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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 08:41
Avec son accord et pour provoquer le débat autour de son point de vue ( et de son livre sur ce sujet), je publie le point de vue de Jean Gabard.

ll m'interroge, m'interpelle, moi qui fut père d'un adolescent, enseignant parmi des adolescent(e)s dans un lycée, élu chargé de la jeunesse à la Mairie de La Rochelle. Je pense que son point de vue aujourd'hui mérite notre prise en considération, sans sexisme, sans opposer hommes et hemmes, mais en prenant, dans un même ensemble, les hommes et les femmes, comme 2 parents, 2 éducateurs, ayant chacun(e) leur rôle à jouer?

Mais direz-vous: que se passe-t-il quand la mère ou le père élève seul(e) son (ses) enfant(s)? Et quand des enfants sont élevés par un couple homosexuel? Les rôles parentaux sont ils "sexuels" ou "sexués"?  Le rôle du parent qui ne vit pas avec le ou les enfants n'est-il pas aussi important, même s'il y a distance physique au quotidien?

Qu'en pensez-vous?

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" Les parents ressentent de plus en plus la nécessité de l’autorité.

Et pourtant de plus en plus d’enfants sont des enfants-rois manquant de repères. Nous ne disons plus qu’« il est interdit d’interdire » comme dans les années 70-80, mais les limites (et ceux qui les posent) sont toujours plus ou moins suspectées.

Après les avoir rejetées en bloc, nous ne savons plus lesquelles fixer et surtout comment.
Il n’y a pas si longtemps encore, la femme, mise en position d’infériorité, cédait l’autorité à un homme qui avait tendance à en abuser. En s’enfermant dans le sérieux et le rigorisme, il se comportait en dictateur qui « faisait sa loi ». En ne provoquant chez ses enfants que l’envie de se rebeller, il ne leur apprenait pas à assumer la frustration : il ne jouait pas la fonction de père et ne leur permettait pas de grandir.

Aujourd’hui, parce que nous avons réagi contre ce type de société injuste et inadaptée,

         la situation est totalement différente. L’homme, même lorsqu’il est présent, parce qu’il ne veut plus exercer la fonction d’autorité ou parce que la maman ne veut plus la lui donner, n’est plus perçu par l’enfant comme quelqu’un qui mérite d’être écouté. C’est alors très souvent la maman qui exerce seule l’autorité parentale. Ceci est encore beaucoup plus vrai après une séparation.

Cette femme moderne qui n’est plus écrasée par la présence d’un patriarche au pouvoir absolu, parait maître du jeu. Elle peut certes avoir des réticences à employer la fermeté avec « la chair de sa chair » mais peut très bien se montrer tout aussi capable qu’un homme et même davantage.

Et pourtant, malgré sa bonne volonté, cette autorité que l’on voudrait parentale, devient très souvent une « autorité pas rentable » !

En effet, quand le petit garçon obéit à sa maman, ce n’est pas parce qu’il assume la règle qu’elle pose, mais pour ne pas perdre celle avec qui il veut continuer de fusionner. Il n’obéit pas à la loi mais cède à un chantage affectif. Même si la maman souhaite le limiter, lui ne cherche qu’à l’imiter. Cherchant à être comme il la perçoit, dans la toute-puissance et donc en dehors des limites, il ne les intègre pas et risque d’avoir des difficultés à respecter celles qui vont se présenter à lui par la suite que ce soit dans la famille, dans la société ou à l’école.

Plus que de l’absence d’homme dans la fonction affective de papa, les enfants manquent aujourd’hui d’homme dans la fonction symbolique de père.

 Si nous voulons sortir des dérives actuelles sans retomber dans les erreurs du passé, les parents doivent accepter de jouer leur partition respective sérieusement sans se prendre au sérieux.
- La maman pour entrer dans la fonction de mère doit montrer à l’enfant qu’elle écoute un homme. Elle apparaît ainsi moins toute-puissante et fait exister un père, lui-même limité par la loi établie démocratiquement, pour qu’il puisse la dire.

- En valorisant le père, la mère permet à l’enfant de se séparer de sa référence première pour découvrir « l’autre » différent. Celui-ci pourra alors servir de modèle au garçon et lui permettre de s’ouvrir au monde.

Sans cautionner le sexisme,

il est aussi nécessaire que les parents donnent à ce mâle « castré » la fierté de son sexe afin qu’il se construise une identité suffisamment solide. A défaut, arrivé à l’adolescence, celui-ci risque d’avoir besoin de se prouver qu’il est un homme en adoptant des conduites à risques ou en s’inventant des rôles caricaturaux.

Et ne serait-ce pas, justement, ce qu’une éducation plus féminine voulait éviter ?


Jean GABARD auteur de « Le féminisme et ses dérives – Du mâle dominant au père contesté » Les Editions de Paris
Anime des conférences-débat sur La place des pères et des mères dans l’éducation des enfants. http://www.jeangabard.com
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Chers frères et soeurs, chers ami(e)s, chers concitoyens, Que la Paix soit sur vous. Cette paix, nous la chérissons tous, nous la désirons tous. En France et ailleurs, nous goûtons à cette paix depuis 1962 environ. Jamais depuis notre vie ici n'a été menacée de basculer à cause de la guerre, mais nous avons vu -et certains d'entre nous ont connu ailleurs- le drame et l'horreur inévitable que contient toute guerre. En ces heures graves, nous recevons la peine immense des victimes de l'interminable guerre israëlopalestinienne. Juifs, chrétiens de tous bords, musulmans de tous bords et autres souffrent de ce sang qui coule à flots depuis 60 ans. L'hémoragie de la Palestine ne s'interrompt que rarement, dans des conditions insoutenables, pour durée condamnée à s'écourter et s'achever irrémédiablement dans de nouveaux assauts désespérés. A chaque assaut de l'Etat d'Israël, grandit dangereusement la haine du peuple juif, le peuple Israël. Chaque attaque baptisée riposte déclenche un nouveau massacre et une nouvelle vague de hargne et de colère, dont patissent les juifs du monde entier, s'obligeant à défendre encore un rêve déchu qui leur est cher, et sans lequel leurs souffrances passées ne sembleraient avoir de sens: le rêve du rappel en Terre Promise, récupéré par des idéologues de la conquête maximale à tout prix, les sionistes. Hier encore, seuls les fascistes et les néonazi, ainsi que d'autres sortes d'extrémistes aux conceptions racistes dénonçaient le sionisme. Tant nous voulions pardonner et comprendre après la détresse endurée sous le reich allemand. Aujourd'hui, les horreurs et les violations de droits fondamentaux perpétrés ont hissé -dans les nombreux esprits excédés-  le peuple juif, à nouveau, en "ennemi des peuples opprimés", à cause de cette politique du bulldozer. Les partisans de la paix y sont pourtant nombreux! Ils aspirent à la paix tout autant que nous aspirons à conserver la paix ici. Quant aux palestiniens, tant de larmes ont coulé depuis six décennies, mêlées à tant de sang, tant de vies ont été fauchées ou confisquées, tant de familles ont disparu ou été réduites à la terreur et aux mauvaises moeurs des armées d'occupation que l'on s'étonne toujours de les voir se battre encore, avec dignité plus souvent qu'avec rage. Aujourd'hui qu'Ehud Olmert annonce une nouvelle "riposte disproportionnée" aux ripostes gazéennes qui ont fait deux morts après la pluie de bombes qui chez eux a fait -aux dires des israëliens- au moins 600 morts, Aux dires du Hamas, plus de 1300. Depuis 1948, 750 000 palestiniens ont été victimes de cette guerre sans fin. Levons-nous courageusement pour la paix: envoyons un signe de paix pour les israëliens, par un signe d'amour pour les palestiniens... ...Portons tous, chaque fois que nous en avons le droit le kéfié palestinien. Par cet acte, accompli par des français de souche, des immigrés, des touristes, des juifs, des descendants de la migration, par toutes les couches de la population, en tailleur et costume autant qu'en jean basquet, nous pouvons montrer que nous aimons la Palestine, que nous aimons les palestiniens, et que lorsque l'on nous voit vivre des peines ou des moments de joie, des moments de colère ou des moments de honte, nous aspirons à la paix pour tous les hommes, à la dignité pour tous les hommes et toutes les femmes, au droit à la vie pour tous les enfants du monde. Faites ce geste simple: portez le kéfié pour dire tout ceci sans avoir autre chose à faire que sourire et vivre en paix. Que la paix, la grâce et la miséricorde soient sur vous, et qu'innondant de vous, elle coule jusqu'au peuple de Palestine. Amîne.
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  • henri Moulinier
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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