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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 08:25

  Les résultats du premier tour des unicipales metttent le FN très haut. Pour le 2e tour, mobilisons-nous pour faire barrage au FN et à ses idées.

Signez, faites signer l'appel ci-dessous.

"Coup de tonnerre   ce dimanche soir dans des dizaines de villes de France, le FN arrive en tête au premier tour (...)

 

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 06:10

 Depuis plusieurs mois, nous assistons à la montée d’une banalisation des propos racistes, antisémites et xénophobes. L’extrême-droite se veut à l’offensive. Dans tout le pays, le risque est grand de voir nombre de nos concitoyens manifester leur crainte, leur désespérance devant la peur du déclassement, du chômage et de l’accroissement des inégalités, soit en s’abstenant, soit en reportant leurs voix sur des candidats acquis aux idées de haine et d’exclusion.

 

Le Collectif des associations de Villeneuve-Les-Salines, avec toutes les associations du quartier, a pour objectif de favoriser le « vivre ensemble » sur le quartier, à encourager l’intervention citoyenne, à soutenir la vie associative, dans un esprit laïque de respect de la liberté de pensée de chacune et de chacun, croyant ou pas. C’est pourquoi, il vous invite à une soirée, en partenariat avec le Centre social de Villeneuve-Les-Salines et la Ligue des Droits de l’Homme de La Rochelle-Aunis porteuse des mêmes valeurs.

 

 

Zone de Texte: MARDI 25 FÉVRIER – 18H 30

             Débat citoyen

     autour du film documentaire

  « Mains brunes sur la ville »

              (Séquence de 35 mm)

 

            Médiathèque                                                              

   de Villeneuve-Les-Salines

 

 

Film documentaire « Mains brunes sur la ville »

   Pourquoi des citoyens accordent-ils leur confiance à l'extrême droite, et comment celle-ci se maintient-elle au pouvoir ? A Orange et Bollène, Jacques et Marie-Claude Bompard (FN puis Ligue du Sud) sont élus depuis de nombreuses années maires et conseillers généraux, et même député pour le premier. Ils appliquent leur programme...Quel programme ? Avec quel budget ? Quelle est leur idéologie, leur communication ? Quelle est leur politique et pour quel modèle de société ? Afin de répondre à ces questions, les réalisateurs ont enquêté durant plusieurs mois à Orange et Bollène. Ces villes offrent aujourd'hui le morne spectacle de ce que l'extrême droite pourrait propager demain sur l'ensemble du pays, et sur d'autres territoires, si elle accédait à des pouvoirs plus étendus. Mais comment sortir de cette poussée d'extrême droite quand la crise économique en fournit le terreau ?

    


   Ligue des Droits de l’Homme La Rochelle-Aunis, en partenariat avec Centre social

                    et le Collectif des associations de Villeneuve-Les-Salines (quartier de La Rochelle)

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

31% des Français envisagent de voter pour le FN à l'avenir. C'est l'un des enseignements de notre baromètre TNS Sofres sur l'image du Front national, réalisé pour France Info, le Monde et Canal+, que vous nous détaillez ce mercredi matin.

Cette enquête révèle que les idées du FN s'installent dans les esprits : 34% des Français se disent d'accord avec elles, ce qui est le plus au niveau atteint depuis 1984. Même si les solutions proposées ne sont pas jugées crédibles.

Dans le détail, pour 71% des personnes interrogées, on ne défend pas assez les valeurs traditionnelles de la France. Ensuite, pour 68%, la justice n'est pas assez sévère avec les petits délinquants. Il y a trop d'immigrés en France, 55%. Trop de droits accordés à l'Islam et aux musulmans. En revanche, sur le rétablissement de la peine de mort et le retour au Franc, l'adhésion est faible, autour de 30% seulement. Pour faire simple, la sortie de l'Euro, mais aussi la préférence nationale ne font pas recette : il y a un déficit en matière d'idées nouvelles pour résoudre les problèmes. D'accord avec le constat mais pas avec les solutions proposées.

Ce sondage est à la gloire de Marine le Pen.

L'adhésion accrue aux idées frontistes tient essentiellement à la personnalité de sa présidente, sa capacité à rassembler au-delà de son camp, qui a progressé de 44 à 58% au sein de l'UMP. La patronne du FN cultive l'image d'une patriote aux idées traditionnalistes, éloignées de l'image sulfureuse du dirigeant d'extrême droite cultivée par son père. Pour 81% des personnes interrogées, elle est perçue comme volontaire. En revanche, son image reste contrastée, jugée ni chaleureuse, ni sympathique et n'inspirant ni confiance, ni honnêteté, pour une courte majorité de Français. C'est le verre à moitié plein ou à moitié vide. Ceci étant, pour 58% des sondés, elle comprend les problèmes quotidiens des Français : un atout réel par les temps qui courent, au vu du désamour qui frappe la classe politique.

La droite traditionnelle a du souci à se faire.

Cette enquête parle aussi de l'état de la droite en général, avec un mot clef : porosité. Même si le FN reste considéré comme un parti qu'il faut combattre, 40% des sympathisants de l'UMP – 30% sur l'ensemble des Français - envisagent des accords locaux au cas par cas avec lui. Et ça c'est nouveau. Le contexte d'inquiétude en matière de chômage, d'insécurité, sur fond de polémiques sociétales, joue en la faveur du Front National. Marine le Pen fait le pari de finir en tête des Européennes. Mais elle ne pourra aligner qu'au maximum cinq cents listes aux municipales, sur les trois mille villes qui comptent. Une chance pour l'UMP, qui rencontre depuis sa défaite à la présidentielle un problème de leadership, ce que souligne en creux cette enquête. Seul Nicolas Sarkozy semble être aujourd'hui en mesure de freiner la dynamique de conquête à droite d'une Marine le Pen, dont les idées progressent dans l'opinion en général, elle qui a mis le cap sur 2017.

Un sondage TNS Sofres réalisé du 30 janvier au 3 février 2014, auprès d'un millier de personnes.

 

 

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 18:18
Les tabous de la gauche radicale
3 janvier 2014
Par

Le livre qu’Aurélien Bernier vient de publier aux éditions du Seuil, La gauche radicale et ses tabous, est un livre qui a une place importante dans le débat qui s’annonce sur les élections européennes de ce printemps 2014. Ce livre s’inscrit par ailleurs à la fois dans un courant d’idées, celles qui sont exprimées par une « gauche de la gauche » qui se réclame de l’idée nationale, et dans une œuvre personnelle. Aurélien Bernier a déjà publié Comment la mondialisation a tué l’écologie en 2012, livre important par son analyse sur l’interaction du « mondial » avec le « national » et le « local », et surtout Désobéissons à l’Union européenne (aux Éditions des Mille et Une Nuits). Ce dernier livre a pu passer pour une sorte de bréviaire des militants du Front de Gauche. Il a aussi publié en 2008 Le Climat, Otage De La Finance – Ou Comment Le Marché Boursicote Avec Les “Droits À Polluer” toujours aux Éditions des Mille et Une Nuits. Son nouvel ouvrage s’inscrit donc dans cette double trajectoire et pose des questions qui seront fondamentales lors des élections européennes.

Un débat sur France Culture, à propos de ce livre: http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-le-front-de-gauche-a-t-il-perdu-son-pari-2014-01-09

Une question décisive

La première, celle qui domine toutes les autres, peut se résumer ainsi : pourquoi en France le Front national explose-t-il au niveau électoral alors que le Front de Gauche stagne ? Il note, d’ailleurs, que ceci n’est pas propre à la France, et se retrouve dans un certain nombre de pays Européens. La crise, qui aurait dû fournir le terreau rêvé au développement des forces de la gauche réelle, car il n’est plus possible d’appeler le « parti socialiste » un parti de gauche (même si des militants de gauche peuvent encore s’y perdre), favorise plus des partis soit venus de l’extrême droite, soit populiste (on pense au M5S de Beppe Grillo en Italie). Dans les réponses qui sont fournies dans le livre, deux me semblent fondamentalement juste : la vision d’un « anti-fascisme » qui confond les genres et les époques et empêche de raisonner et, surtout, la négation de ce que représente le sentiment national. Je l’ai dit publiquement à un journaliste du Monde il y a de cela plusieurs années, paraphrasant Lénine : la haine de la Nation est l’internationalisme des imbéciles.

En un sens, tout est dit. L’obsession de « revivre les années trente » pousse un certain nombre d’esprits mal avisés à refuser de dire publiquement des choses qu’ils pensent pourtant de peur d’être assimilés au Front national, parti qu’ils assimilent – très à tort d’ailleurs – au NSDAP.

Ceci les conduit, par étapes successives à rejeter l’idée de Nation au prétexte qu’elle pourrait donner naissance au nationalisme. On se demande alors pourquoi ces braves gens prennent encore le train (le train fut l’un des éléments cruciaux du génocide commis par les Nazis) ou l’avion, qui fut utilisé pour lancer les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Bref, on peut s’étonner de cette prévention devant ce qui est pourtant une réalité comme les trains et les avions. À moins que le confort personnel ne prime, bien sûr, sur la cohérence et la logique du raisonnement…Il ne faut pas se tromper d’époque ! Le raisonnement d’Aurélien Bernier est ici clair et parfaitement convaincant.

Le livre est organisé autour d’une introduction, réellement passionnante et qui pose justement les principales questions, et de deux parties qui traitent d’une part de l’historique de la montée électorale du Front national (1984-2012) et de la crise de la gauche radicale, et d’autre part de ce que l’auteur appelle les « trois tabous » de la gauche, soit le tabou protectionniste, le tabou européen et le tabou de la souveraineté nationale et populaire. Il y a là une progression de l’instrument (le protectionnisme) vers une notion fondamentale (la Nation).

Il conclut alors sur les nouvelles coupures politiques, ce qu’il appelle le « néo-réformisme » et les « néo-révolutionnaires » et fait de la question des institutions européennes (l’UE) l’un des points clefs de ces nouvelles coupures.

Cet ouvrage s’achève sur deux annexes:

* l’une consacrée à la « chronique d’un renoncement » qui porte sur une analyse des positions du PCF de 1997 à 1999

* et l’autre consacrée à l’analyse des résultats électoraux comparés du Front national et de la gauche radicale (et désormais seule gauche réelle en France). La seconde annexe est cependant de loin la plus intéressante, car elle montre bien l’évolution de ces résultats, et comment le vote pour le Front national est en train de perdre sa dimension de protestation pure et devient, progressivement, un vote d’adhésion. Mais il y manque des cartes pour parfaire cette démonstration, car le point frappant dans l’évolution des résultats électoraux du Front national est leur évolution géographique. Il faut ainsi noter le recoupement avec les régions dévastées par le chômage[1].

La première annexe est elle aussi intéressante, mais elle est bien trop descriptive. Elle manque en réalité son sujet : comment le PCF, un parti qui n’a jamais fait une analyse de fond du stalinisme et du soviétisme, s’est-il rallié à l’européisme. Aurélien Bernier laisse entendre que ce ralliement a été largement opportuniste, mais rien n’est moins sûr. Le lien consubstantiel du PCF avec une idéologie totalisante favorisait ce ralliement à une autre idéologie totalisante, car l’européisme, il faut le dire haut et fort, constitue une idéologie totalisante qui peut donner naissance à des pratiques totalitaires. De ce point de vue, certaines des analyses faites par les auteurs du livre dirigé par Cédric Durand, En finir avec l’Europe, livre dont on a rendu compte sur ce carnet[2], sont autrement plus éclairantes. Penser qu’il y eut un « bon » PCF avant 1997 et un « mauvais » après 1999 est ainsi profondément trompeur. C’est oublier l’effet de repoussoir exercé par le PCF sous la direction de Georges Marchais sur une grande partie de la gauche, la poussant dans des bras d’un socialisme douteux. C’est oublier  que l’enfermement idéologique, la stérilité des débats intellectuels, ont largement préparé le terrain au basculement idéologique du stalinisme vers l’européisme. L’incapacité, et même il faut le dire le refus obstiné, du PCF de procéder à une analyse réelle du soviétisme et du stalinisme dès les années 1980, et même les années 1970, ont sonné son glas comme parti de masse.

Les origines du néo-libéralisme

Ceci nous amène aux incomplétudes et erreurs qui peuvent se trouver dans cet ouvrage. Les moins importantes sont des erreurs qui sont le fait d’une méconnaissance de certains points. L’image d’un Hayek « inspirateur » de l’Union européenne est totalement fausse. On trouve d’ailleurs de nombreux Hayekiens dans les opposants, que ce soit à l’UE ou à l’Europe. De même, le « néo-libéralisme », n’est pas d’inspiration hayekienne, mais une évolution de la pensée néoclassique après le tournant des anticipations rationnelles, sous l’influence de trois auteurs, Lucas[3], Fama[4] et Sargent[5].

En fait, l’UE est bien plus néo-libérale (en particulier dans le domaine monétaire et financier) qu’elle n’est dans la continuité de Hayek[6]. Il est par contre très juste d’insister sur la nature profondément néo-libérale de l’UE, une nature qui ne se laissera pas amender en profondeur sans des ruptures institutionnelles fortes. De ce point de vue, on partage entièrement l’analyse d’Aurélien Bernier dans son ouvrage.

De même, dans le chapitre sur le « tabou du protectionnisme », on peut s’étonner de ce que le débat en dehors du Front de Gauche, ou de la mouvance Trotskyste, ne soit qu’a peine évoqué. Avec 11% des suffrages aux dernières élections présidentielles, le Front de Gauche est loin de représenter la société française. Le rôle d’Arnaud Montebourg dans ce débat n’est même pas évoqué. Je ne suis pas sans savoir, suite aux polémiques qu’ont déclenché mon ouvrage La Démondialisation[7] au sein de l’Extrême-gauche, que cette dernière peut être bornée et d’une rare mauvaise foi. Mais, j’ai toujours considéré ses critiques comme marginale et je suis bien plus attentif à la progression des idées protectionnistes dans l’ensemble de la société française. Sur ce point, le lecteur eut trouvé utile une réflexion sur les diverses couches et catégories du capitalisme français, en fonction de leur dépendance plus ou moins grande par rapport au marché intérieur ou aux marchés d’exportation.

L’analyse manquante de la nature du Front national

Ces critiques et remarques sont mineures. Elles n’enlèvent rien à l’intérêt ni à l’importance du livre. Par contre, il y a un manque dans l’ouvrage qui déséquilibre ce dernier et lui enlève une partie de la force de conviction qu’il pourrait avoir : c’est une analyse de l’évolution du Front national. Non pas une analyse des résultats électoraux. Celle-ci est faite, comme on a eu l’occasion de le montrer plus haut. Mais une véritable analyse de la nature sociale et idéologique du Front national, analyse qui – de concert avec celle des tabous de la gauche réelle – est seule capable d’apporter une réponse à la question sur laquelle s’ouvre ce livre.

À plusieurs reprises Aurélien Bernier emploie l’expression « national-socialiste » pour désigner la nouvelle ligne du Front national[8]. Je le dis tout net, cette reductio ad Hitlerum de Marine le Pen est inutile, elle désarme la véritable critique, et elle est donc stupide du point de vue qu’adopte Aurélien Bernier par ailleurs dans son ouvrage, soit une critique de la posture anti-fasciste. Cela introduit même une redoutable incohérence dans son livre. La dialectique entre la nature sociale du Front national, son idéologie et son discours, doit donc être étudiée. Un parti qui est en train de s’enraciner dans la classe ouvrière (ou il est désormais le premier de tous les partis), dans les couches les plus populaires est amené à produire un nouveau discours. Ceci va se heurter aux représentations communes d’une partie de l’appareil de ce parti. Il sera intéressant d’analyser à cet égard quelle sera l’idéologie spontanée des jeunes cadres, recrutés depuis 2010/2011 que le Front national entend promouvoir. Les tensions qui peuvent en résulter peuvent faire sombrer le Front national, conduire à une scission, tout comme le faire évoluer vers quelque chose de complètement nouveau. C’est bien parce que nous ne sommes pas en 1930, point que l’on partage entièrement avec Aurélien Bernier, que nous ne pouvons pas savoir vers quoi va évoluer le Front national. Mais, ce qui est sur, c’est que ce n’est pas dans la passé que nous trouverons la réponse à cette question.

Le problème de la souveraineté

Reste un problème ouvert : le rôle de la souveraineté nationale. Aurélien Bernier a, sur ce point, tendance à ne voir dans cette notion que le produit de la Révolution de 1789[9]. Ceci provient du fait qu’il n’a pas de théorie de l’origine des institutions. Il est typique que le chapitre qu’il consacre à ce problème soit celui qui tienne le moins bien ses promesses.

On s’attendait à une réflexion sur l’origine des préventions d’une partie de la gauche vis-à-vis de la notion de souveraineté nationale. On ne trouve qu’une analyse des plus plates des discours instrumentaux. Pourtant, cette question est fondamentale.

* D’une part parce que sans souveraineté il n’y a pas de légitimité, et que la légitimité prime sur la légalité (point important dans notre relation avec l’Union européenne). C’est la souveraineté qui, dans les situations d’exception, fonde le droit et non l’inverse.

* Ensuite, parce que la création du cadre national, non pas tant du cadre géographique mais en tant que cadre politique, est bien antérieure à 1789. J’ai d’ailleurs eu sur ce point un débat animé avec Alexis Corbières du Front de Gauche. On ne peut comprendre la double menace constamment à l’œuvre contre la Nation à la fois de l’extérieur et de l’intérieur si on oublie que lors de sa constitution l’État-Nation s’est affirmé à la fois contre des micro-États (les seigneuries) et contre un pouvoir trans-national, celui de la Papauté. De ce point de vue, les cinquante années qui précédent la « Guerre de 100 ans » constituent l’entrée dans la modernité de la Nation française. De même, le compromis auquel on arrive à la fin des Guerres de Religion, compromis dont la nature réelle est donnée par l’œuvre posthume de Jean Bodin, l’Heptaplomeres, est fondateur de nos principes actuels de démocratie laïque. À cet égard, l’attaque contre le souverainisme d’un Jean-Pierre Chevènement[10] (terme que par ailleurs ce dernier récuse) est non seulement absurde mais ici encore stupide intellectuellement et politiquement. Le souverainisme est la base de la démocratie.

Il est dommage que ces erreurs et ces manques retirent de la force à un ouvrage important dans cette bataille qui s’annonce désormais capitale, celle des élections européennes du printemps 2014. Car, ce livre pose des questions clefs et devra donc être débattu.


[1] Voir par exemple « Deux Cartes », note publiée sur RussEurope, 30 décembre 2013, http://russeurope.hypotheses.org/1880

[2] Voir, « Europe : un livre, un sondage », note publiée sur RussEurope, 16 mai 2013, http://russeurope.hypotheses.org/1237

[3] Lucas, R.E., Studies in Business-Cycle Theory, Cambridge (Mass.): MIT Press, 1981. Idem, avec Sargent T.J, Rational Expectations and Econometric Practice, vol.1, 1981, 5th printing, Minneapolis: University of Minnesota Press.

[4] Fama, E., Eugène Fama, « The behavior of stock Market Prices », Journal of Business, Vol. 38, n°1, pp. 34-105, 1965. Fama, Eugene F. (September/October 1965). “Random Walks In Stock Market Prices”. Financial Analysts Journal Vol. 21 (N°5), pp. 55–59.

[5] Sargent, T.J., « Estimation of dynamic labor demand schedules under rational expectations », Journal of Political Economy, 86, p. 1009-1044, 1978.

[6] Sapir J., Les Trous Noirs de la science Économique, Albin Michel, Paris, 2000.

[7] Sapir, J., La Démondialisation, Paris, Le Seuil, 2011.

[8] Bernier A., La Gauche radicale et ses tabous, Le Seuil, Paris, 2014, p. 16.

[9] Bernier A., Op.cit, p. 18.

[10] Bernier A., Op.cit., p. 130.

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 22:18

 

Le FN rochelais montre son vrai visage à travers un communiqué (www.rbm-larochelle.fr) de son chef qui prend pour cible une décision unanime de l’actuel Conseil Municipal de La Rochelle. Le FN critique, en effet,  le choix municipal d’acquérir une sculpture d’un artiste « sénégalais » (1) pour un montant de 250 000 euros, précise le communiqué du FN. Il est vrai que le même FN considère que cette œuvre est destinée à rappeler l’esclavage, « qui comme chacun le sait (n’) est (pas) un grave problème d’actualité ».

Faut-il avoir la mémoire courte, comme l’a Jean-Marc  de Lacoste de Lareymondie, la tête de liste du FN, rebaptisée « Rassemblement bleu marine » ? Comment oublier que La Rochelle fut naguère l’un des plus grands ports négriers de France, le second après Bordeaux et avant Nantes. Josy Roten, Présidente de l’Association Mémoria de La Rochelle rappelle que dans notre ville la traite négrière fut longtemps un « tabou ». « Il y a quelques années, dit-elle, on ne parlait pas de la traite négrière à La Rochelle » (Interview à la Charente Libre, 30 avril 2013 : http://www.charentelibre.fr/2011/04/30/la-rochelle-se-souvient-de-la-traite-negriere,1033695.php).

Monsieur de Lacoste de Lareymondie doit vivre encore dans ce passé peu glorieux de notre ville pour prendre une telle position. Faut-il chercher l’explication de cette dénégation du devoir de mémoire par le FN dans ce que souligne Josy Roten à propos de ce devoir de mémoire : « En quoi est-ce si important dans la société d’aujourd’hui ? Sans doute parce que c’est une contribution à la lutte contre le racisme ».

Avoir de tels personnages dans le Conseil Municipal de La Rochelle ne serait-il pas une injure au nécessaire devoir de mémoire des rochelais ?

Henri Moulinier

Président de la section LDH La Rochelle-Aunis

(1) Qui n'est autre qu'Ousmane Sow, un des plus grands sculpteur du monde, actuellement:

http://www.ousmanesow.com/mac/index.htm

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La LDH rochelaise pour un réseau de vigilance contre le racisme et les idées d'extrême-droite

 

Face à l’ethnicisation des enjeux politiques, comme l'a révèlé récemment la réaction de Madame Le Pen à la vue des otages libérés au Mali et les attaques contre Mme Christine Taubira, la LDH entend engager, avec toutes celles et tous ceux qui le veulent, citoyen-ne-s et organisations, une démarche pour promouvoir les valeurs d'égalité et de solidarité. Les immigrés, les Roms, les musulmans sont pris comme boucs émissaires pour dévoyer le débat citoyen et la recherche de solutions positives pour vivre mieux et vivre ensemble. 

 

A La Rochelle, la vigilance et le débat s’imposent !

 

Les prémices du débat électoral municipal rochelais illustrent ces propos. Ainsi, sous couvert d’un « grand sondage », le Front National rochelais  a diffusé un questionnaire nauséabond (encore sur son site) où à chaque grande question apparaissent leurs boucs émissaires désignés : les immigrés. « Stopper l’immigration » voilà la solution miracle pour créer des emploi, de même que le couplage « insécurité » et « immigration incontrôlée » est fortement suggéré. Revient aussi « le droit de vote des étrangers non européens aux élections municipales » et ce qui semble tellement « normal » : « que les emplois, logements et aides sociales soient prioritairement réservées aux français ». Comme pour mieux enfoncer le clou, reviennent les questions qui pointent du doigt les immigrés : « Pensez-vous que les différentes aides et prestations sociales accordées par le CCAS devraient être réservés en priorité aux Français » ou encore « Êtes-vous favorables à l’intrusion d’interdits alimentaires religieux (halal par exemple) dans les cantines scolaires ». Il est temps de réagir pour contribuer à la réflexion citoyenne, contre cette pensée perverse du FN, qui évacue la recherche de solutions réelles.

 

Nous interpellons aussi la liste « Osons pour agir », qui de manière populiste, s’essaie sur le même terrain, « fatigué d’assister aux conflits stériles droite-gauche, droite-droite et gauche-gauche », propose entre autre « la mise en place de la vidéo protection » en sus de l’augmentation des effectifs de la police municipale « pour lutter contre les comportements inciviques », dénonçant une « ville sale », mettant en cause « l’action sociale [qui] doit être guidée par un principe de solidarisme et non de misérabilisme », face à une « partie de la population entretenue dans la misère ».  

Refusons que la haine fasse programme!

 

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 16:31

« MARCHONS CONTRE LE RACISME »

 

Le 30 novembre 2013 à Paris, en France et dans les Dom-Com

La Rochelle: Samedi 30 nov - 11h - Vieux Port

 

 Site national de la Marche: http://marche30novembre.org/


Un climat nauséabond s'installe dans notre pays. La garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira, a subi ces dernières semaines des attaques racistes venues de temps obscurs que l’on croyait révolus. Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la ministre de la Justice de « guenon », sont une souillure pour la République.  

Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non, et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous, car ils visent au cœur le pacte républicain.  

Nous condamnons solennellement cette dérive raciste, de même que les actes et propos qui en ont permis la maturation. Nous n’admettons pas que des millions de personnes soient déniées dans leur humanité et leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur situation sociale, de leur culture, de leur religion... Nous ne supportons pas que des boucs émissaires soient désignés comme les responsables de nos maux et comme des menaces sur notre avenir. 

Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu'égale, solidaire et fraternelle. 

C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme, à participer à une marche le 30 novembre 2013 à Paris, au départ de la place de la République, ainsi que partout en France métropolitaine et dans les Dom-Com.

 

Signataires : Collectifdom - CM 98- Ligue des droits de l’Homme - Licra  - Mrap - SOS Racisme- CFDT - CFTC - CGT - FSU  - UNSA - Union syndicale Solidaires
UEJF (Union des étudiants Juifs de France) - FIDL - UNEF - UNL - UFAT (Union Française des associations Tziganes) - R=(Respect) - EGAM - FNASAT - Banlieues du Monde - France Terre d'asile - Ni Pute Ni soumise - Collectif des écrivains nègres - Association ultramarine de France - Les amis du PPM en France - Haut Conseil des Maliens de France  - Association pour la Promotion de la Langue et de la culture Soninké (APS) - Association culturelle de musulmans de Drancy - Conseil de Coordination des organisations arméniennes - La Maison des potes - Mémorial 98 - Le Syndicat des Avocats de France (SAF) - Le Syndicat de la Magistrature - Les Marianne de la diversité - RESF - Fédération des Mutuelles de France - Mouvement pour la paix  - Fondation Copernic - SNES - FCPE - CIMADE - SNEP - SNUEP - DAL (Droit au logement) - Ligue de l'enseignement
 

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 14:36

Est-ce vraiment cette société que les électeurs du FN choississent ?

 

Le 26 juin au  matin, sur France Inter, après 30 mns de dédiabolisation, à 2 mns de la fin, à cette question précise d'un auditeur étranger : "je travaille depuis 20 ans en France où j'ai cotisé et payé mes impôts, si mon entreprise ferme, que je suis licencié que ferez-vous de moi", Marine Le Pen tombe le masque.

 

Après une tentative d'esquive, elle répond : vous aurez 6 mois de chômage pour retrouver du travail (car on n'est pas violent comme aux États Unis) puis, si vous ne pouvez pas subvenir à vos besoins vous serez expulsé. On ne peut plus clair, cet homme aura cotisé 20 ans pour le chômage pour se voir refuser toute indemnité au bout de 6 mois. Pire, pendant 20 ans il aura bien participé à l'économie de la France par son travail et ses impôts, pour être jeté hors du pays où il a sa vie, peut être son logement et toute sa famille. Pour tous droits : une condamnation à l'expulsion comme un délinquant.

 

C'est maintenant évident, si le FN gagne les élections, sous Marine le Pen, les droits de l'homme n'existeront plus, il n'existera que le droit du sang, au nom de la "préférence nationale", il ne restera qu'INHUMANITÉ. Cette barbarie ne se fera même pas au bénéfice des Français. Marine Le Pen prétend que ça sauvegardera l'emploi des "Français de souche". Au contraire, ça sera seulement des cadeaux aux employeurs, qui trouverons de bons esclaves, prêts à prendre n'importe quel emploi, à n'importe quel prix, pour ne pas être obligés de tout abandonner. Ca fera dégringoler les salaires de tous, y compris pour les "Français", et la concurrence pour les emplois interdira toutes revendications sur les conditions de travail.

 

Résultats : esclavage assuré pour tous, fin de toute intégration possible, montée des antagonismes des 2 cotés. Nul ne peut savoir où le cercle vicieux, révolte violente puis en réponse de plus en plus de répression policière, finirait.

 

Est-ce vraiment cette société que les électeurs du FN choississent ?

 

26 juin 2013 | Mediapart

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 15:33

Les résultats de la cantonale à Brignole interpellent. Et il ne suffit pas d'accuser EELV de division et d'avoir empéché le candidat communiste-Front de gauche d'accéder au 2e tour. A eux deux, ils font moins de 20 % des voix, avec 70 % d'abstention et 40,4 % pour le FN et presque 10 % pour un autre candidat d'extrême-droite.

Je publie la réaction de François Delapierre, Secrétaire national du Parti de Gauche, de Marie-Georges Buffet sur sa page personnelle et l'appel du PCf à faire barrage à l'extrême-droite au second tour .

Qu'en pensez-vous ?

Henri Moulinier

 

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Que faut-il de plus ?

 La déroute de Brignoles démontre en grandeur nature l’impasse de la stratégie du rassemblement sans contenu face au FN. Dans ce canton, le candidat PCF arborait aussi le poing et la rose. Il le faisait convaincu de la puissance bénéfique du talisman qui allait bientôt le frapper. On vit ainsi les militants communistes brignolais user leurs semelles à distribuer dans toutes les boîtes l’appel mortifère d’Harlem Désir à voter pour leur candidat. Quel contresens ! Dans toutes les dernières partielles, locales par nature, chemine une recherche qui est, elle, nationale. La colère, la déception, le désarroi qui n’ont cessé à juste titre de monter contre ce gouvernement cherchent leur chemin. A tâtons, comme ils le peuvent, là où surgit une ligne de force ou un interstice assez large pour être perçu et exploité. C’est l’explosion de l’abstention, que l’on aurait tort de prendre pour un silence politique car elle exprime pour une large part le rejet profond du système. C’est le vote pour l’extrême-droite. Comment serait-ce le vote pour le Front de Gauche si celui-ci oublie sa raison d’être ? S’il fait mine de croire au « rassemblement de la gauche » avec les représentants d’un pouvoir qui habille de ce nom la soumission au MEDEF et le mépris des attentes populaires ?

 

Cette conviction en la nécessité impérieuse d’une voix autonome face aux solfériniens est massivement partagée au sein du Front de Gauche. Si le PG la porte unanimement, elle est en réalité le cœur de nos textes communs. Et je ne changerais pas une ligne à la réaction de Marie-George Buffet au soir du désastre dimanche dernier. « Voilà aussi l’urgence d’une alternative claire à gauche. Face au danger, l’heure est moins à l’appel au front républicain sans contenu qu’à une mobilisation sans précédent sur les contenus d’une politique de gauche redonnant sens et efficacité à la politique dans la vie quotidienne de nos compatriotes. Voilà, pour moi, c’était cela la raison d’être du Front de gauche, qu’est-il devenu ? »

 

Un hasard cruel fit que les Brignolais votaient au moment où le conseil national du PCF discutait des municipales. Pierre Laurent y déclara que « le maître mot ce n’est pas autonomie, c’est rassemblement. » Mais quel rassemblement peut-on construire sans autonomie sinon la confusion destructrice de Brignoles ? Quel est le sens d’une union qui interdirait de proposer au peuple une alternative européenne, nationale et locale à l’austérité qui le frappe et que manient à tous ces niveaux les faces de pierre avec lesquelles il faudrait se rassembler ? C’est le mouvement qui permet le rassemblement. C’est la clarté qui produit la discussion. C’est l’intransigeance qui crée la confiance. Le Front de Gauche n’est pas une juxtaposition électorale. C’est une stratégie de politisation du peuple. Nous n’avons jamais placé nos espoirs dans une diplomatie interne à « la gauche », car nous avons rompu avec l’illusion que le PS pourrait évoluer favorablement par l’effet de nos arguments, aussi puissants soient-ils. Nous avons créé depuis le premier jour le Front de Gauche pour demander aux citoyens de trancher les immenses controverses qui nous opposent au PS. S’ils nous trouvent excessifs et sont prêts à accompagner la politique de Hollande, eh bien qu’ils votent pour ses représentants. Mais s’ils veulent une autre politique, une autre culture, une stratégie de résistance, le bulletin Front de Gauche se présente à eux rempli de confiance et éblouissant de clarté. Ce n’était pas le cas à Brignoles. Cela doit l’être aux municipales.

 

 

Lundi 7 Octobre 2013

François Delapierre, Secrétaire national du Parti de Gauche

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Marie-George Buffet

On votait à Brignoles aujourd'hui, une nouvelle élection cantonale après une énième invalidation, les résultats, provisoires à cette heure, font froid dans le dos, 40% pour le FN, la gauche est sortie du second tour.Voilà le résultat de dix ans de droite chassant sur les terres de l’extrême droite et d'une gauche au pouvoir qui suit, à peu de choses près les mêmes sillons que la droite aux plans économique et social.
Voilà aussi l'urgence d'une alternative claire à gauche, face au danger, l'heure est moins à l'appel au front républicain sans contenu qu'a une mobilisation sans précédent sur les contenus d'une politique de gauche redonnant sens et efficacité à la politique dans la vie quotidienne de nos compatriotes.
Voilà, pour moi, c'était cela la raison d’être du Front de gauche, qu'est-il devenu?

 

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Brignoles: éliminée, la gauche appelle au Front républicain

 

PCF: faire barrage à l'extrême droite au second tour

 

Le PCF a appelé les électeurs à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour, dimanche prochain, de la cantonale de Brignoles, qui opposera le candidat d'extrême-droite à celui de l'UMP.

Le PS et le PRG ont fait de même. Lors du premier tour dimanche, l'extrême droite a réuni plus de 49% des voix, avec 40,4% pour le candidat FN, Laurent Lopez, et 9,1% pour un autre candidat, Jean-Paul Dispard. Ce dernier a appelé ce lundi matin à voter pour la candidate UMP, Catherine Delzers, arrivée en deuxième position avec 20,8%.

70% d'abstention

 

Dans un communiqué, le PCF a mis l'accent sur le taux d'abstention "près de 70%", estimant que "cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résultait avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche. C'est elle qui met le candidat du FN en position de l'emporter au 2e tour", a poursuivi le parti, ajoutant que "les tentatives à droite de banaliser le FN (étaient) aussi responsables du fait que les deux candidats d'extrême droite totalisent pas loin de 50% des suffrages exprimés".

L'Elysée et EELV

Interrogé sur France Inter ce lundi matin, Jean-Luc Mélenchon partage ce sentiment. "On élit un président de la République social-démocrate et que fait-il? Il démantèle les acquis sociaux du pays", a expliqué le coprésident du Parti de gauche, en citant notamment la réforme des retraites. "Les gens vivent le contraire de ce à quoi ils s'attendaient: pourquoi est-ce qu'on câline sans arrêt les patrons?". "Le Front national prospère sur la résignation et la désorganisation, du fait que le principal pourvoyeur de ses voix est à l'Elysée", a conclu Jean-Luc Mélenchon.

Pour expliquer l'élimination dès le premier tour des candidats de gauche, le PCF souligne aussi "la division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche de l'accès au 2e tour". "Même si le second tour aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN". Le candidat du PCF, Laurent Carratal, soutenu par le PS, a obtenu 14,6% des voix et la candidate EELV, Magda Igyarto-Arnoult, 8,9%.

 

"Nous nous éloignons de l'électorat populaire"

Invité sur LCI et Radio classique à commenter le premier tour de ce scrutin, le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé à esquiver la mise en cause. Pour lui, le résultat du Front national "est très inquiétant (pour la gauche, ndlr), pas seulement depuis (l'élection partielle législative, ndlr) Villeneuve-sur-Lot (en juin, ndlr), je le dis depuis le début du quinquennat. Nous nous éloignons de l'électorat populaire, l'électorat socialiste se réfugie dans l'abstention, il n'y avait d'ailleurs même pas de candidat socialiste, et d'évidence l'électorat écologiste est également rétif à se déplacer aux élections partielles qui sont toujours un baromètre (...) On arrive à une situation plus qu'inquiétante pour les forces politiques qui soutiennent le gouvernement", a-t-il ajouté.

Il a appelé pour le deuxième tour dimanche prochain à faire "barrage au Front national" en formant un "Front républicain". "Nous voterons UMP dimanche prochain parce que nous, nous sommes clairs, nous ne sommes pas comme M. Fillon qui (...) s'est lourdement discrédité dans l'opinion française. L'ennemi principal n'est pas le Parti socialiste. C'est le Front national", a -t-il ajouté.

 

Sans hésitation

Arrivé troisième, le candidat communiste, Laurent Carratala, qui était soutenu par le Parti socialiste, a lui aussi appelé à voter pour le candidat UMP au second tour dimanche. Tout comme le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir: "Ce n'est pas du tout le moment d'aller aux élections en ordre dispersé pour les forces de gauche", a-t-il expliqué sur France Info, une allusion à la candidature Europe Ecologie-Les Verts au premier tour à Brignoles. "Bien sûr, j'appelle à faire barrage au Front national au second tour, comme je l'ai toujours fait, sans aucune hésitation", a poursuivi Harlem Désir.

 

L'Humanité - site du journal

 

  • A lire aussi:

Cantonales: le Front national en embuscade

Var: danger à gauche   

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 12:30

Jean-Claude Guilbaud, dans son éditorial de Sud-Ouest Dimanche du 23 septembre 2013, sous le titre "Sont-ils devenus sourds ?" met en relation le "creusement très net des inégalités et une aggravation aussi préoccupante de la pauvreté" - déjà 8,7n millions de pauvres en 2011 et la situation depuis ne s'est pas améliorée - (que met en évidence une étude de l 'INSEE publiée le 20 septembre) et le "climat de panique de nos responsables qui s'émeuvent dans un climat de panique municipale de l'irrésistible montée du Front National".

   Il interroge: "Pourquoi"? Il fait référence à une étude publiée par la Fondation Jean-Jaurès  (prochje du PS) en ce mois de septembre, étude intitulée "Le point de rupture", réalisée pat 2 sociologues: Alain Mergier et Jérôme Fourquet.

Pour résumer, écrit Jean-Claude Guilbaud, cette étude explique que le FN est en train de devenir "la" référence pour une partie des milieux populaires et des classes moyennes, car le FN leur  tend un miroir "dans lequel les plus pauvres et les classes moyennes reconnaissent l'expérience qu'ils vivent: la fragilisation du lien social, la croissance de leur vulnérabilité, l'imprévisibilité du lendemain". Le PS et l'UMP leur paraiisent sourds à cette destruction de leur vie quotidienne, écrit J.C. Guilbaud. Leur choix du FN n'est donc plus seulement un vote "protetataire" comme il le fut longtemps. Puisque rien n'a marché, essayons cette dernière carte, se disent-ils.

Cela interoge sur l'orientation de la politique économique et sociale actuelle, qui pour l'essentiel poursuit celle de N. Sarkozy et surtout sur notre capacité, politique, syndicale, associative, a ouvrir d'autres perspectives citoyennes. Il y a urgence!!! Le Front de gauche pou ce qui le concerne doit prendre toutes ses responsabilités politiques, déasser les ornière des candidatures aux municipales, faire front en ouvrant une perspective, en mettant en débat des propositions, en exigant de ce pouvoir une AUTRE politique!

Je vous propose de lire la synthèse de cette étude et d'en discuter.

Henri Moulinier

 

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29 Août 2011

Le point de rupture

Enquête sur les ressorts du vote FN en milieux populaires - Uniquement en téléchargement -

par Jérôme Fourquet Alain Mergier

Téléchargez l'essai gratuitement  (682,91 ko)

 

Le constat est sans appel: les milieux populaires ne croient plus en la capacité d’action des politiques. Ils attendent des réponses pertinentes et volontaristes mais n’entendent aujourd’hui que le discours de Marine Le Pen. Pour que le FN ne conserve pas ce monopole, il est urgent de répondre à la demande de protection qu’ils expriment.

 

Télécharger la synthèse : Synthèse point de rupture (pdf - 220,02 ko)

 

Synthèse

 

Il y a urgence à s’interroger sur les raisons du succès de Marine Le Pen en prévision du prochain scrutin présidentiel. Qu’est-ce qui conduit un grand nombre d’électeurs de catégorie populaire à songer au vote Front national ? Bien sûr la réalité des milieux populaires n’est pas homogène et de multiples facteurs sont susceptibles d’expliquer l’intention de vote frontiste. Alain Mergier et Jérôme Fourquet ont toutefois choisi d’adopter l’hypothèse suivante : entre fin 2010 et début 2011, quelque chose a basculé dans l’opinion et en particulier dans les milieux populaires, et l’effet d’attraction produit par le discours de Marine Le Pen s’explique par un fond commun de représentations structuré par un sentiment général d’« insécurisation ». La tension sociale est réelle, la révolte et la colère sont à leur comble parmi les ouvriers et le sentiment d’injustice gagne du terrain parmi la classe moyenne. Qu’est-ce qui a basculé dans l’opinion ?

 

Une nouvelle évolution vient d’abord parachever le mouvement de décrédibilisation croissante du pouvoir politique. L’idée se répand en effet selon laquelle le pouvoir réel et effectif serait non plus aux mains des politiques mais des marchés financiers, pendant que l’image d’un pouvoir sans partage détenu par l’oligarchie financière et confisqué à la sphère politique s’impose dans les milieux populaires. Le monde politique se trouve ainsi décrédibilisé non plus seulement au titre de son incompétence et de ses abus, mais au titre, désormais, de son impuissance. A cela s’ajoute l’idée d’une « Europe de la contrainte », qui démunit la politique nationale française face à la concurrence internationale. En sus des diktats des marchés financiers et des contraintes imposées par l’Europe s’ajoute encore la question de la dette. Dans les milieux populaires, l’endettement national est aussi compris par analogie avec l’endettement, ou plutôt le surendettement du foyer, dont la menace plane comme le spectre d’une catastrophe dont on ne peut pas se relever. Dans ces conditions, Marine Le Pen en dénonçant le carcan de la construction européenne et en défendant ardemment un retour au franc rencontre un public conquis.

 

Quant à la place que tient la question de l’insécurité dans les milieux populaires, il appert à l’analyse qu’elle constitue l’élément structurant d’un rapport au monde autour duquel s’organise l’expérience des catégories les moins favorisées. Certes ce thème de l’insécurité est largement instrumentalisé par pléthore de discours populistes. Reste que ces derniers ne rencontrent un écho que parce que la réalité à laquelle ils s’adressent y est disposée. Dans les milieux populaires, l’insécurisation (terme préférable à l’insécurité en ce qu’il permet de désigner un processus de dégradation de la sécurité sans tomber dans la caricature d’un monde qui aurait perdu toute règle) renvoie d’abord à l’insécurisation physique. Mais elle ne s’y réduit pas et concerne aussi le sentiment d’être dépossédé de sa culture et de ses valeurs face à la présence imposante des populations immigrées dans des zones d’habitation à forte concentration populaire. L’insécurisation se rapporte également aux inquiétudes économiques quant à la perte de pouvoir d’achat, d’emploi, d’argent, de salaire, mettant en péril la possibilité pour chacun d’être un acteur à part entière de la société. C’est finalement le contrat social lui-même qui apparaît comme fragilisé et qui constitue un nouveau registre de l’insécurisation. Le dérèglement d’une société qui sacrifie ses enfants serait le signe que la France est en train de sombrer…

 

Malgré le discrédit qui frappe le personnel politique en général, auquel s’ajoute l’image de sa connivence avec les milieux affairistes et financiers dont Nicolas Sarkozy constitue la figure emblématique, les milieux populaires sont bien loin de rejeter la politique comme mode d’action. La prochaine élection présidentielle apparaît à cet égard comme investie d’enjeux cruciaux. Dans cette conjoncture, Marine Le Pen bénéficie pleinement d’une dynamique anti-système dans laquelle s’inscrit l’idée que le clivage droite / gauche n’est plus pertinent. Le vrai clivage pour les milieux populaires se situerait aujourd’hui entre une offre politique volontariste, capable de reconquérir le pouvoir effectif contre l’hégémonie des marchés, et une offre politique par trop fataliste qui s’y plie. Dans cette logique, l’attente principale se préoccupe moins de compétence et de programme que de détermination, et d’affirmation de capacité d’action.

 

Le succès de Marine Le Pen dans les milieux populaires s’explique somme toute assez naturellement, en ce qu’elle semble disposer du monopole de la reconnaissance de l’expérience populaire. Mais la réponse à la demande populaire – demande légitime de sécurisation et de protection, qui ne cesse de prendre de l’ampleur au sein de la classe moyenne – n’est pas condamnée à être réponse une populiste. Croire cela, c’est signer la démission de la démocratie. La protection est une notion qui renvoie à un état social que la démocratie doit garantir.

 

 Il y a urgence à ce que les partis qui refusent de formuler des réponses populistes à des problèmes populaires formulent des réponses positives et pertinentes à la demande de sécurisation

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 15:49
Le Front national, tente d'empêcher Mediapart d'exercer son droit d'informer ses lecteurs, en attaquant le journal en diffamation. 
Mediapart, est un contre pouvoir nécessaire, il permet d'alerter les citoyens sur les agissements des pouvoirs politiques. 
Une fois encore lorsqu'un média informe sur les actions des personnalités politiques, ceux-ci décident d'aller en justice. Ces attaques en justice systématiques créent un climat d'intimidation entre le pouvoir politique et la presse libre.
Jeudi 18 juillet Mediapart publiait un article intitulé :
" Marine Le Pen en plein conflit d'intérêt au Parlement européen"
Dans cet article le journal en ligne explique contrat de travail à l'appuie que Louis Alliot le Compagnon de Marine Le Pen est embauché 5 006,95 euros brut. Une somme particulièrement généreuse, alors que Louis Aliot n'est ici employé qu'à temps partiel : 17,5 heure par semaine.  Selon les informations de mediapart, les services financiers de l'hémicycle ont demandé, dans un courrier daté du 25 juillet 2012, des explications à la présidente du FN sur le contrat, en s’appuyant sur l'article 43 d'un règlement du Parlement européen entré en vigueur en juillet 2009. Celui-ci stipule que l'enveloppe mise à disposition par le parlement, pour chaque eurodéputé, ne peut pas « financer les contrats permettant l'emploi ou l'utilisation des services des conjoints des députés ou de leurs partenaires stables non matrimoniaux ».
Jugeant le titre dangereux pour son poste, Louis ALLIOT a décidé de porter plainte pour diffamation, Marine Le Pen a, elle aussi l’intention de porter plainte jugeant les « accusations calomnieuses.
On comprend que le Front National n'apprécie pas d'être pris la main de le sac pour népotisme alors qu'il prend un malin plaisir à dénoncer les mêmes pratiques dans d'autres partis.
Cette tentative d'intimidation visant à faire taire le journal et à l'empêcher d'exercer son droit d'informer ne peut être acceptée. 
Il ne peut y avoir de démocratie sans liberté d'informer. 
Signons cet appel et diffusons le pour soutenir Mediapart contre le Front National.
  
  
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  • : Henri MOULINIER
  • : Espace de débat pour contribuer à l'élargissement du Front de gauche, la victoire de la gauche pour une réelle alternative au néolibéralisme et au capitalisme
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  • henri Moulinier
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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