Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 15:40

~~Communiqué de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) Paris, le 8 octobre 2014

Jeudi 10 octobre, le Sénat examine le projet de loi antiterroriste. Il s'agira d'une lecture unique, puisque le gouvernement, confondant précipitation et efficacité, a décidé de la procédure d'urgence.

L'Observatoire des libertés et du numérique (OLN) considère que cette décision prive la représentation nationale d'un débat normal sur les libertés publiques, dans lequel les arguments contraires auraient mérité d’être entendus.

Si la lutte contre le terrorisme est légitime, elle ne peut justifier de légiférer en urgence sous le coup de la peur et de l’émotion, et d’adopter des lois toujours plus liberticides. Les événements récents posent sans aucune contestation possible la nécessité de procéder à la poursuite, à l'arrestation et au jugement de criminels. Mais sans le respect des principes, la lutte contre le terrorisme se réduit, aux dépens de la justice et des libertés publiques, à une vengeance sans fin.

Amender encore une fois l’arsenal déjà lourd de la lutte antiterroriste dans ces circonstances, c’est prendre le risque de dissoudre la délibération démocratique dans une posture évènementielle. A chaque fois qu'en matière législative, on fait vite, on ne fait pas bien. Et c'est exactement le cas avec la future « loi antiterroriste », déjà votée par l’Assemblée nationale et qui va suivre la procédure d’urgence : une seule lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Une fois de plus, au lieu de procéder à une évaluation des lois existantes avant d’en promulguer une nouvelle qui pourrait tenir compte de l’expérience, ce qui tient lieu d’analyse, c’est le recours législatif immédiat et l'illusion est ainsi donnée que l'on a pris en haut lieu la mesure du danger. Aujourd’hui le combat contre le « djihad », comme hier celui contre le terrorisme, fait que, de coups de menton virils en déclarations martiales, la cause est entendue : la patrie est en danger et les atermoiements ne sont plus de mise, même quand il s'agit des libertés publiques. Que les prises de position honteuses de certains à droite, comme celle du député UMP Alain Marsaud, qui invitait à « s’asseoir sur les libertés », ne viennent pas éclipser le fait qu’aujourd’hui encore la balance entre sécurité et libertés va dans le même sens, déséquilibrée qu’elle est vers toujours plus de diminution des droits. Développement sans fin d’un arsenal répressif déjà très lourd, création d’une nouvelle infraction de l’intention, création de pouvoirs exorbitants de l’administration sur les citoyens, leurs déplacements, leur expression, notamment sur le Net, détricotage du droit de la presse, accroissement des pouvoirs de police et de la justice dans des domaines allant bien au-delà du terrorisme : autant de dévoiements de notre droit, que la lutte contre le terrorisme ne saurait légitimer.

L’argument est d’autant plus efficace que la situation internationale est extrêmement dangereuse. A l’engagement militaire sur un théâtre extérieur correspond une relativisation des libertés fondamentales pour tenter de dominer l’incertitude de la période, ce qui suffirait à dévaloriser, voire annihiler la critique. C’est ainsi que dans la loi antiterroriste, ses motifs n’ont que la peur comme conseillère.

La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) tout comme la Commission numérique de l'Assemblée nationale et le Conseil national du numérique se sont d'ailleurs montrés, dans leurs avis, extrêmement critiques sur son contenu.

Mais il en adviendra de ce texte comme d'autres : le gouvernement ni ne consulte ni ne sollicite un avis, dont il avait bien pressenti qu’il mettrait à jour l’illégitimité et l’inefficacité de telles atteintes aux droits et libertés.

Au rebours de cette courte vue, l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) considère que l’expérience de ces lois appliquées dans le monde (en particulier aux Etats-Unis, qui s’en sont faits le parangon avec le Patriot Act), montre que celui-ci n’est pas devenu plus sûr avec ces méthodes. A moins d’être aveugle, il faut bien constater que le terrorisme ne faiblit pas quand tombent les libertés publiques. Dans les pays mêmes qui pratiquent à un degré ou à un autre la suspension des libertés dans ce cadre, les effets sont médiocres voire contre-productifs.

C’est à l'audition d'une multiplicité de points de vue, constitutionnel, juridique, politique, social, qu'il eût fallu procéder. Mais le débat n’a pas eu lieu puisque les initiateurs de la loi, telle qu'elle est, disent qu’il n’y a pas d’autre politique possible. Les questions ne seront donc pas posées. C’est ce à quoi les organisations qui composent l’OLN ne peuvent pas se résoudre. L'OLN appelle les sénateurs à tenir le débat, et, s’ils ne refusent pas d’adopter la loi, à tout le moins à proposer des amendements propres à apporter des garanties. Il appelle enfin les parlementaires à utiliser en tout état de cause leur possibilité de soumettre la loi au Conseil constitutionnel.

Organisations membres de l’OLN : Cecil, Creis-Terminal, LDH, Quadrature du Net, Saf, SM.

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 05:58

~~ Le projet de loi antiterroriste vise Internet 14 septembre 2014 | Par Jérôme Hourdeaux

Au nom de la lutte contre les « loups solitaires » et le départ de Français pour le djihad en Syrie, les députés s'apprêtent à voter un projet de loi qui, en voulant censurer des sites faisant « l'apologie du terrorisme » et sanctionner « la préparation » d'un attentat sur internet, restreindra aussi les libertés numériques et offrira de nouveaux pouvoirs aux forces de police. ..

C’est en urgence que les députés entament, lundi 14 septembre, l’examen d’un projet de loi de lutte contre le terrorisme destiné à lutter contre le nouvel « ennemi intérieur », « sans doute la menace la plus importante » pesant sur la France, au prix d’un coup de canif sans précédent dans les libertés numériques. Un texte qui a de fortes chances de passer sans coup férir malgré la mobilisation d'un collectif rassemblant La Quadrature du net, la Ligue des droits de l’homme, Reporters sans frontières, le Syndicat de la magistrature... et les fortes réserves du Conseil national du numérique.

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 09:26

Une analyse fort claire et argumentée d'un avocat Gilles Devers, sur son blog:

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2014/01/10/dieudonne-le-conseil-d-etat-retablit-la-censure-au-nom-de-l-889697.html

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Composition du Conseil d'État

Les membres du Conseil d'État

Les membres du Conseil d'État, environ 350 dont environ 80 en détachement, forment un corps de fonctionnaires comportant plusieurs grades[15] :

  • un vice-président ;
  • des présidents de section ;
  • des conseillers d'État en service ordinaire ;
  • des conseillers d'État en service extraordinaire ;
  • des maîtres des requêtes ;
  • des maîtres des requêtes en service extraordinaire ;
  • des auditeurs de 1re classe ;
  • des auditeurs de 2e classe.

Les auditeurs de 2e classe sont recrutés exclusivement à la sortie de l'École nationale d'administration. Le Conseil d'État est généralement choisi par les élèves les mieux classés, concurremment avec l'Inspection générale des finances et la Cour des comptes. Au niveau des maîtres des requêtes, trois nominations sur quatre sont faites parmi les auditeurs de 1re classe et la dernière peut être faite « au tour extérieur » par décret du président de la République, parmi les fonctionnaires ayant au moins dix ans de service public. Au niveau des conseillers d'État, une nomination sur trois peut être faite au tour extérieur, par décret en Conseil des ministres, parmi les personnes âgées de plus de 45 ans.

Juridiquement, les membres du Conseil d'État ne sont pas des magistrats (à la différence des membres d'autres juridictions administratives comme les juridictions financières, les cours administratives d'appel et les tribunaux administratifs) mais des fonctionnaires. Leur statut est moins protecteur que le statut général de la fonction publique, notamment en ce qui concerne le régime des sanctions et l'avancement, qui se fait en principe exclusivement au choix. Néanmoins, la pratique est venue suppléer les lacunes du statut : elle conduit, afin de garantir l'indépendance du Conseil d'État vis-à-vis du pouvoir politique, à ce que l'avancement se fasse principalement à l'ancienneté et à ce qu'on ne prenne pas de mesures disciplinaires vis-à-vis des membres du Conseil d'État, sauf cas exceptionnel. L'intervention du président de la République et du Conseil des ministres dans la nomination des membres du Conseil d'État pose toutefois la question récurrente de son impartialité.

En outre, le gouvernement peut nommer, par décret en Conseil des ministres, des conseillers d'État en service extraordinaire, parmi des personnalités choisies en raison de leurs compétences. Ces conseillers d'État n'exercent que des fonctions administratives. La durée de cette fonction, non renouvelable, initialement fixée à quatre ans, a été portée à cinq ans par la loi no 2011-525 d'amélioration de la qualité du droit[16]. Depuis 2012, des maîtres des requêtes en service extraordinaire peuvent être nommés pour quatre ans par le vice-président du Conseil d'État. Ils sont choisis parmi certaines catégories de hauts fonctionnaires français ou européens.

La progression à l'ancienneté ne joue pas pour les nominations à des fonctions à l'intérieur du Conseil d'État (telles que rapporteur public au contentieux ou président de sous-section), même lorsque ces fonctions correspondent aussi à des grades (président de section ou vice-président).

La liste des membres du Conseil d'État ne figure pas sur son site web.

Présidence du Conseil d'État

Article détaillé : Liste des présidents et vice-présidents du Conseil d'État.

La présidence du Conseil d'État a d'abord été assurée soit par le chef de l'État soit par un membre du gouvernement avec le titre de « ministre présidant le Conseil d'État ».

Depuis la loi du 24 mai 1872, le Conseil d'État est présidé par le vice-président, nommé par décret en conseil des ministres parmi les conseillers d'État ; l'assemblée générale du Conseil peut cependant être présidée par le ministre de la Justice[17],[18],[19].

Depuis la constitution de la Cinquième République, le président du Conseil d'État français est le Premier ministre ou bien le ministre de la Justice, ès qualités.

Mais concrètement, le Conseil d'État est dirigé par son vice-président.

Depuis le 3 octobre 2006, Jean-Marc Sauvé est vice-président du Conseil d'État.

 Alors, le Conseil d'État: un organisme indépendant? Le débat est ouvert

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 19:00

Corée du Nord : Kim Jong-un fait exécuter son oncle et mentor

 

L'oncle de Kim Jong-un, Jang Song-thaek, 67 ans, éminence grise et numéro deux du pays, accusé d'être «un factieux corrompu, un homme à femmes et un toxicomane», a été condamné à mort jeudi. Crédits photo : KNS/AFP

 

À l'issue de son procès, véritable simulacre mené par les instances militaires, l'oncle «traitre» se voit extirpé de force de son siège par deux policiers pour l'application de la sentence, «la peine de mort», d'après l'agence officielle de presse KCNA. Crédits photo : YONHAP/REUTERS

   

 

«Le Traître» a été passé par les armes. Chang Song-taek a été exécuté jeudi, pour crimes contre le Parti, cinq jours à peine après son arrestation spectaculaire en pleine réunion du Bureau politique du PC nord Coréen L'ancien numéro deux du régime été jugé de façon expéditive par un tribunal militaire spécial et condamné pour avoir mené une «faction antirévolutionnaire». L'oncle du jeune leader Kim Jong-un n'a donc eu droit à aucune clémence. L'ancien cacique du régime a reconnu un «crime aussi hideux que celui d'avoir tenté de renverser l'Etat par toutes sortes d'intrigues et de méthodes méprisables, avec l'ambition frénétique de s'emparer du pouvoir suprême de notre parti et de notre État», a affirmé l'agence de presse officielle KCNA. L'ancien vice-président de la Commission nationale de défense est désormais présenté comme une «méprisable racaille humaine» par la propagande. 

De nouvelles images montrent l'extension des camps de travail nord-coréens         
Deux soldats nord-coréens à pied le long d'une route menant à leur camp dans la banlieue de Pyongyang.

Deux soldats nord-coréens à pied le long d'une route menant à leur camp dans la banlieue de Pyongyang. Crédits photo : AFP/AFP

Amnesty International vient de publier des clichés satellite attestant d'une progression de la surface de ces camps dont Pyongyang conteste l'existence même. L'ONG diffuse également des témoignages glaçants de survivants.

adserv.fcgi?tag=1028627&f=10&h=R&rnd=[RA
<a href="http://ww691.smartadserver.com/call/pubjumpi/42296/287301/18317/S/[timestamp]/?" target="_blank"> <img src="http://ww691.smartadserver.com/call/pubi/42296/287301/18317/S/[timestamp]/?" border="0" alt="" /></a>                
<a href="http://ww691.smartadserver.com/call/pubjumpi/42296/287301/19567/S/[timestamp]/?" target="_blank"> <img src="http://ww691.smartadserver.com/call/pubi/42296/287301/19567/S/[timestamp]/?" border="0" alt="" /> </a>

Les quelques récits glanés ces dernières années sur les conditions de vie du pays le plus fermé au monde permettaient d'imaginer l'enfer subi au quotidien par la population nord-coréenne. Mais, cette fois-ci, de nouvelles images viennent s'ajouter aux maux.

Publiées jeudi par Amnesty International, des photos satellites montrent une progression des infrastructures de répression et notamment l'évolution permanente de deux des principaux camps de prisonniers de Corée du Nord. Et, ce, malgré les dénégations des autorités du pays qui démentent toujours l'existence de ces camps de travail destinés aux prisonniers politiques. Et alors même que des estimations indépendantes font état de 100.000 à 200.000 personnes incarcérées y compris des enfants.

Un grand nombre de détenus n'ont commis aucun crime et ont simplement été internés parce qu'ils faisaient partie de la famille d'une personne considérée comme coupable de graves infractions politiques. «Ils sont emprisonnés au titre de la «culpabilité par association», une forme de sanction collective», indique l'ONG.

Sur les photos ci-dessous, prises la première fois en 2011 et la seconde fois cette année, on peut voir les camps n°15 et 16. On voit apparaître de nouveaux bâtiments destinés au logement et une progression des installations consacrées à la production. D'autre part, l'organisation a constaté le maintien d'un solide dispositif de sécurité.

Le camp n°16 s'étend sur une superficie de 560 km2, soit trois fois la surface de la ville de Washington, et se situe dans le nord du pays. Il contient, selon les estimations datant de 2011, environ 20.000 prisonniers. L'exploitation minière, forestière et agricole fait toujours partie des tâches des détenus tandis que de nouvelles prises de vue montrent l'élargissement d'une zone d'activité industrielle.

À l'intérieur, les conditions de vie sont effroyables comme le prouvent les témoignages d'anciens détenus ou d'anciens responsables rapportés par Amnesty International. Ainsi de M. Lee, un transfuge nord-coréen qui a fait partie des responsables de la sécurité du camp n°16 dans les années 1980 et jusqu'au milieu des années 1990. Lors d'un entretien avec Amnesty International en novembre de cette année, il a décrit certaines méthodes d'exécution des prisonniers: «Les détenus étaient forcés de creuser leur propre tombe avant d'être tués à coups de marteau dans la nuque».

«Les détenus étaient forcés de creuser leur propre tombe avant d'être tués à coups de marteau.»

M. Lee, ancien responsable d'un camp de travail jusqu'au milieu des années 1990.

Il a également vu des fonctionnaires pénitentiaires étrangler des détenus avant de les battre à mort à l'aide de bâtons en bois. Autre atrocité, des femmes «disparaissaient» à la suite de viols: «Après avoir passé une nuit «au service» de hauts responsables, les femmes devaient mourir pour que personne ne découvre ce secret. C'est la même chose pour la plupart des camps de prisonniers politiques.»

Le camp n°15 s'étend lui sur une superficie de 370 km2 et se situe dans le centre du pays. Il contenait, selon les estimations de 2011, pas moins de 50.000 personnes emprisonnées. Depuis 2011, 39 bâtiments servant au logement ont été démolis, 6 nouveaux blocs de logements ont été construits. «Le nombre de prisonniers se trouvant dans les camps, et ce qu'il advient d'eux, est inconnu», indique l'ONG.

Un autre témoignage vient éclairer sur les méthodes brutales à l'intérieur du camp. Kim Young-soon, détenue dans le camp n° 15 entre 1980 et 1989 a été témoin de l'exécution, en public, de deux personnes qui avaient été surprises alors qu'elles tentaient de s'échapper: «Ils ont été conduits sur une estrade après avoir été passés à tabac. On les a attachés à des poteaux en bois avant de leur tirer dessus trois fois, dans la tête, dans la poitrine et dans les pieds.»

Dans son communiqué, Amnesty International exhorte les autorités nord-coréennes à «libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers d'opinion détenus dans les camps pour prisonniers politiques et à fermer ces camps sans délai.» De son côté, les autorités nord-coréennes ont qualifié de «menteurs» les témoins entendus par la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'Homme en Corée du Nord. Celle-ci doit présenter en mars 2014 son rapport final au Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 20:27

  

Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung révèle que des documents transmis par Edward Snowden montrent que la France a signé un accord secret LUSTRE, passé avec les Etats-Unis le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, le Canada, et l'Australie, pour coopérer en matière de renseignement.
 
Selon le journaliste allemand Frederik Obermaier, la France était non seulement au courant des collectes massives de données personnelles par les Etats-Unis, mais elle y a également participé activement.
 
Nous citoyens ne pouvons tolérer que notre pays continue plus longtemps à participer à ce programme.
Nous demandons la mise en place immédiate d'une commission d'enquête parlementaire afin de déterminer de quel manière l'actuel et le précédent gouvernement ont été impliqué dans cette entreprise de violation massive de la vie privée en bande organisée.
Nous exigeons le retrait de la signature de la France à l'accord LUSTRE
Enfin nous demandons au Président de la République française de s'exprimer dans les plus brefs délais.
Signez et faites signer la pétition, nous sommes tous surveillés, nous devons tous agir.
 
Partager cet article
Repost0
8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 07:23

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 7 juillet 2013.

Edward Snowden, ancien agent de la CIA et de la NSA, a porté à la connaissance du monde entier une nouvelle preuve des agissements illégaux du gouvernement des États-Unis. Ce dernier espionne de nombreux pays, dont certains membres de l’Union européenne parmi lesquels la France, par des moyens techniques sophistiqués permettant d’intercepter les conversations téléphoniques, les courriels et textos.

Devant ce scandale, l’Union européenne n’a pris aucune décision.             C’était pourtant une raison supplémentaire d’interrompre les négociations du Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement dont l’objet est clairement la reconstruction d’un monde unipolaire contrôlé par l’impérialisme américain, avec l’aide de l’UE. L’inaction de l’Union européenne confirme une nouvelle fois le rôle de vassal des États-Unis que joue le système de Bruxelles. Les démocrates, tous les citoyens attachés à l’État de droit et à des relations internationales fondées sur la confiance et la coopération trouveront dans cette lâcheté des oligarques européens un motif s’ajoutant à ceux déjà très nombreux de sortir de cette construction monstrueuse.

De son côté, suite aux révélations d’Edward Snowden, François Hollande avait publiquement et fermement demandé à Washington de cesser ces actes hostiles, exigeait des excuses et affirmait que l’UE ne pouvait dans ces conditions négocier le traité transatlantique puisque les États-Unis savaient tout des intentions des négociateurs européens. C’était avant de se rendre à Berlin.

Depuis, nous avons appris que les négociations débuteront à la date prévue. Aucune mesure de rétorsion n’a été prise par la France pour faire cesser les agissements américains. Le gouvernement se place délibérément dans la posture de laquais des États-Unis. Il fallait convoquer l’ambassadeur des États-Unis à Paris, rappeler l’ambassadeur français à Washington, expulser un certain nombre de « diplomates » américains en France connus pour appartenir aux « agences ».

Grâce aux révélations d’Edward Snowden, nous connaissons désormais l’ampleur de l’espionnage auquel les services états-uniens soumettent leur peuple et ceux de l’UE. Cela promet si, par malheur, le Partenariat transatlantique était signé. La protection des données à caractère personnel fait partie du mandat que le Parlement européen a donné à la Commission, Parlement au demeurant étrangement silencieux dans cette affaire. Mais comment croire qu’il sera sérieusement défendu par Barroso face à Obama ? Ce n’est pas parce que Bush a réussi à imposer le Patriot Act aux Américains que nous devons le subir. Le Partenariat transatlantique sera préjudiciable aux travailleurs européens et américains sur les plans économique, environnemental, social, démocratique, le M’PEP le montrera prochainement. Il l’est également sur le plan individuel. Refusons-le pour ces deux raisons !

On pouvait jusqu’à présent condamner l’attitude du président de la République française pour sa passivité vis-à-vis des agissements des États-Unis. On doit maintenant condamner son soutien actif et sa servilité à l’égard de l’administration Obama.             En effet, l’affront inouï fait au président de la Bolivie Evo Morales lors de son retour en avion d’un sommet des pays producteurs de gaz en Russie révèle la servilité de l’Union européenne et du gouvernement français à la « pax americana ». Les faits : sur injonction des États-Unis, la France, l’Espagne, l’Italie et le Portugal ont interdit de survol l’avion officiel du président de la Bolivie, le forçant à se poser en Autriche à Vienne, au prétexte qu’Edward Snowden se serait trouvé à bord.

Des policiers autrichiens ont constaté qu’il n’y était pas. Un avion présidentiel est considéré comme territoire souverain du pays et tout chef d’État jouit d’une immunité diplomatique absolue conformément au droit international. Depuis 1945, aucune nation au monde n’a empêché un avion présidentiel de survoler son territoire. La France ne pouvait ignorer qu’il s’agissait de l’avion du président Bolivien puisque l’autorisation de survol avait été accordée à la Bolivie le 27 juin 2013 par le bureau des survols et des escales navales (ministère des Affaires étrangères). Il faut rappeler la complicité de certains pays de l’UE dans les survols illégaux de la CIA, d’avions avec des passagers kidnappés destinés à être soumis à la torture et finir, s’ils étaient encore en vie à Guantanamo, enclave de non-droit des États-Unis à Cuba. L’UE est un féal des États-Unis, une union où la souveraineté des peuples est bafouée et soumise à la volonté de l’Empire. C’est une des raisons pour lesquelles le M’PEP œuvre à la reconquête de la souveraineté nationale, seul moyen pour la France de se libérer de cette tyrannie.

Citoyens !
  • Exigez du ministre Valls qui a refusé l’asile politique à Edward Snowden qu’il revienne sur sa décision ! Écrivez-lui pour protester !
  • Exigez du président de la République qui fait honte à la France qu’il accorde l’asile politique à Edward Snowden ! Écrivez-lui pour protester !
  •  
  • Exigez du président de la République qu’il se rende immédiatement en Bolivie pour s’excuser auprès du président Morales !

Le M’PEP va écrire au président de la République pour lui faire part de ces exigences.

Le M’PEP va également écrire à l’ambassadeur de Bolivie à Paris pour lui dire note honte et que l’attitude infâme du gouvernement français était condamnée par le peuple de France. Nous lui dirons de demander au peuple bolivien de ne pas brûler le drapeau tricolore, celui de la Révolution et de la Résistance, sali par le gouvernement PS-EELV.

Partager cet article
Repost0
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 09:03

 

Mathieu Deslandes | Journaliste  Site "Rue 89" 

A Samatan (Gers), la soirée couscous est annulée. Le maire a jugé le risque de trouble à l'ordre public trop élevé.

L'organisateur de l'événement, prévu le 25 février, crie, lui, à la censure. Il s'appelle Alain Lopez (*). Dans le coin, on le présente comme « quelqu'un qui a ses idées » – en clair : un peu grande gueule et très à gauche. Cet enfant des Hauts Plateaux algériens est devenu exploitant agricole dans le Gers – « comme beaucoup de Pieds noirs », précise-t-il. « Le gouvernement nous avait orientés vers ce département qui se dépeuplait ». Il est désormais retraité et a passé ces dernières semaines à organiser une « Fête du cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie » avec : la projection d'un film, « El Gusto », au cinéma de Samatan ; un « débat », animé par des membres de l'association 4ACG (Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre) ; un couscous à la salle des fêtes. Sitôt l'événement annoncé sur une paire de feuilles A4, le village gersois a perdu sa tranquillité. « Des dizaines et des dizaines d'e-mails de protestation, pour ne pas dire des centaines, sont arrivés sur les ordis de la mairie », raconte Pierre Chaze, le maire (PS) de la commune. Ils provenaient de « membres d'associations de rapatriés, de Pieds Noirs, de harkis ». Tous choqués par un mot : « fête ».

Pour nous, les 50 ans, c'est les 50 ans de exode

« Pour nous, les 50 ans, c'est les 50 ans de l'exode. Un million de Français sont rentrés sans rien. 150 000 harkis ont été massacrés. On ne peut pas faire une fête », s'indigne Lionel Vivès-Diaz, qui a pris la tête de la fronde contre le « couscous festif » et ce « pseudo-débat avec des orateurs tous issus d'une même association qui fait l'apologie de militaires qui ont déserté ou aidé le FLN, qui ont combattu contre leur propre camp et applaudi le Manifeste des 121 ! » Ce professeur d'espagnol est une figure du milieu associatif pied-noir.

Cette histoire, pourtant, n'est pas la sienne. C'est celle de ses parents. Lui est né « ici », en 1964. Il se présente comme un homme « assez perméable à la souffrance », très conscient de la « blessure béante » des rapatriés d'Algérie. Il emploie avec insistance le mot « douleur ». Bientôt, le maire a eu vent d'un projet de contre-manifestation « d'ampleur nationale ». Face à cette perspective, des villageois étaient prêts à venir défendre le monument aux morts. « Ça prenait des proportions folles. » Il a pris contact avec la préfecture. « On m'a rappelé que le responsable de la sécurité publique, c'était moi. Je n'avais pas envie d'un pugilat. » Il a renoncé à prêter la salle des fêtes.

« Félon », « traître », « communiste »  

Mêmes pressions et même réaction à Lombez, commune voisine où Alain Lopez a voulu abriter son couscous. « Il y aurait eu des débordements, des vociférations. Des deux côtés on a des gens très passionnés, très sûrs de leur vérité », justifie le maire (PRG), Jean Loubon. Il constate que « les gens ont des visions très différentes de cette guerre. On est à la fois trop près et trop loin. »

Son homologue de Samatan se dit que « même 50 ans après, tout ça n'est pas vraiment rentré dans l'histoire ». Les nostalgiques de l'Algérie française estiment qu'Alain Lopez s'est livré à une provocation. Lui plaide aujourd'hui la maladresse. Il relit les lettres d'insulte reçues ces derniers jours. « Ta place n'est pas sur terre mais en enfer », « pauvre type », « sous-merde », « collabo » ; « je te pisse à la raie », « félon », « traître », « lopette », « communiste », « illuminé »... Il soupire : « Ces gens-là ont un pois chiche à la place du cerveau et ils ont arrêté les pendules en 1962. On ne peut vraiment pas discuter avec eux. »

(*) Alain Lopez, frère de Jean-Pierre Lopez, Charentais-maritime, qui m'a transmis cet article, très révélateur

  °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un rappel des événements (massacre) de Charonne (Merci Michel)

http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu00082/les-obseques-des-victimes-de-charonne.html#.TzIwQhUApHs.facebook

Partager cet article
Repost0
28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 10:10

L'idée, exprimée ci-dessous, par Jacques Merlino, ex-rédacteur en chef de France 2 "d'états généraux des libertés" est une bonne idée qui rejoint l'Appel de la LDH à "débattre de l'Urgence à défendre nos droits et libertés, pour faire émerger de la société civile des alternatives, des propositions pour une autre politique".
C'est ce que nous vous proposons de faire le Vendredi 26 mars à partir de 18h, à la Salle des Fêtes de Villeneuve-Les-Salines, quartier de La Rochelle, en présence du Président nationale de la LDH, Jean-Pierre DUBOIS
                                                                                                          HM
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

"Le mini-scandale provoqué par Vincent Peillon, refusant à la dernière minute de participer à un débat tronqué, offre à tous ceux qui sont attachés à la liberté de la presse l'occasion de poser à nouveau quelques questions fondamentales. La première est celle-ci : l'information télévisée proposée par le service public est-elle libre de toute intervention élyséenne ?
 

La réponse est bien évidemment non !
A ceux qui auraient encore quelques doutes, je rappellerai
° la manière éhontée dont les journaux télévisés ont présenté les fameux bilans sécurité de Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'intérieur.
° Ou encore le matraquage sur le thème de l'insécurité à la veille de l'élection présidentielle de 2002.
°  J'évoquerai les trois heures de direct offert par l'émission «A vous de juger» à Nicolas Sarkozy la veille de la date du début du décompte des temps de parole de la campagne présidentielle de 2007.
°  J'ajouterai l'étonnante décision de ne pas diffuser le débat Royal-Bayrou de l'entre-deux-tours de la présidentielle.
° Et cerise sur ce triste gâteau, les deux heures trente offertes à Eric Besson pour se refaire une image !

  
 "C'est peut-être le moment pour la gauche de lancer des états généraux pour les libertés publiques. Ce n'est sûrement pas la droite qui s'en chargera!" écrit Jacques Merlino, ex-rédacteur en chef de France 2. Je vous propose de lire des extraits de son pamphlet ci-dessous. Il est un véritable "J'accuse"  et vient d'une personne qui connait ce dont il parle!
Nous sommes de plus en plus entrainés vers une "société de surveillance" comme le titrait "l'état des droits de l'Homme en France", édité par la Ligue des Droits de l'Homme en 2009.


Qui peut croire, sur ce dernier exemple, que la décision d'organiser cette émission émane de la seule direction de l'information de France 2 ?
 N'est-il pas clair comme de l'eau de roche qu'il s'agit d'une commande de l'Elysée sur le thème : «Il faut sauver le soldat Besson !» ?

«Prouvez-le !», me dira-t-on, et je ne le pourrai.
Mais je prendrai la liberté que m'offre la retraite pour dire qu'en trente deux années de journalisme à France 2, période pendant laquelle j'ai été, reporter, grand reporter, chef de service, présentateur, producteur, rédacteur en chef, bref dans chacune de ces fonctions, j'ai été le témoin direct d'un contrôle du politique sur notre travail.

A tel point que je peux affirmer que ce contrôle est totalement intériorisé par les journalistes,
qu'ils vivent avec en essayant de le masquer par de l'humour et que tous ceux qui tentent de s'en affranchir vont directement à la case placard !

Qui peut nier que chaque changement politique se traduit dans le service public par un bouleversement total de l'organigramme et du choix des présentateurs ?

Les faits sont là, ils sont têtus et il est regrettable qu'aucun travail sérieux de sociologue, ou de politologue, n'ait été fait sur cette question.


Vincent Peillon a eu raison de lancer ce débat ; il a eu tort de demander des têtes. Car il ne s'agit pas de responsabilités personnelles ; il s'agit d'un système impossible à gérer dans l'état actuel. Quelle que soit la bonne volonté, l'honnêteté ou le professionnalisme des responsables de l'information, ils sont directement dépendants du pouvoir politique qui les nomme et qui décide de leur budget. Le mandat des dirigeants de France Télévisions arrive à terme l'été; ils seront reconduits dans leurs fonctions, ou démis, sur simple décision du Président de la République. Quelle marge de manoeuvre, quelle marge de liberté, leur reste-t-il. Aucune. Bien évidemment.

Le drame est que le grand public ne s'interesse pas à la liberté de la presse. L'opposition non plus (...)
C'est peut-être le moment pour la gauche de lancer des états généraux pour les libertés publiques. Ce n'est sûrement pas la droite qui s'en chargera!"

                Jacques Merlino - Ex-rédacteur en Chef de France 2

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Henri MOULINIER
  • : Espace de débat pour contribuer à l'élargissement du Front de gauche, la victoire de la gauche pour une réelle alternative au néolibéralisme et au capitalisme
  • Contact

Profil

  • henri Moulinier
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

Recherche

Pages

Catégories