus en plus clairement contre eux.

Une construction européenne contre les peuples

      Les rares référendum  qui donnent aux peuples  le droit de s'exprimer  montren bien que cette Europe économique libérale se construit contre les peuples comme les Non majoritaires en France et aux Pays-Bas en 2005, et encore aujourd'hui le Non irlandais, seul peuple à pouvoir s'exprimer, car le référendum est la seul solution prévue par la Constitution irlandaise, contrairement aux autres pays ou le Chef d'Etat peut faire ratifier ce genre de Traité par les seuls parlementaires, ce qu'a fait N Sarkozy, avec la complicité de la majorité des députés socialistes et de la direction du PS

   

             Pour approfondir cette analyse historique de la construction européenne, un travail fait en 2005 (un peu actualisé:

       cliquez sur

           
"la construction européenne: un processus libéral en 2 grandes étapes"
        
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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 11:48
    Les estimations donnent une victoire forte au NON  au Traité européen de Lisbonne, lors du référendum qui vient de se tenir en Irlande. Malgrè une mobilisation impressionnante de moyens, d'organisations, de médias, la majorité des irlandais a dit non à cette Europe là!!

 Une Europe ultra libérale, antisociale, contre les peuples!

    Nous allons avoir droit au discours sur ces "anti européens" qui n'y connaissent rien, ne raisonnent qu'avec la peur, les conservatismes! Et bien non, cette Union Européenne actuelle est construite sans les peuples et même contre eux!.. C'est pourquoi, les Chefs d'Etat et de gouvernement, en approuvant le Traité de Lisbonne, avaient secrétement décidé de ne pas faire de référendum dans leurs pays.

    Mais l'Irlande a une Constitution qui prévoit obligatoirement un référendum en de tels cas. C'est le grain de sable, démocratique, qui met à mal les plans antidémocratiques des dirigeants des Etats européens, de droite comme socio-démocrates ou socialistes.

   Oui, il faut l'Europe, mais une Europe sociale démocratique, écologique!

   Toute la construction européenne est imbibée de néolibéralisme économique, de non-contrôle démocratique; de mise en concurrence sociale par le bas des peuples entre eux

   Oui, il faut s'unir au niveau européen, mais pour harmoniser vers le haut les droits sociaux. On a bien été capable de réaliser l'Europe monétaire et la mise en place de l'Euro et de la BCE ( qui n'a de compte à rendre à personne!). Pour maîtriser notre développement économique, l'emploi, augmenter le pouvoir d'achat, alors qu'aujourd'hui ( et le Traité de Lisbonne le reprenait) l'Europe est une passoire, laissant liberté totale de circulation des capitaux dans et hors de l'Union Européenne

  Un grand débat s'impose en France et en Europe sur le sens de la construction européenne  et sur le contenu d'un autre Traité européen, comme le propose l'Association Attac

   Je vous invite à prendre connaissance de l'analyse que j'ai faite de ce traité de Lisbonne rejeté par une majorité d'irlandais, les seuls à pouvoir s"exprimer

  Cliquez sur ' Diaporama sur le Traité européen de Lisbonne"
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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 10:07
   Les Ministres de l'Emploi, réunis le 10 juin, ont adopté une directive gravissime sur le temps de travail, autorisant à travailler plus de 65 heures hebdomadaires et décomptant les temps de garde du temps de travail

   Un alignement ultralibéral sur Londres, grâce au revirement français!

   
Grâce à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement, l'Union Européenne vient d'ouvrir la perspective d'une semaine de travail de 78 h. Les Ministres du travail des 27 membres de l'Union Européenne ont révisé la directive européenne sur le temps de travail. La semaine de 48 heures, inscrite dans la législation européenne en vigueur, reste de mise.

     Maiscette limite des 48h n'est qu'un garde-fou fictif, comme celle des 35h dans le projet de loi du gouvernement français. L'accord prévoit, en effet, la possibilité de déroger aux 48 heures, par voie d'accord de grè à grè entre le salarié et l'employeur. Sous la seule réserve que cette option soit prévue dans la convention collective, dans un accord entre "partenaires sociaux" ou dans la législation nationale, la durée maximale hebdomadaire de travail pourra désormais atteindre 60 heures.Voire 65 heures, précise le texte, si une part du temps de travail est du temps de garde. Et cette limite pourra aussi être outrepassée si une convention collective le permet.

      Un accord inacceptable!

     
Ce système de dérogation dit "opt-out", était jusqu'à présent en vigueur au Royaume-Uni, paradis européen de la déréglementation sociale, selon l'inspiration des thèories économiques néolibérales.La semaine de travail peut y atteindre les 78 heures. L'unique règle s'imposant en dernière instance est celle des 11 heures de repos quotidiennes obligatoires.

      L'accord européen qui vient d'être décidé va dans le même sens.. Le gouvernement britannique, travailliste, "de gauche", s'est battu, avec le soutien de la Pologne, pour arriver à ce "bon accord"!

     La Cofédération européenne des syndicats avait mis en garde contre l'adoption de cesz dispositions au motif qu'elles ne protègent pas "les travailleurs contre les dangers de santé et de sécurité induits par de longues heures de travail". Le Confédération syndicale qualifie cet accord "de très insatifaisant et inacceptable"

    D'autant que la "régression" dénoncée par les syndicats ne s'arrête pas là. Le texte introduit aussi la notion de "p"riodes de garde inactives", qui ne pourront plus être comptabilisées comme du temps de travail (ce qui va particulièrement toucher les professions médicales, ...).

   Que va décider le Parlement européen?

  Il appartient en effet au Parlement européen d'être saisi de cet accord et de le voter ... ou de le rejeter!
Affaire à suivre.

Pour information:
      
la réalité du temps de travail en France, comparativement aux autres pays


Déclaration d’Attac sur la directive européenne concernant le temps de travail

Sous couvert de resserrer les règles autorisant les salariés à travailler plus de 48 heures par semaine, les États membres de l’Union européenne, à cause notamment du changement d’attitude de la France avec l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, viennent de porter un nouveau coup à l’encadrement de la durée du travail dans l’Union. Attac condamne cet accord, qui constituerait une grave régression si le Parlement européen l’entérinait.

La directive 93-104 du 23 novembre 1993 permettait au Royaume-Uni de déroger à la durée du travail fixée dans l’UE à 48 heures hebdomadaires. Une clause de la directive prévoyait de réexaminer cette dérogation en 2003. Depuis cette date, le Royaume-Uni bloquait toute discussion concernant ce sujet, mais le soutien discret de la délégation française aura eu raison d’un consensus assez général souhaitant supprimer du texte la notion d’opting out, qui ouvre la possibilité de travailler au-delà de cette limite.

C’est en fait le contraire qui a été décidé le 9 juin par le Conseil des ministres chargés du travail : le maintien et la consolidation de la dérogation offerte aux employés de travailler « s’ils le veulent » jusqu’à 60, voire 65 heures par semaine à titre individuel, plafond qui pourra encore être dépassé dans le cadre de conventions collectives d’entreprises.

Par ailleurs, la notion de « durée du travail » a été revue dans un sens restrictif, avec la définition de « périodes de garde inactives » qui ne pourront plus être considérées comme temps de travail.

Cette dernière mesure doit être considérée avec attention. Deux arrêts de la Cour de justice des Communautés européennes stipulaient que le temps de garde doit être intégralement calculé comme temps de travail, et les personnels hospitaliers particulièrement, soumis à des dépassement d’horaires fréquents et répétitifs au rythme des interventions médicales, s’appuyaient sur ce droit pour en obtenir compensation. La nouvelle définition les priverait de cette possibilité.

D’autres dispositions dangereuses sont prévues : l’une, qui était au départ positive, prévoit dès le premier jour de travail un même traitement entre intérimaires et employés permanents, sauf si les partenaires sociaux concluent un accord national sur un « délai de grâce » supérieur, ce qui est le cas au Royaume-Uni. Une autre entend augmenter la durée pendant laquelle est calculée la moyenne de 48 heures hebdomadaires.

Le gouvernement Fillon prétend que les dispositions dérogatoires demandées par le Royaume-Uni, mais acceptées et applicables dans toute l’Union, n’influenceront pas la politique française sur le droit du travail. Pourtant, les projets proposés par le ministre Xavier Bertrand prévoient que des accords dérogatoires puissent remettre en cause au cas par cas les majorations d’heures supplémentaires et les durées maximales de travail, un opt out à la française qui entre parfaitement dans le cadre du compromis du 9 juin.

Si ce compromis était validé par le Parlement européen, car il s’agit d’un sujet entrant dans le cadre de la codécision, et ce à l'encontre de la volonté des organisations syndicales dont la CES, ces remises en cause, dans un contexte de marché du travail de plus en plus déréglementé, pèseraient gravement sur la réduction du temps de travail, l'hygiène et la sécurité, droits auxquels les salariés sont particulièrement attachés.

Attac France,
Montreuil, le 11 juin 2008


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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 06:23
  Je vous propose d'accéder à une analyse que j'ai faite lors de nos actions pour tenter d'obtenir un référendum en France sur ce projet de Traité. Nicolas Sarkozy a manoeuvré pour empêcher la tenue d'un référendum en France et l'a fait adopté par le Parlement, avec la complicité d'une majorité de parlementaires socialistes- Verts et Radicaux, dont Maxime Bono, notre député rochelais.

 
Voici une analyse de la réalité du texte du traité européen de Lisbonne

                    Cliquez sur:   Traité de Libonne, un décryptage

            Présentation critique des institutions européennes
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 18:36
                                     

         Lors du Sommet de l'Otan, la décision de N sarkozy d'envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan, relève d'une  démarche atlantiste qui est inscrite en lettres de sang dans le Traité européen de Lisbonne, imposé sans référendum par N Sarkozy, avec la complicité des députés UMP-Centre et d'une majorité de parlementaires socialistes.

        Le PS peut aujourd'hui pousser, très justement des cris d'orphée. Mais pourquoi n'a t-il pas combattu le Traité de Lisbonne qui dit, clairement, dans la partie concernant "la politique de sécurité et de défense commune" - point 48:

      " La politique de sécurité et de défense commune fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune. Elle assure à l'Union une capacité oérationnelle s'appuyant sur des moyens civils et militaires. L'Union peut y avoir recours dans des missions en dehors de l'Union afin d'assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale (...). Elle conduiera à une défense commune (...)
       
        Les Etats membres (de l'Union) s'engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires (...)

         Les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, qui reste, pour les Etats qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l'instance de sa mise en oeuvre"

        Et le pont 49 précise les missions civles et militaires de l'Union européenne et ajoute: " Toutes ces missions peuvent contribuer à la lutte contre le terrorisme, y compris par le soutien apporté à des pays tiers pour combattre le terrorisme sur leur territoire" !!! 

        Pensez à ..l'Afghanistan!

       Sarkozy ne fait qu'appliquer à la lettre la politique européenne soutenue par l'UMP et ... le PS, et réaffirmée dans ce Traité adopté récemment, avant les municipales. Duplicité, ai-je dit???
                                                 
                                             §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

  Voir aussi mon article sur les déclarations de Nicolas Sarkozy lors de son voyage à Londres

   Traité de Lisbonne: un décryptage
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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 10:40

        Le Traité européen de Lisbonne a été voté en catimini et avec précipitation cette semaine du  4 au 9 février, sous la férule de Mr Sarkozy, avec la complicité mal déguisée d'une grande partie de la direction su Parti Socialiste et de nombre de ses députés et sénateurs (dont Maxime Bono). Honneur à ces autres députés et sénateurs qui ont exigé un référendum lors du Congrès de Versailles.

  Honte à Sarkozy et à ceux qui ont marché dans son complot contre la démocratie!

         
Ce même Sarkozy vient, après son mauvais coup, d'avouer sa forfaiture, lors de son allocution télévisée, dimanche 10 février. Il a  avoué que la ratification parlementaire était la condition posée pour  refaire un "nouveau" traité européen, digne clone de celui rejeté en Mai 2005 par référendum.  Mr Sarkozy a déclaré: " si cette condition n'avait pas été remplie, aucun accord n'aurait été possible". Pour convaincre tous nos partenaires d'accepter  ce nouveau traité simplifié  que nous leur proposions et qui n'était plus une Constitution, il fallait qu'en cas d'accord,  nous nous engagions à le faire approuver par voie  parlementaire"
          Quel aveu cynique! Quel mépris envers les citoyen(ne)s, de la part d'un Chef de l'Etat comme Sarkozy, avec la complicité de tous les autres chefs d'Etat européen, qu'ils soient de droite ou socialistes!!!

    Traité "simplifié" affirme Sarkozy?  Non, c'est un mensonge!

          
Il s'agit très officiellement d'un "traité modificatif". Il n'est que la reprise de feu le Traité Constitutionnel rejeté en 2OO5, mais:
  - en enlevant certains "mots": constitutionnel, drapeau et hymne européen
  - en faisant éclater le texte initial rejeté ( qui était un texte unique, remplaçant tous les traités europérns) en 3 traités: le Traité "modificatif" de Lisbonne, ...modifiant les anciens traités de Rome et de Maastricht qui demeurent en vigueur. Tour de passe passe, pour conserver l'essentiel du traité constitutionnel!

     Un exemple: la libre-circulation des capitaux y est toujours!

      Sous le titre "Capitaux" - point 60 - alinea 3, le traité de Lisbonne affirme, comme en 2005 avec le traité rejeté, que: " Seul le Conseil (...), statuant à l'unanimité et après consultation du Parlement européen, peut adopter des mesures qui constituent un recul dans le droit de l'Union en ce qui concerne lalibéralisation des mouvements de capitaux à destination ou en provenance de pays tiers"

      Vive la liberté de circulation des capitaux, la crise des bourses mondiales et la crise économique, sans oublier les ... délocalisations!


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  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
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