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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 08:43

 Nouvel épisode du feuilleton sur l'extension du port de plaisance des Minimes à La Rochelle. Des travaux commencés par la décision du Maire sans avoir bouclé le budget. Il manque au moins 8 millions d'euros! Une paille !!!

 Alors questions: sommes-nous dans un coup de sang entre la Mairie et le Conseil Général, à la veille d'une conclusion d'un accord qui implique aussi la Région et le financement des travaux de consolidation des digues ? N'y a-t-il pas eu volontarisme du Maire de La Rochelle pour mettre tout le monde devant le fait accompli?

Comme pour la vidéosurveillance sur le Vieux Port, la réalisation de 4 nouvelles cuves Picoty à La Pallice, ou ... la décision d'aller chercher Ségolène Royal pour le perchoir de l'Assemblée via La Rochelle, avec en ligne de mire la Mairie de La Rochelle?

Attention Monsieur le Maire au danger du "fait du prince"! En toute amitié, mais avec franchise.

Pour en revenir à l'extension du port de plaisance des Minimes, à vouloir forcer la main, ça peut faire mal ... à nos impôts locaux! Et sans réelle garantie pour le maintien d'emplois dans la plaisance à La Rochelle, sauf pour ce qui concerne l'entretien et la répartation des bâteaux et les magasins d'accastillage ? Car on a déjà vu des délocalisations de chantiers rochelais en Vendée ou ailleurs.

  Lors du dernier Conseil Municipal du 14 nov 2011, la question est restée entière. Les 8 millions manquent toujours à l'appel. Maxime Bono a répondu: "Mais on va se battre. Si le Conseil Général 17 ne participe pas, nous trouverons d'autres moyens" !   Affaire à suivre

Henri Moulinier

Tout le dossier sur ce blogPort de plaisance Minimes extension

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Mercredi 9 novembre 2011 - Sud-Ouest

Par Philippe Baroux

 

L'arrêt des travaux en suspens

Un chiffre : 12. 12 millions d'euros que la ville de La Rochelle et la Régie du port de plaisance attendent du Conseil général de Charente-Maritime, pour boucler le financement du chantier d'extension du port des Minimes dont les travaux ont déjà débuté.

12 millions, que le président du Conseil général, Dominique Bussereau, est de moins en moins disposé à lâcher. Ses déclarations, samedi dernier dans l'émission de France 3 « La Voix est libre », ont fracassé les porteurs du projet rochelais, et les représentants locaux de la filière nautique.

« On ne sait pas faire »

« C'est brutal, je ne comprends pas. Sans ces 12 millions d'euros, on ne sait pas faire, déplorait hier le président de la Régie du port de plaisance, Frédéric Charpail. Certes, le Département a mis en place une subvention pour la création des places de plaisance. Cela ramènerait 4 millions d'euros. Mais il manquerait encore 8 millions d'euros. Et, comme le maire de La Rochelle s'est engagé à ce que l'on ne fasse pas payer les Rochelais, ça coince un peu… »

Un peu beaucoup, même. Au point que la mise en place du chantier en vue du déplacement de la digue du Lazaret, l'une des séquences des travaux d'infrastructures qui devait débuter hier, est repoussée. « Repoussé jusqu'au 21 novembre », précise Frédéric Charpail avec une mine de circonstance. « Dominique Bussereau a pourtant bien compris ce dossier. On ne fera pas des miracles dans les chantiers nautiques, mais en revanche, l'extension sauvera une partie de la profession, avec des créations d'emplois non délocalisables. Que représentent 3 millions d'euros sur quatre ans, ou 4 millions d'euros sur trois ans, à l'échelle des investissements du Conseil général ? En l'état actuel des choses, le projet est menacé. C'est un véritable stop-ou-encore! » 

Maxime Bono voit aussi le feu au lac. Il a rencontré Frédéric Charpail lundi pour envisager les scénarios. Et celui du pire, le député-maire de La Rochelle « refuse de l'imaginer ». « Dominique Bussereau, à trois reprises je crois devant l'assemblée départementale, et à nouveau au Grand Pavois en septembre, a exprimé son engagement. Et nous avons monté une stratégie en fonction de cela. »

Fallait-il anticiper ?

Les circonstances forcent la question : n'eut-il pas été plus prudent d'attendre la délibération de cette même assemblée sur ces 12 millions d'euros pour déclencher le chantier ? « Le problème est que toutes nos autorisations ne sont valables qu'un certain temps, exprime Maxime Bono. Après, c'est toute la procédure qu'il faut reprendre. » Une procédure longue, complexe, dont les opposants écologistes au projet guettent la moindre aspérité.

L'élu rochelais préfère en venir à ce qu'il considère en substance comme une promesse faite et non tenue par Dominique Bussereau. « Je n'imagine pas qu'il ne la tienne pas, ou alors on ne peut plus se faire confiance. Quand il vient me voir à propos de l'autoroute pour que la Communauté d'agglomération accompagne… Sur les digues, la Région met 5 millions d'euros par an… Et lorsque, sur les difficultés du port de pêche, le président de la Chambre de commerce n'a pas de réponse du Département, ça va un moment ! ». 

Département ou pas, Maxime Bono ne lâchera pas le projet. Il l'affirme en ces termes :    « Si le Département se montrait défaillant, ça serait une crise de confiance grave. Mais j'irai chercher un autre partenaire. Même si l'argent est difficile à trouver. C'est sur la fin du projet que nous aurons vraiment besoin de tous les financements. Je vais analyser cela dans les jours qui viennent. Mais si le risque est trop grand de lancer les travaux au Lazaret, j'arrêterai. »

 

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 09:38

Je partage complétement le point de vue des Verts rochelais sur ce sujet. Leurs arguments rejoignent les miens sur ce blog. Voir le dossier. J'ai d'ailleurs signé personnellement leur pétition en ligne. Henri Moulinier

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Par Pierre-Marie Lemaire - « Sud-Ouest » - 14/10/2011

   

 

Les Verts, vent... de boues

Les travaux d'extension ont commencé alors que le financement n'est pas bouclé et que le tribunaladministratif est saisi. Les Verts demandent un moratoire.

Pourquoi tant de hâte ?

La drague a commencé ses va-et-vient 24 heures sur 24 alors que la Ville de La Rochelle n'est toujours pas assurée du financement de ce lourd investissement d'au moins 50 millions d'euros. Si le Conseil régional Poitou-Charentes a confirmé sa participation de 12 m€, le Conseil général de la Charente-Maritime, sollicité à même hauteur, se fait toujours tirer l'oreille. Son président, Dominique Bussereau, conditionne son engagement à la contribution de Ségolène Royal à son Plan digues départemental. Le sujet ne figure pas à l'ordre du jour de sa prochaine session.

Recours en cours

À l'incertitude financière, s'ajoute un risque juridique. France nature environnement (FNE 17) et Robin des Bois ont tous deux déposé un recours contre l'autorisation préfectorale en date du 27 mai 2010. L'une a saisi le tribunal administratif de Poitiers sur la base de « mesures compensatoires inexistantes ». Un bon millier d'anneaux sont créés et « on ignore tout de l'impact qu'aura cette augmentation de trafic en mer, notamment sur la faune marine », souligne Patrick Picaud, coordonnateur de FNE 17.

L'autre pointe les 850 000 mètres cubes de vase dragués dans le chenal et rejetés dans la fosse d'Antioche dans un secteur classé Natura 2000 et partie intégrante du futur parc national marin. Quand le clapage des boues au large mobilise régulièrement les écologistes, pêcheurs et conchyliculteurs en Bretagne, curieusement, il ne provoque à La Rochelle aucun remous. Consensus ou indifférence ? « L'étude est bien faite, avoue Patrick Picaud. Nous n'avons pas trouvé grand-chose à redire sur le sujet. » La cellule juridique de FNE 17 planche toutefois sur un autre recours, au titre du code de l'environnement et de la loi sur l'eau, qui pourrait être déposé avant la fin de l'année.

Entonnoir

Le rejet des boues dans le pertuis d'Antioche n'intègre pas le projet de parc naturel marin, soulignent les opposants. Pas plus que l'extension du port de plaisance ne prend en compte les conséquences de la tempête Xynthia. La Ville a beau répéter sur la foi des études de Créocéan que cela ne changera rien aux effets d'une submersion marine, « bien au contraire », beaucoup n'y croient pas. « L'étude de Créocéan date de 2007, souligne Jean-Philippe Brothier, porte-parole des Verts en Charente-Maritime. Elle n'a pas été actualisée après Xynthia. Si on rétrécit l'entonnoir, il paraît logique que la force des flots, en cas de tempête, s'en trouve accrue. » La prochaine submersion épargnera peut-être la rive sud du chenal, mais pas sa rive nord, et encore moins le Vieux-Port, sinistré le 28 février 2010.

Enseignant chercheur en géophysique à l'Université de La Rochelle, responsable de l'Observatoire du littoral et de l'environnement, Éric Chaumillon reste prudent. « La propagation de l'onde de tempête à la côte reste un phénomène complexe qui obéit à de nombreux paramètres. Ce que l'on sait pour l'avoir étudié sur les estuaires, c'est que la marée est amplifiée quand les rives convergent et les fonds restent profonds. Le chenal de La Rochelle n'est pas un estuaire. Si l'extension des Minimes devait modifier la propagation des marées, ce serait probablement de manière négligeable, mais en l'absence d'étude précise, je n'en sais rien. »

Pour le comité local d'EE-LV, toutes les incertitudes pesant sur le dossier n'ont pas été levées. Il a lancé sur son site Internet une pétition demandant un moratoire sur les travaux en cours.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 07:10

Nouveau débat au Conseil Municipal de La Rochelle ce 5 septembre 2011. Voici un compte-rendu d'une journaliste de Sud-Ouest, M.C. Aristégui. Cela dit, par delà son financement, non encore officiellement bouclé, ce projet fait l'objet de 2 recours, nous apprend la Journaliste. 

mon article du 6 -12-2010 sur ce blog fait référence à ces 2 recours: La Rochelle: oppositions à l'extension du port de plaisance des Minimes et à la cimenterie à La Pallice

 H.M.     

  Un dossier d'articles est ouvert sur ce blog.   Cliquer sur la rubrique:                                            Port de plaisance Minimes extension

 

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Extraits d'un article de "Sud-Ouest" du 6-9-11

par Marie-Claude Aristéguy

 

Port : nouvelle polémique autour du financement

    .  

Selon le maire, Maxime Bono, l'argent nécessaire pour l'extension du port de plaisance sera trouvé. Son opposition est moins optimiste.

 Port de plaisance 001

Le Conseil général sollicité

(…) pour changer un peu, on a parlé de l'extension du port de plaisance des Minimes. La première délibération a servi de prétexte à un curieux débat. Il s'agissait de solliciter le concours financier du Conseil régional et du Conseil général. Ou plus exactement, il s'agissait de demander à ces deux collectivités de formaliser les engagements plus ou moins pris oralement.

Le coût global est de l'ordre de 52 millions d'euros TTC - pas vraiment une bagatelle - et on sait que Ségolène Royal a promis de mettre dans la corbeille 12 millions d'euros. Le député maire socialiste souhaite que le Conseil général contribue pour la même somme. Et il pense que ce sera le cas.

« Le père Bono »

Du côté des écologistes, Joëlle Laporte-Maudire qui, on le sait, n'est pas favorable à cette extension, a fait remarquer que les assemblées concernées devaient voter et, à son avis, ce n'est pas une simple formalité. Elle s'étonne aussi d'entendre dire que ce projet n'aura pas d'impact négatif sur les finances de la ville, ni sur l'environnement… Et d'ajouter : « Je ne crois pas au père Noël ».

« Mais croyez au père Bono », plaisante le maire. On rit dans la salle. Enfin, pas tout le monde. Pierre Demoncourt (UMP) ne veut pas plus croire au père Bono qu'au père Noël. Et il le dit.

De son point de vue, il sera impossible de mener à bien ce chantier sans augmenter la pression fiscale. Par ailleurs, il n'est toujours pas persuadé que le Conseil général s'engagera autant.

Dominique Morvant (UMP) vient à la rescousse de son collègue Demoncourt : « Si vous n'avez pas la totalité de la somme demandée, il faudra mettre en sommeil d'autres projets ».

« Pas du tout, rétorque le maire. Si nous n'avons pas l'argent, nous ne ferons pas ce port, voilà tout. Ce qui serait dommage, pour l'emploi, pour le développement de la filière nautique, etc. Mais, Madame Morvant, vous avez des informations nouvelles sur les intentions du Conseil général ? » (...)..

À noter qu'outre le recours de France nature environnement contre les travaux d'agrandissement du port des Minimes, une deuxième requête a été déposée par l'association Robin des Bois. Ces deux recours ne sont pas suspensifs.

NB: mon article du 6 -12-2010 sur ce blog fait référence à ces 2 recours: La Rochelle: oppositions à l'extension du port de plaisance des Minimes et à la cimenterie à La Pallice

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 09:13

L'extension du port des Minimes et l'implantation d'un cimentier à La Pallice suscitent l'opposition d'associations et d'élus.

Qu'il regarde vers le sud ou le nord-ouest, Maxime Bono, maire de La Rochelle, se dit probablement qu'être à la tête d'une ville côtière n'est pas un exercice aisé. Toucher au littoral est périlleux. Le projet d'extension du port des Minimes suscite ainsi beaucoup d'oppositions. Europe Écologie le critique, entre autres, sous l'angle financier. «Alors que la crise pèse sur les finances publiques, ce choix économique est lourd et risqué», écrit le représentant du mouvement, Jean-Philippe Brothier, qui ne croit pas que cette opération de 50 millions d'euros, «pour un simple parking à bateaux», sera indolore pour les contribuables.

Profitant de l'ouverture du Salon nautique à Paris, les associations France Nature Environnement et Robin des Bois enfoncent le clou sur les risques liés aux boues de dragage portuaire en général et celles de l'extension des Minimes en particulier. «Un million de mètres cubes de boues chargées de polluants doivent être extraits du chenal d'accès au vieux port et dispersées en mer dans le site Natura 2000 dit du Pertuis charentais», pointent les écologistes de Robin des Bois. La municipalité rochelaise a déjà rétorqué que les études réalisées sur ces sédiments démontraient qu'il n'y avait aucun impact sur le milieu marin. Tandis que s'échangent les communiqués, l'association Nature Environnement 17, elle, dépose un recours contre le projet devant le tribunal administratif «en raison des risques du clapage [opération consistant à déverser en mer des substances, NDLR], mais aussi de l'impact paysager», déclare Patrick Picaud, de l'association.

Une tour de 71 mètres

 Du côté du port de commerce de La Pallice, la vie n'est pas non plus un long fleuve tranquille avec trois sites classés Seveso, un dépôt pétrolier Picoty qui entend s'agrandir, l'opposition des habitants à ce projet comme à celui de l'implantation d'une cimenterie Holcin... «Ce n'est pas une cimenterie, martèle Maxime Bono. Il s'agit d'un centre de broyage de clinker, une activité différente qui n'a pas du tout le même impact en terme de poussières et de nuisances.» Reste cette cheminée de 71 mètres de haut, plus élevée que les actuels silos à grains palliçois, qui devrait couronner l'implantation d'Holcin sur 4 hectares de terre-plein du port de commerce dans l'objectif d'y conditionner 500 000 tonnes de ciment par an.

«Nous sommes habitués au paysage industriel de La Pallice, mais tout de même. Une tour de 71 mètres, cela va renforcer cet impact visuel négatif», déclare le maire de Rivedoux, Patrice Raffarin. À son instigation, la communauté de communes de l'île de Ré a voté une motion réclamant la révision du dossier Holcin. «Plus globalement, nous sommes inquiets des projets du Grand Port maritime qui veut encore gagner sur la mer, créer de nouveaux terre-pleins. Mais pour faire quoi? Avec quel impact sur la courantologie?»

Si l'on ajoute à toutes ces clameurs les voix des élus qui, au sein même de la majorité municipale de La Rochelle, critiquent un autre projet - la création à La Pallice d'un site de stockage d'engrais liquides -, on voit que Maxime Bono n'a pas fini de batailler avec ceux qui ne partagent pas sa vision du développement de La Rochelle.

 

René Blanchemanche.

La Charente-libre

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 06:44

Voici l'article de Sud-Ouest rendant compte de la réunion publique organisée par la Mairie de La Rochelle mardi 21 septembre aux Minimes.

 

Une parodie de débat,

devant un partaire très limité (invitations lancée par une courte info dans Sud-Ouest et une invitation à quelques responsables de Comités de quartier du secteur ? -il n'y avait que des représentant(e)s de Tasdon).

Les gros bataillons d"élus, techniciens et industriels de la plaisance - à la fois juges et parties pour ces derniers-, ont surtout monopolisés le micro pour faire "grosse voie", à l'image de Jack Dillembourg. L'étude de Créocéan a été l'argument "scientifique" pour dire que cette extension du Port des Minimes protégera bien mieux la Baie et ses quartiers alentour. Donc acte! Un marin-pêcheur, qui connait la mer comme sa ... poche a crié le contraire!

 

De toute manière, c'est réglé.

 La décision est prise! Ca va bientôt commencer, car c'est un projet "légitime" dit le Maire de La Rochelle.

Avec une contribution du budget de la Mairie, alors que les travaux devaient s'autofinancer par la prévente d'anneaux. Je maintiens que le Maire l'a affirmé en réunion municipale ( Municipalité et, je suis assez sûr, en Conseil Municipal). J'y étais encore, comme élu rochelais. 

 

   Le dossier complet sur ce blog: Port de plaisance Minimes extension

 

   Depuis, 2 recours ont été déposés. Voir les 2 autres articles du quotidien Sud-Ouest, plus bas

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Sud-Ouest(24 9 10) Pierre-Marie Lemaire

Indifférence générale

 

L'extension du port de plaisance ne fait pas débat. Ce qui n'interdit pas la polémique.

Un investissement évalué à 50 millions d'euros. « Le meilleur projet pour la ville pour les dix ans à venir », dixit Maxime Bono, le maire de La Rochelle. Et pourtant, le projet d'extension du port des Minimes ne passionne pas les Rochelais. Ils sont peu nombreux à s'être exprimés lors de l'enquête publique, ils étaient encore moins nombreux mardi soir lors de la réunion d'information organisée par la mairie à l'Eurocentre. Une vingtaine de personnes, pas plus, non compris les élus et les fonctionnaires municipaux en service commandé.

Peu de monde, donc, mais que des convaincus. Dans un sens comme dans l'autre. Selon cet industriel du nautisme, l'agrandissement du port est une « nécessité impérieuse » pour l'économie locale : 1 200 anneaux supplémentaires, c'est tout bénéfice pour l'emploi et les entreprises.

 

Mais pour cet ancien marin-pêcheur, remonté comme un moteur Poyaud, c'est une « aberration » doublée d'une « catastrophe » que « l'on paiera cher » un jour ou l'autre : « Rétrécir le chenal va créer un entonnoir dans lequel la mer s'engouffrera encore plus fort les jours de tempête. La zone d'activités des Minimes sera peut-être protégée, mais c'est le Vieux-Port et Port-Neuf qui se retrouveront sous les eaux. »

La ville a beau brandir les études du labo Créocéan qui, selon elle, démontrent le contraire, le marin n'y croit pas. Modélisation scientifique contre simple bon sens, reste à espérer que la nature n'aura pas à trancher le débat un jour.

Boues, coût, financement…

Les sujets de discorde ne manquent pas. Quid des 800 000 mètres cubes de boues et de vases qui vont être extraits ? Elles seront déversées au large, dans la fosse d'Antioche, un lieu « écologiquement riche », souligne un intervenant. Pas de problème, assurent les élus, une autre analyse de Créocéan sous le bras, non seulement ces boues ne sont pas radioactives mais en plus, promis juré, elles auront le bon goût de ne pas revenir dans la rade à la vitesse d'un Rom expulsé.

Pourquoi cette solution et pas une autre ? Depuis dix ans que la mairie planche sur la question, toutes les hypothèses ont été envisagées, puis écartées, répond Jack Dillenbourg, l'adjoint aux sports et au nautisme. Scepticisme de cet opposant qui souligne « les vingt hectares disponibles entre la Porte Océane et le Conseil général ». La qualité des riverains aurait-elle suffi à exclure d'emblée cette possibilité ?

Et le coût ? Il n'a pas varié, a répliqué Jack Dillenbourg, 40 millions pour les infrastructures, financées par la Ville, et 10 pour les superstructures, à la charge de la régie du port. La mairie se remboursera sur les loyers versés par les usagers. Quant à cet ancien élu (*) qui se souvenait (avec d'autres) avoir entendu le maire expliquer que la régie s'autofinancerait entièrement, il avait mal compris… (...)

À entendre Jack Dillenbourg, l'extension du port des Minimes ne souffre plus aucune discussion. « Le débat démocratique a eu lieu, les travaux peuvent commencer : premier coup de pioche au printemps 2011, dragage à l'automne et 30 mois de chantier. » Le projet est « légitime », a-t-il ajouté, à défaut d'être incontestablement légal puisqu'il fait l'objet d'un recours devant le tribunal administratif de Poitiers.

(*) Cet ancien élu, c'était moi.

Article complet :  Sud Ouest 24 9 10

  Port de plaisance LR extension 001 Port de plaisance LR extension 001

 

 

Port de plaisance LR extension 001 

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La Rochelle - "Sud-Ouest" du 29 novembre 2010

 

Un second recours contre l'extension

Nature Environnement 17 ajoute le sien.

 Le port des Minimes vu d'avion. Son extension fait débat. photo Dominique Jullian
Le port des Minimes vu d'avion. Son extension fait débat.
 photo Dominique Jullian
A regret, Maxime Bono l'a annoncé lui-même, samedi lors de l'inauguration du sentier découverte de Tasdon (1) : « Nous sommes partenaires sur ce dossier avec France Nature Environnement. Mais ça n'a pas empêché l'association de déposer un recours contre l'extension du port de plaisance des Minimes. » Un second recours donc, après celui de l'Association de protection du littoral rochelais.

« Absence de concertation, zone de protection spéciale, site d'intérêt communautaire… Nous avions plusieurs motifs pour déposer ce recours. C'est naturellement le clapage au large des îles qui nous choque, comme l'association Robin des Bois l'a dénoncé récemment », précise Patrick Picaud, coordinateur de l'association Nature Environnement 17.

Loi sur l'eau, réglementation sur les ports maritimes, l'association affiliée à France Nature Environnement a bien potassé les textes avant de déposer son recours.

 

L'exemple belge

Une chose est sûre : le débat ne s'est pas interrompu après le feu vert du préfet. Ancien élu de l'équipe Crépeau, Gérard Gomes dit tout le bien qu'il pense de l'extension du port sur le plan économique, mais se montre beaucoup plus circonspect sur le clapage des boues du chantier au large : « Le rejet des matériaux dragués dans l'ouest du pertuis d'Antioche pose de vrais problèmes environnementaux. Je pense qu'il y a d'autres moyens de stocker ce million de mètres cubes de vase. En Belgique, le rejet en mer n'existe plus. Il y a toujours une recherche de valorisation des produits dragués. Tous les sédiments provenant de l'Escaut sont utilisés pour la création de terre-pleins. Pourquoi ne pas réfléchir à des solutions identiques à La Rochelle ? »

 

Et Gérard Gomes de proposer deux sites qui, selon lui, pourraient fort bien recevoir ces rejets sans que cela nuise au milieu : la carrière Rizo à la pointe de Roux qui a une superficie de 12,5 ha, et les 35 hectares de la Repentie (entre le Môle d'escale et le pont de l'Île de Ré) où il sera créé un terre-plein, constitué en partie de déchets urbains. « Tout investissement nouveau a obligation de préserver l'avenir », commente l'ancien élu rochelais.

À Anvers, une usine a été construite spécialement pour le traitement des vases afin d'éviter désormais tout clapage en mer. À Gand, stockage et lagunage des vases de dragage sont assurés pour la réalisation d'une zone de développement industriel à côté de l'Escaut. Cela s'appelle du recyclage.

 

(1) Nous l'évoquerons dans notre édition de demain.

 
 
 
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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 18:32

Le Conseil Municipal de La Rochelle, lundi 28 Juin, avait à l'ordre du jour les marchés des travaux pour l'extension du Port de Plaisance des Minimes, dans la Baie de La Rochelle: 42 millions d'euros!

La droite, à l'image de Dominique Bussereau et JL Boorlo, soutient le projet "générateur d'emplois" dit Mme Morvant. Mais elle s'est étonnée de ne voir aucun plan de financement du projet.

 

"Si nous devons faire le port"...*

Maxime Bono, le Député et Maire de La Rochelle, affirmait alors que cet "appel d'offre est jugé ce jour, qu'il est valable 2 ans, si nous devons faire le port". La décision définitive ne sera prise, a-t-il dit,  "que quand nous aurons le plan de financement"

Donc, pour le moment, le financement n'est pas acquis, malgré une semaine de contacts pris par le Maire.

Du coup, il a modifié la délibération pour remplacer:  autorise le Maire à "signer" les marchés par "notifie" les marchés pour faire plaisir aux élus de droite! Il n'empêche que les marchés sont votés avant de savoir qui les financera et comment!

Il n'empêche que la délibération transmise à la Préfecture (1ère page) (et 2e page) après le Conseil Municipal précise que le Conseil Municipal ":

- "approuve les dispositions précitées", c'est à dire l'attribution des marchés aux entreprises

- "autorise le Député-Maire a procéder aux formalités liées à l'appel d'offre ouvert et à signer et notifier les marchés en résultant". Le Maire a un délai de 2 ans pour signer ces marchés, a-t-il dit en Conseil. Mais il peut signer sans revenir devant le Conseil Municipal. Il s'estv engagé à ce que la décision définitive ne soit prise que lorsque le financement sera bouclé. Donc, acte et affaire à suivre.

 

La question reste entière: la ville va -t-elle devoir supporter une charge financière pour cette réalisation?

Cette question, je l'ai posé publiquement sur ce blog et lors d'un interview au quotidien "Sud-Ouest": lors d'une discussion publique en Conseil Municipal, le Maire avait pris l'engagement que cette extension ne coûterait rien aux finances municipales. Le financemenr devant être assuré par la pré-vente des anneaux, des places de bateaux ( 1350 nouvelles places). Voir dossier sur ce blog

Aujourd'hui, cet engagement semble oublié. Le Maire a même évoqué un financement d'un tiers par la ville et 2/3 par des subventions.

 

"Fermeture de la rade"?

Les élus du Modem soutiennent eux aussi le projet, tout en regrettant "la fermeture de la rade"

Le Maire a répondu sur le plan ...visuel, pas sur le plan de la courantologie!!!

Or la question est sérieuse: cette extension du Port de plaisance dans la Baie de La Rochelle va réduire la largeur de la Baie. Cela ne va -t-il pas provoquer  un phènomène "d'entonnoir", dangereux en cas de nouvelle tempête? Dangereux pour la partie Nord de la Baie: de Port-Neuf au Vieux Port et à la vieille ville.

 Car le Maire l'a dit: le côté Minimes a été protégé par la digue du Port. Cela n'a cependant pas empêché que le  port lui-même soit touché, en particulier les pontons, les abords intérieurs de la digue, ....

Mais c'est le côté nord de la baie qui a été gravement frappé, précisemment celui qui n'aura pas de digue, mais qui risque de voir arriver encore plus fortement des tempêtes, dans une baie reserrées, faisant office ... d'entonnoir!?

 

Ne pas confondre "quailté environnementale" et "développement durable"!

Deux élus(e)s verts, Patrice Joubert et Joelle Laporte Maudire ont rappelé l'opposition de leur mouvement à ce projet d'extension, eux qui n'ont rien contre le Port actuel ,la navigation de plaisance, la voile. C'est un projet de port trop "gros", cher pour le  petit nombre d'emplois crées, peu inventif.  Les Verts se sont abstenus.

 

La meilleure: les plaisanciers pourront prendre le train pour venir faire du bâteau aux Minimes!

C'est de Jean-François Fountaine qui pourtant s'y connait en plaisance!!! Car il est vrai que c'est le port d'Europe le plus près d'une gare Sncf. Mais que ne dit-il que les plaisanciers doivent trnsporter et monter à bord d'un bâteau de plaisance des victuailles, des vêtements, des objets nécessaires à la navigation et que cela ne tient pas dans une valise  dans un train,  fut-il le TGV!

Un long plaidoyer de Jean-François Fountaine ne fut pas  pas réellement convainquant, fut-il transporté par un "regard urbain" sur cette extension, la possibilité romantique d'une "promenade en mer" (si! si!) pour les rochelais en parcourant  la digue nouvelle du port élargi.

 

"Représenter le projet dans les quartiers pour rassurer les gens"

Le Maire sent bien qu'aujourd'hui, après le Grenelle de l'Environnement et la Tempête Xynthia, le doute s'installe dans la tête de rochelais sur la faisabilité de cette extension,  son coût, sa nécessité, ses éventuels dangers, ...

Oui, il faut un nouveau et réel débat citoyen dans cette ville, sans esquiver  les questions, y compris celle du devenir des boues qui seront enlevées (1 000 000 m3):  pour les déposer où?

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 10:22

 Mrs Boorlo ( Ministre de l'Ecologie) et Bussereau, Ministres de Nicolas Sarkozy, viennent , selon une "indiscrétion" de Sud-Ouest du 18-6-2010, de donner leur bénédiction "écologique"à l'extension du Port de plaisance des Minimes dans la Baie de La Rochelle !

J'ai déjà écrit sur ce blog mes craintes et questions sur cette extension voulue par la Municipalité de La Rochelle, et surtout défendu bec et ongle, après ... le Grenelle de l'Environnement et la Tempête Xynthia

Je vous renvoie à un article récent sur ce blog et aussi à un dossier plus complet du même bloget je vous propose de prendre connaissance des analyses pertinentes des Verts/Europe Ecologie locaux, analyses qui méritent un réel débat citoyen à La Rochelle. Je suis prêt à y participer.

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 Pour un développement raisonné des ports

                                                        et de l'industrie nautique

 

Après l'autorisation donnée  par le préfet pour les travaux d'extension du port des Minimes de La Rochelle, les Verts / Europe Ecologie confirment leur opposition formelle à ce projet.

 

Ce projet date de 2005. Depuis le paysage économique a changé.

 La crise financière de 2008 se poursuit, les plans de rigueur se mettent en place, le pouvoir d'achat des ménages diminue mais le projet d'extension reste toujours à l'ordre du jour comme si de rien n'était.

Ce serait justement le moment de raisonner autrement, de penser à une reconversion écologique de l'économie plutôt qu'à un prolongement voire une amplification de ce qu'on a fait jusqu'à présent.

 

Il en est de même pour le volet environnemental :

 les campagnes sur l'écologie et le grenelle de l'environnement ont eu un impact important sur les consciences et le développement durable est devenue une des préoccupations essentielles des citoyens. L'extension du port ne se situe pas dans cette démarche, bien au contraire.

 

Et quelle leçon a t on tiré de la tempête de Xynthia,

avec la surcôte de la marée ? le projet existant provoque un resserrement de l'entonnoir qui conduit vers la ville et pourtant on maintient le projet.

 

Au regard de cette actualité, maintenir ce projet d'extension

                     devient une totale aberration.

 

En effet, que signifie la création de ce nouveau parking à bateaux, démesuré, de 1200 places supplémentaires, comblant une partie de la rade de La Rochelle et dénaturant à jamais la beauté du site si chère aux rochelais, aux charentais et aux touristes ?

 

Pourquoi cette mégalomanie pour faire de La Rochelle le plus grand port de plaisance en eau profonde, alors que des terrains sont disponibles pour un stockage à terre en "port à sec" (zone portuaire et maintenant les "zones noires" des Minimes) ? Pourquoi tout concentrer sur La Rochelle alors que les autres ports du département pourraient prétendre eux aussi à un développement raisonné ? 

N'y a t il pas d'autres investissements (52 M€ !!) à faire pour l'ensemble des citoyens que d'aménager des terrains publics pris sur le domaine maritime pour satisfaire le lobby des constructeurs de bateaux et leur servir de stockage ?  (Les maïsiliculteurs utilisent à outrance le bien public qu'est l'eau, les constructeurs de bateaux l'espace public maritime)

 

Il est faux de prétendre avec certitude que ce projet pharaonique

  développe des emplois.

- Les industries nautiques subissent les premières les effets de la crise mais la taille des parkings n'est pas proportionnelle au développement de l'activité.

- Il serait aussi naîf de croire que cette extension ne causera pas plus de pollution, de l'eau, de l'air et autres nuisances. 

Pour toutes ces raisons, les Verts/EE se disent déterminés à tout mettre en œuvre pour que ce projet soit abandonné (tombe à l'eau !) et préconisent des solutions plus respectueuses de l'environnement, des hommes, de leurs enfants et de l'avenir de la planète.

 

Pour les Verts/Europe Ecologie

J. Ph. BROTHIER

Secrétaire départemental des Verts

06 75 30 30 29

jph.brothier@free.fr

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 18:27

Le quotidien "Sud-Ouest" du 28 avril 2010 rend publique une étude de l'IRSN et l'avis du CODERST favorables à l'extension du Port de plaisance des Minimes. J'en prends acte. Le Préfet de Charente-Maritime devrait donc donner son feu vert.

"L'étude réalisée sur l'impact radiologique du dragage des sédiments du périmètre du chantier a conclu, écrit Philippe Baroux, à un "risque faible pour les travailleurs et la population". Le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et techniques (Coderst) attendait ces conclusions pour trancher définitivement sur le projet municipal. L'avis est favorable (...)"

 

Restent des questions que je me pose et que je pose publiquement:  

1- J'attends la publication intégrale de cette étude sur le site municipal pour faire toute la transparence sur ce dossier sensible, comme le Maire s'y est engagé

                    Voir le texte complet du rapport de l'IRSN ( publié sur son site) en cliquant ici 

 

2- Le dépôt de 1 million de M3 de sédiments, dragués sur le périmètre du chantier, va se faire dans la Fosse d'Antioche, entre les Iles de Ré et d'Oléron. Quid de la dispersion des boues, de leurs conséquences sur l'ostéiculture et les plages?  

 

3-  La Fosse d'Antioche, au large de l'Ile de Ré est-t-elle, en difinitive, intégrée au périmètre retenu pour Natura 2000?

        °  Voir, en cliquant ici,  la carte du secteur maritime du Perthuis d'Antioche pour le Projet Natura 2000 - Directive Habitats - "Périmètre de consultation": le rectangle au large de l'Ile de Ré n'est autre que la Fosse d'Antioche, située au sein du Périmètre de consultation. Est-ce encore le cas au final?

         ° Oui, c'est toujours le cas. Je suis allé voir sur l'Annuaire  de Natura 2000 et j'ai trouvé le plan du site officiellement délimité sous l'appelation " Perthuis charentais".                              

          Voir :   http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5400469.html 

         ° Pour mémoire, selon cet Annuaire Natura 2000  (http://annuaire.n2000.fr), "Natura 2000 est le réseau des sites européens désignés pour protéger les oiseaux, les habitats naturels et les habitats des espèces de faune et de flore les plus remarquables d'Europe".

 

        ° En ce qui concerne le site qui nous interesse, celui du "Perthuis charentais", la "description du site exprime son "caractère remarquable par la qualité du milieu marin et sa forte productivité biologique".  (...). "Le site abrite une maosaïque d'habitats naturels remarquables en qualité et en surface comme les bancs de sables situés dans la partie nord du Perthuis Breton ou encore au large des Iles de Ré et d'Oléron, les aplombs au niveau des fosses". Comme la Fosse ...d'Antioche où il est question de déverser les 1 000 000 de M3 de sédiments pour le creusement de l'extension du Port de plaisance des M inimes à La Rochelle... Dans ces conditions, ce déversement de sédiments dans cette Fosse d'Antioche est-il possible?

     ° Quand aux effets juridiques de Natura 2000, je vous renvoie aux "Outils juridiques pour la protection des espaces naturels" http://bibliothequeenligne.espaces-naturels.fr/outilsjuridiques/?arbo=les_fiches&sel=reste:fiche&val=23:15

 

L' utilisation de la fosse  Antioche située dans le périmètre du site Natura 2000 du Perthuis charentais n'exige t-elle pas un accord préalable pour ces travaux, "une autorisation" qui ne se justifie que pour "des motifs liés: à la santé ou à la sécurité publique; aux avantages importants procurés à l'environnement; ou à d'autres raisons impératives d'intérêt public, après avis de la Commission européenne" ( page 7/11)?

 

4- Après la Tempête Xynthia, la construction d'une nouvelle digue de protection de l'extension du Port de plaisance ne va-elle pas "reserrer" la Baie de La Rochelle, au risque de renforcer l'ampleur d'une nouvelle "vague" du type de celle de 1999 et de Xynthia?

       C'est l'avis du "Comité de soutien pour la promotion des monuments et sites historiques de La Rochelle" qui remet en cause "la soi disante étude de courantologie qui a coûté 1 million d'euros (qui) doit être remise en cause, l'inondation de la ville en est la preuve". "La réduction de baie en simple chenal aura pour effet d'accentuer la vitesse de la montée des eaux et les risques plus conséquents dans la ville".

 Et de rappeler que "derrière la digue où se situait l'ancien marais de l'huitrière avec sa vanne d'écoulement, (le secteur) vient d'être déclaré zone noire ce qui revient à dire que l'on veut agrandir le port (de plaisance ) en zone noire"!

 

5- "Le projet reste d'actualité" déclare Jack Dillembourg, Adjoint au Maire. A la question de Sud-Ouest: "Les travaux d'urgence à financer (pour faire face aux conséquences de la Tempête Xynthia) ne seront-ils pas un frein au projet portuaire?". Réponse de Jack Dillembourg: "Il est évident qu'avec Xynthia, tout cela est réetudié (...). Mais a priori, dans les épures -encore inachevées- faites sur la recherche d'équilibres budgétaires pour les prochaines années, l'extension du port reste d'actualité".

 De quels équilibres budgétaires s'agit-il? De celui du Port des minimes ou de la Ville de La Rochelle? Car je me souviens fort bien de l'engagement du Maire de La Rochelle, à ma demande lorsque j'étais encore élu, que cette extension du Port de Plaisance s'autofinance par la prévente d'anneaux de l'extension, et que cela ne coûte rien aux finances communales. Est-ce toujours vrai?

 

                                                              Henri Moulinier, Maire adjoint honoraire de LR

                                                                                 le 29 Avril 2010 

 

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Article du 19 Mai 2008  

Extension du Port de plaisance des Minimes:

                                               où mettre les boues radio-actives?


    Pour la première fois, je suis revenu à la Mairie de La Rochelle, assister, comme citoyen de cette ville, au Conseil Municipal du lundi 19 Mai 2008. Dur de ne rien pouvoir dire...
    Si  j' avais encore siégé au Conseil Municipal,  j'aurais posé une question:            " Monsieur le Maire: qui, dans ce Conseil, a vu et lu le rapport de CREOCEANconcernant "le site d'immersion des vases de dragage", pour la future extension du Port de plaisance des Minimes?
    La délibération n° 7 présentée par Jack Dillembourg, affirme, en effet, que "ces résultats ( de l'étude menée par CREOCEAN) sont a priori relativement satisfaisants". Mais qui a vu que cette étude ne figurait pas dans la délibération? Qui sait que cette étude n'était pas encore arrivée en Mairie ( je suis allé dans le service concerné pour demander à la lire. Elle n'était  pas, alors, en Mairie)

   Alors comment Jack Dillembourg peut-il réaffirmer que les résultats sont satisfaisants?
      
A moins que Jack Dillembourg n'ait lu, par la bande, le contenu de cette étude, je ne vois pas comment il peut affirmer cela! En tout état de cause, personne d'autre dans le Conseil Municipal, personne, ne lui a demandé plus d'informations.

    Deux conclusions ... provisoires:                                                       
 
 ° Je pose, ici,  clairement la question: "Quand pourrons-nous avoir cette étude en Mairie? Quand pourrons-nous en prendre connaissance pour voir si les résultats sont "RELATIVEMENT" satisfaisants.
 °
Car que cache ce "relativement" satisfaisant?

 
J'étais déjà intervenu en Conseil Municipal du 21 janvier dernier, où je siégais encore, sur  l'extension du Port de plaisance  ( voir , en cliquant ici,  l' article )

1 000 000 m3 de vases et sédiments à enlever!
  Il s'agit, en effet,  d'enlever environ 1 000 000 m3 de vases (et sédiments) sur le site de la future extension du Port de plaisance des Minimes, pour les déposer dans une fosse au large de l'Ile de Ré, dans le Perthuis d'Antioche!
Ce n'est pas une petite affaire, quand on sait que pendant des années Rhone-Poulenc y a déversé des produits  "contaminants".
 Chacun mesure l'enjeu, en proximité des
plages de l'Ile de Ré et de celle de nos côtes continentales, sans oublier les cultures marines, ...

Un petit rectangle en mer, entre les pointes de Ré et d'Oléron

J'ai vu les cartes du projet de zonage de Natura 2000 -directive oiseaux (projet de création) et  du projet d'extension du site d'intéret communautaire "Pertuis Charentais", cartes jointes à la délibération votée le 19 Juin 2008. Dans le 2 cas, le site de déversement des boues du futur chantier d'extension du Port des Minimes est prévu sous forme d'un petit rectangle, en mer, entre les pointes de Ré et d'Oléron. Il y a donc bien eu concertation entre la ville et la Péfecture de Charente-Maritime, au moins sur cette question là!!! Ce que ne dit pas la délibération qui a été votée et ce que personne n'a dit lors de la séance du Conseil Municipal de La Rochelle du 19 Juin!!
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   NB: Le "piéton" du Journal "Sud-Ouest" du mercredi 21 mai, fait état, et je l'en remercie, de la question que j'aurais aimé poser en séance du Conseil Municipal à propos du dossier évoqué ci-dessus. Je précise que lors du débat municipal sur l'extension du Port de plaisance, encore élu municipal,  j'étais sceptique sur ce dossier. Que j'ai largement contribué à faire avancer 3 questions:
  -° l'autofinancement de l'opération pour ne pas prendre sur les impôts des rochelais -ce doit être le cas ( sauf les études préalable actuelles prises en compte par la Mairie
  -° l'aménagement de l'anse de Port-Neuf pour y développer le nautisme populaire -
un projet a été retenu. Mon ami Albert Bret est très attaché à ce projet
  -° la concertation  plus large que prévue  (au départ: une seule réunion était prévue) Cela a eu lieu, avec une
transparence réelle jusqu'alors sur le contenu des études, ... jusqu'à aujourd'hui? Il faut continuer!
  

      Dans ces conditions, j'ai proposé au groupe des élus communistes de ne pas s'abstenir, mais de rester vigilant sur le contenu des études et sur les 3 questions sus-nommées
     Personnellement, je continue à être vigilant,
même viré du Conseil Municipal par mes "camarades" ( ou du moins par une poignée de dirigeants du PCF local, refusant de provoquer une Assemblée Générale des adhérents rochelais comme le prévoient les statuts du PCF)

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Les sédiments extraits pour l'extension du Port des Minimes
         seront "clapés près de la fosse d'Antioche"

     
     Je suis allé au Secrétariat Général de la Mairie et j'ai consulté "l'extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal" reprenant d'une délibération municipale présentée par jack Dillembourg. Et j'ai lu un document annexé à la délibération: ce n'est pas le rapport de Créocean, mais une lettre d'Ifremer qui donne les "conclusions du rapport de Creocean" que, pour être franc, j'ai (eu) du mal à comprendre.
        Mais l'idée essentielle est que les " sédiments extraits du site prévu pour l'extension du Port des Minimes
" seront "clapés près de la Fosse d'Antioche" entre les pointes de l'Ile de Ré et de l'Ile d'Oléron.
        Ce site avait fait l'objet d'une proposition alternative d'un site d'immersion par  Messieurs Etien et Patsouris, lors de l'enquête publique",
afin de protéger les cultures ostréicoles


       Quelques passages de cette conclusion du rapport de Créocean:
       °  "Hormis pour la zone de clapage elle-même, la turbidité induite par ces clapages est modérée et reste dans la plupart des cas inférieure ou très nettement inférieure aux valeurs indicative de la turbidité ambiante, notamment pour les points de suivi des zones sensibles. (...)".
 "De manière générale le panache se disperse sur l'ensemble des perthuis mais il tend principalement à contourner l'Ile de Ré par l'Ouest et à se propager dans le Perthuis breton. Les simulations sur plusieurs mois montrent même la tendance du panache à se propager vers le perthuis d'Antioche, par le courreau de La Pallice" (...). "Il apparait que les sédiments issus des clapages sont au final intégrés, d'une part, aux zones vaseuses littorales et, d'autre part, de manière beaucoup plus diffuse, aux sédiments se déposant au large, par des profondeurs supérieures à 50 m, là où l'agitation n'est plus en mesure de remobiliser ces sédiments.
        °  "les simulations pour d'autres points de clapage" ne sont pas convaincantes:
"qu'un point à 5 milles plus au large ne présentait pas un intérêt majeur pour limiter la turbidité sur les zones sensibles. Les turbidité induites sur la zone des frayères à l'Ouest de l'Ile de Ré sont notamment plus importantes que dans le cas d'une immersion sur la "zone de clapage de base". Qu'un point à 10 milles plus au large semblait éloigner de manière significative le panache de la côte, sans que cela n'ait été démontré par une simulation pour du très long terme. En revanche, il est probable que les dépôts de vase réalisés sur ce point aient du mal à être dispersés à terme"
 
  Conclusion:  les dépôts seront donc "clapés près de la fosse d'Antioche"

       ° Je  venais, par ailleurs,  d'avoir, le 8 Juillet 2008, les cartes des projets de zone Natura 2000 en face de nos côtes,
projets discutés lors du Conseil Municipal du 19 Juin 2008.
   Il  y a bien dans celles ci un "petit rectangle" entre les pointes de Ré et d'Oléron. Ce petit rectangle  correspond à ce qui a été proposé par la Ville de La Rochelle et la Préfecture de Charente-Maritime pour y déverser les vases, les sédiments qui seront enlevées sur le futur chantier d'extension du Port des Minimes.
        
Il y a bien eu "concertation" entre la Mairie et la Préfecture sur cette question là au moins, ce que nie la délibération votée par le Conseil Municipal du 19 Juin 08 et ce que personne n'a dit publiquement, même pas nos amis élus Verts, pourtant critiques sur le projet d'extension du Port de plaisance des Minimes.

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                                          "La boue du bout du monde"

      ( Ajout au 16/12/08)
  Conseil Municipal du 15 décembre 08
Dans "Sud-Ouest" du 16/12,  Sylvain Cottin titre  " La boue du bout du monde" 
Car le projet d'extension du Port de Plaisance est revenu sur le tapis au Conseil Municipal du 15 décembre 2008, à propos d'une délibération, présentée par Jacques Dillembourg,  portant sur une étude supplémentaire pour la construction de cette extension.Joëlle Laporte Maudire, des Verts, s'inquiéta de ces études qui s'ajoutent les unes aux autres et finissent par coûter chères: près d'un million d'euros.
        Certres, le Maire dit s'être lui-même interrogé sur ce coût des études; il le justifie par l'exigeance environnementale.

Au bout du monde s'il le faut
        Mais le débat remue à nouveau la question ... des boues, à draguer pour faire place aux installations portuaires supplémentaires: un volume important de boues ... radio-actives ( Rhone-Poulenc oblige, avec ses rejets en mer pendant des années.
      Et Maxime Bono de conclure: "Quant aux boues,  nous les mettrons où l'on nous demandera de les mettre. Au bout du monde s'il le faut. Mais si ça coûte la peau du dos, alors nous abandonnerons. Pourquoi, par exemple, ne pas envisager de les utiliser pour la construction des futurs casiers de Chef de Baie?"          ( Sud-Ouest du 16/12)

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     Une suite sur le dossier d'extension du Port de Plaisance
           lors du
Conseil Municipal du 7 Juillet 08. Cliquez ici

 

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3 février 2008 7 03 /02 /février /2008 16:51

DSCI0006.JPG
      Lors du dernier Conseil Municipal, lors du débat qui a suivi une des mes interventions sur la nature des vases de  Baie ( voir article sur ce blog), Jean-François Fountaine a voulu "réajuster le cap" comme l'écrivait le lendemain, 22 janvier,  Thomas Brosset, journaliste de "Sud-Ouest".

      Jean-François Fountaine a, en effet, déclaré:
         " La qualité des eaux de la baie de La Rochelle est excellente. Au point que de nombreux professionnels des cultures marines demandent de s'y implanter"
       
Ce dimanche, j'ai voulu vérifier une information: la pêche à pied est-elle toujours interdite dans ce secteur? Je suis allé à la plage des Minimes, du côté des bâtiments de sécurité et du bloc WC. Il y a 2 panneaux identiques .
        Le cliché ci-joint montre à l'évidence que la pêche à pied est bien interdite pour des "raisons sanitaires"

  De  2 choses l'une:

1- Ou bien, ce panneau  municipal dit vrai ( un arrété du Préfet  de 2002)
Mais alors quelles sont ces "raisons sanitaires" qui interdisent la pêche à pied ? N'y a t-il pas un lien avec le contenu des eaux, des boues de la Baie?  Auquel cas, JF fountaine aurait dit une chose erronée: la qualité des eaux ne serait pas "excellente". Et les prétendus " professionnels des cultures marines" ont-ils connaissance de cette interdiction. Ou bien, existe-t-il vraiment une demande de leur part?

2- Ou bien cette interdiction n'est pas ou n'est plus justifiée, et alors pourquoi la maintenir et verbaliser les pêcheurs à pied qui s'aventurent dans la Baie, à marée basse?
      J'ai demandé au Maire de La Rochelle d'avoir la possibilité d'intervenir au Conseil Municipal de ce Lundi 4 Février à 18h, en début de séance, pour poser ces  questions.

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Complément au 5/2/08

           J. F Fountaine  s'est égaré dans ses explications
                   lors du Conseil Municipal du 4/2

   °  Il a prétendu que  la pêche à pied était interdite entre le Pont de Ré et la Pointe des Minimes, car c'était "le périmètre  administratif du port" ( de la Pallice).  Et m'a donné connaissance des articles du Code Rural qui détermineraint cette question: les articles R231-37 et R231-51
° Je suis allé sur le site de "Légifrance" et, lecture faite, ces 2 articles ne font pas du tout référence au "périmètre  administratif du port" de La Pallice, mais des "zones de production des coquillages" et de leur classemenrt ( art 231-37).
  °
La vérité est différente: dans une lettre transmise au Député-Maire de La Rochelle, en date du 12 avril 2006, le directeur de la DDASS de  Charente-Maritime écrivait en le soulignant, je cite: " La baie de La Rochelle reste interdite à la pêche à pied de loisirs du phare du Nouveau Monde au pont de l'Ile de Ré en raison des risques sanitaires liès aux  activités industrielles développées sur la zone littorale"!!!

        
Je tiens à votre disposition les copies des documents:
                         
henri.moulinier@orange .fr

 
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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 21:08



  Le lundi 21/1/09, au Conseil Municipal de La Rochelle, une question inscrite à l'ordre du jour proposait  de voter un crédit de 30 000 euros pour "des études complémentaires sur les essais réalisés", en plus "des premiers résultats obtenus". Il s'agit de faire de" nouveaux sondages géotechniques en vue de l'extension du port de plaisance des Minimes". Ces 30 000 euros viennent s'ajouter aux 369 492, 24 euros TTC déjà votés et dépensés pour  ces carottages Belle somme déjà dépensée qui ne suffit pas!

 Quel est le problème?
 Au-delà de la mesure de la hauteur de la vase dans la Baie de La Rochelle ( 7 mètres ou seulement 3 m, selon Jack Dillembourg?), se pose le problème de la nature de ces vases qu'il va falloir enlever  ( on parle de 15 hectares) qui devraient ( ou pourraient) être déversées dans uns fosse, au large de l'Ile de Ré.

  "On sait que pendant des dizaines d'années, l'usine Rodia, située en face du projet, a déversé dans la baie, des produits très toxiques, issus des terres rares venues d'Asie. Ces vases et sédiments, lorsqu'ils restent inertes, ont peu de conséquence pour l'environnement, mais dès lors qu'ls seront déplacés, les risques seront activés. Imaginons 15 ha X 7 mètres de hauteur, soit plus de 1 000 000 de m3 déversés dans une fosse au large de l'Ile de Ré" s'interroge le Comité de soutien pour la protection des monuments et sites historiques de La Rochelle

 La pêche à pieds est interdite dans la Baie de La Rochelle: pourquoi?
  Les questions posées sur la toxicité des vases et sédiments de la Baie méritent débat et il n'a pas réellement eu lieu au Conseil Municipal, quand j'ai posé cette interrogation
Ce n'est pas la réponse de  Jean François Fountaine qui peut rassurer sur le fait que "les eaux de la Baie sont claires".  Car alors pourquoi la pêche à pieds est-elle interdite du phare du Bout du Monde à Chef de Baie???

               Que nous dira le "complément d'étude" décidé au Conseil Municipal?
               Réponse  fin février? Affaire à suivre! ....


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    Les sédiments extraits pour l'extension du Port des Minimes
         seront "clapés près de la fosse d'Antioche"

     
     Je suis allé au Secrétariat Général de la Mairie et j'ai consulté "l'extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal" reprenant d'une délibération municipale présentée par jack Dillembourg. Et j'ai lu un document annexé à la délibération: ce n'est pas le rapport de Créocean, mais une lettre d'Ifremer qui donne les "conclusions du rapport de Creocean" que, pour être franc, j'ai (eu) du mal à comprendre.

        Mais l'idée essentielle est que les " sédiments extraits du site prévu pour l'extension du Port des Minimes " seront "clapés près de la Fosse d'Antioche" entre les pointes de l'Ile de Ré et de l'Ile d'Oléron.

        Ce site avait fait l'objet d'une proposition alternative d'un site d'immersion par  Messieurs Etien et Patsouris, lors de l'enquête publique",
afin de protéger les cultures ostréicoles


       Quelques passages de cette conclusion du rapport de Créocean:
        "Hormis pour la zone de clapage elle-même, la turbidité induite par ces clapages est modérée et reste dans la plupart des cas inférieure ou très nettement inférieure aux valeurs indicative de la turbidité ambiante, notamment pour les points de suivi des zones sensibles. (...)";
"De manière générale le panache se disperse sur l'ensemble des perthuis mais il tend principalement à contourner l'Ile de Ré par l'Ouest et à se propager dans le Perthuis breton. Les simulations sur plusieurs mois montrent même la tendance du panache à se propager vers le perthuis d'Antioche, par le courreau de La Pallice" (...). "Il apparait que les sédiments issus des clapages sont au final intégrés, d'une part, aux zones vaseuses littorales et, d'autre part, de manière beaucoup plus diffuse, aux sédiments se déposant au large, par des profondeurs supérieures à 50 m, là où l'agitation n'est plus en mesure de remobiliser ces sédiments.

        " Enfin, "les simulations pour d'autres points de clapage" ne sont pas convaincantes:
"qu'un point à 5 milles plus au large ne présentait pas un intérêt majeur pour limiter la turbidité sur les zones sensibles. Les turbidité induites sur la zone des frayères à l'Ouest de l'Ile de Ré sont notamment plus importantes que dans le cas d'une immersion sur la "zone de clapage de base". Qu'un point à 10 milles plus au large semblaité éloigner de manière significative le panache de la côte, sans que cela n'ait été démontré par une simulation pour du très long terme. En revanche, il est probable que les dépôts de vase réalisés sur ce point aient du mal à être dispersés à terme
"
 
     Conclusion; les dépôts seraient donc "clapés près de la fosse d'Antioche"
       ° Je  venais, par ailleurs,  d'avoir, le 8 Juillet, les cartes des projets de zone Natura 2000 en face de nos côtes,
projets discutés lors du Conseil Municipal du 19 Juin. Il  y a bien dans celles ci un "petit rectangle" entre les pointes de Ré et d'Oléron. Ce petit rectangle  correspond à ce qui a été proposé par la Ville de La Rochelle et la Préfecture de Charente-Maritime pour y déverser les vases, les sédiments qui seront enlevées sur le futur chantier d'extension du Port des Minimes.
        
l y a bien eu "concertation" entre la Mairie et la Préfecture sur cette question là au moins, ce que nie la délibération votée par le Conseil Municipal du 19 Juin 08 et ce que personne n'a dit publiquement, même pas nos amis élus Verts, pourtant critiques sur le projet d'extension du Port de plaisance des Minimes.

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      ( Ajout au 16/12/08)
  Conseil Municipal du 15 décembre 08

     
  Dans "Sud-Ouest" du 16/12,  Sylvain Cottin titre 
" La boue du bout du monde" 
     
Car le projet d'extension du Port de Plaisance est revenu sur le tapis, à propos d'une délibération, présentée par Jacques Dillembourg,  portant sur une étude supplémentaire pour la construction de cette extension.Joëlle Laporte Maudire, des Verts, s'inquiéta de ces études qui s'ajoutent les unes aux autres et finissent par coûter chères: près d'un million d'euros.
        Certres, le Maire dit s'être lui-même interrogé sur ce coût des études, mais il le justifie par l'exigeance environnementale. Mais le débat remue à nouveau la question ... des boues, à draguer pour faire place aux installations portuaires supplémentaires:
un volume important de boues ... radio-actives ( Rhone-Poulenc oblige, avec ses rejets en mer pendant des années.

     "Au bout du monde s'il le faut" !
       "Quant aux boues, dit Maxime Bono,  nous les mettrons où l'on nous demandera de les mettre. Au bout du monde s'il le faut. Mais si ça coûte la peau du dos, alors nous abandonnerons. Pourquoi, par exemple, ne pas envisager de les utiliser pour la construction des futurs casiers de Chef de Baie?" ( Sud-Ouest du 16/12)
                                
                   
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Information nouvelle ( 1/9/09)

  
Selon le journal Sud-Ouest du 1/9/09, un changement de directeur du Port de Plaisance vient d'avoir lieu: le nouveau directeur, qui vient de remplacer Bernard Gourmel, n'est autre que Bertrand Moquay, jusqu'à ce jour directeur de cabinet du Maire de La Rochelle, Maxime Bono.
 
Bertrand Moquay affirme que ce choix est lié à sa volonté d'avoir une vie plus normale, avec une implication moins forte qu'au Cabinet du Maire, compte-tenu de sa vie familiale.

Cela dit, le moment choisi n'est pas neutre, sur un dossier difficile: l'extension du Port de plaisance
"Sud-Ouest" du même jour nous apprend, en effet, que "Cet été - 2009- des carottages supplémentaires ont été réalisés dans les sédiments du chenal. Au vue des résultats, le Préfet se prononcera."

C'est bien laconique!
Mais cela veut dire que la question de la nature des boues à enlever dans la Baie de La Rochelle interpelle toujours la Mairie et que la Préfecture n'a pas encore donné son feu vert pour engager les travaux d'enlévement des boues ( et autres sédiments). C'est encore le cas au mois de janvier 2010. Ca traine?! 

Pourquoi? Où est le problème?


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  • : Espace de débat pour contribuer à l'élargissement du Front de gauche, la victoire de la gauche pour une réelle alternative au néolibéralisme et au capitalisme
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  • henri Moulinier
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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