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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 13:18
 
 

François Chesnais, membre du Comité scientifique d’Attac France, vient de publier un livre important, intitulé Les dettes illégitimes. Quand les banques font main basse sur les politiques publiques (Editions Raisons d’agir, 2o11). Un livre pédagogique dégageant les mécanismes financiers et bancaires à l’origine de la dette dite souveraine. Il indique aussi l’actualité d’une bataille européenne pour l’annulation des dettes illégitimes.

De nombreux pays européens : la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne, voire la France, auraient, nous dit-on, vécu « au-dessus de leurs moyens ». Parce qu’ils ne taxent pas la fortune et le capital et qu’ils ne luttent pas contre l’évasion fiscale vers les paradis fiscaux, les gouvernements se sont effectivement lourdement endettés auprès des fonds de placement étrangers, mais aussi des banques européennes. Celles-ci ont des bilans fragiles. Elles ont créé trop de crédit par rapport à leurs dépôts et fonds propres. Elles ont été sauvées à l’automne 2008. Elles exigent de l’être une seconde fois. Les politiques de rigueur budgétaire et de réduction salariale exigées par l’Union européenne, la BCE et le FMI sont socialement injustes. Elles enfoncent l’Europe dans la récession. Se pose ainsi la question de l’annulation des dettes publiques et dans la foulée celle de la socialisation des banques, BCE incluse. Certains plaident pour le rééchelonnement des dettes. Dans ce livre, c’est leur dénonciation qui est défendue.

Au printemps de 2010, les grandes banques européennes, au premier chef les banques françaises et allemandes ont convaincu l’Union européenne et la BCE, que le risque de défaut de paiement de la dette publique de la Grèce mettait leur bilan en danger. Elles ont demandé d’être mises à l’abri des conséquences de leur gestion. Les grandes banques européennes ont été fortement aidées à l’automne 2008 au moment où la faillite de la banque Lehman Brothers à New York a porté la crise financière à son paroxysme. Depuis leur sauvetage, elles n’ont pas épuré tous les actifs toxiques de leurs comptes. Elles ont pourtant continué à faire des placements à haut risque. Chez certaines le moindre défaut de paiement signifierait la faillite. En mai 2010, un plan de sauvetage a été monté, avec un volet financier et un volet d’austérité budgétaire drastique et de privatisation accélérée : fortes baisses des dépenses sociales ; diminution de traitements des fonctionnaires et réduction de leur nombre ; nouvelles atteintes aux systèmes des retraites, que ceux-ci soient par capitalisation ou par répartition. Les premiers pays, tels la Grèce et le Portugal, à les avoir appliquées ont été pris dans une spirale infernale dont les couches populaires et les jeunes sont les victimes immédiates. Elle concerne de mois en mois un nombre plus important de pays en Europe occidentale et méditerranéenne, après avoir ravagé les pays baltiques et balkaniques. C’est aux travailleurs, à la jeunesse et aux couches populaires les plus vulnérables qu’on impose le coût du sauvetage du système financier européen et partant du système mondial.

 

 

Les bonnes feuilles de ce livre de François CHESNAIS

http://www.contretemps.eu/lectures/bonnes-feuilles-%C2%AB-dettes-ill%C3%A9gitimes-%C2%BB-fran%C3%A7ois-chesnais

Présentation du livre par les Editions Raisons d'agir"

http://www.homme-moderne.org/raisonsdagir-editions/

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 16:56

Geneviève Azam, Jacques Cossart, Thomas Coutrot, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, Catherine Samary et Aurélie Trouvé, membres du Conseil scientifique d'Attac, s'inquiètent de la fortune rencontrée par la «démondialisation», qui induirait la suspension des logiques de coopération nécessaires au progrès des droits sociaux sans résoudre aucune des crises actuelles.

La violence de la crise mondiale et l'échec des politiques néolibérales aggravées font fuser de partout des propositions en apparence iconoclastes. La mondialisation néolibérale reposant sur la libre circulation des capitaux et la financiarisation du monde, les désastres provoqués par ces politiques ont suscité l'émergence à la fin des années 1990 d'un mouvement initialement qualifié par les médias d'«antimondialiste», qui, en mûrissant, s'est lui-même rebaptisé «altermondialiste». Mais l'apparition récente de la thématique de la «démondialisation» risque de nous ramener beaucoup plus de dix ans en arrière.

La «démondialisation» est un concept à la fois superficiel et simpliste.

°  Superficiel parce que, à la racine de la financiarisation mondialisée, il y a les décisions de forces sociales et de gouvernements nationaux, décidés à remettre en cause partout les droits sociaux. L'oligarchie n'est pas étrangère, l'ennemi n'est pas le travailleur chinois.

°  Simpliste car les réponses à la crise nécessitent «plus de mondialisation» dans certains domaines et «moins de mondialisation» dans d'autres, mais exigent surtout une mutation radicale de la logique même de la mondialisation (alter-mondialisation)...

- D'un côté, il faut évidemment réduire les flux de marchandises et de capitaux, et relocaliser les systèmes productifs. Pour des motifs sociaux: stopper la concurrence entre travailleurs et paysans du monde, valoriser la diversité des savoirs et des pratiques sociales, nourrir les populations et assurer la souveraineté alimentaire. Pour des motifs écologiques: réduire les émissions de CO2, diminuer la pression sur les ressources naturelles et leur pillage. Pour des motifs politiques: retrouver des formes de démocratie proche des citoyens.

- Mais, de l'autre, il faut plus de coopération européenne et mondiale dans bien des domaines à mutualiser: sauvegarde des écosystèmes, gestion et répartition des ressources rares qui font partie des biens communs (eau, terre, énergie, alimentation, savoirs, techniques, médicaments...), mondialisation des droits sociaux par l'application des conventions de l'Organisation internationale du travail... Les révolutions arabes, leur écho en Europe et ailleurs, montrent à nouveau la nécessité de l'internationalisation des luttes, portées partout par les mêmes aspirations à la justice et à la démocratie. Ce n'est pas «la mondialisation» que nous rejetons, mais la mondialisation néolibérale et capitaliste, telle qu'elle est organisée par les intérêts des firmes multinationales, les «marchés» et les grandes puissances.

Nous affirmons qu'il faut en finir avec cette idée absurde selon laquelle le FN poserait les bonnes questions (contre le «mondialisme») mais n'apporterait pas les bonnes réponses. Le FN ne propose pas les bonnes réponses parce qu'il ne pose pas les bonnes questions. Le retour à des régulations essentiellement nationales ne résoudrait aucun des problèmes qui se posent aujourd'hui à nous.

La crise sociale?

Le chômage incompressible, la précarité généralisée, la destruction progressive du droit du travail, de la protection sociale et des services publics au sein des pays développés, ne sont pas d'abord imputables aux pays émergents mais aux politiques systématiques amorcées à la fin des années 1970 lorsque les classes dominantes ont entrepris de rétablir la rentabilité des capitaux.

    L'effondrement de la part salariale dans la valeur ajoutée s'est produit pendant la décennie 1980, bien avant que la Chine devienne l'atelier du monde. On ne renversera pas le dogme de la «création de valeur pour l'actionnaire» en commençant par des droits de douane contre la Chine mais par une redistribution des richesses dans nos pays et entre pays.

 La réduction des inégalités passe au plan mondial par l'annulation des dettes des pays pauvres et la reconnaissance de la dette écologique; à l'échelle européenne, par l'instauration de véritables transferts budgétaires vers les pays moins développés; au plan national, par une réforme fiscale instaurant un revenu maximum et une forte progressivité de l'impôt. La «démondialisation» n'apporterait rien à l'affaire.

La crise européenne?

Certains économistes de gauche pensent que la solution passe par une sortie de l'euro et une dévaluation du franc retrouvé.

Le FN rebondit sur ces propositions, adoptant le scénario et même le tempo proposés. Nous pensons que ces projets ne peuvent qu'accentuer les difficultés au lieu de les résoudre.

Une monnaie nationale ne protège ni du néolibéralisme, ni de la spéculation, ni du productivisme: a-t-on vu quelque gouvernement britannique s'opposer au néolibéralisme du fait qu'il disposait de la livre sterling? Le franc, la livre ou la lire étaient-ils des boucliers contre les attaques spéculatives? Et le capitalisme appuyé sur les «États souverains» n'a-t-il pas produit un modèle de consommation destructeur, pillé les pays du Sud et creusé la dette écologique du Nord? La Banque de France, qui ne fait plus d'avances au Trésor public depuis 1973, mènerait-elle par nature une politique plus sociale que la Banque centrale européenne?

Surtout, à l'heure d'une crise aussi grave, le déferlement de politiques unilatérales tournerait le dos définitivement à une coopération entre les peuples. Une dévaluation unilatérale ne ferait qu'enclencher des mesures de rétorsion et une aggravation de la guerre économique entre pays européens. Au moment où les convergences des résistances et des initiatives populaires mettent au contraire en évidence la nécessité de décisions européennes fortes en matière de fonds tournés vers la recherche, l'éducation, la santé de base, les grandes infrastructures de transports publics, la transition énergétique...

Les partisans de la démondialisation présentent celle-ci comme la condition d'une réindustrialisation. Mais un véritable projet émancipateur ne peut se contenter de vouloir réindustrialiser sans examiner le contenu des projets industriels pour qu'ils s'insèrent dans une reconversion d'ensemble du modèle de développement. Il est impossible de revenir au capitalisme d'après-guerre, fondé sur des gains de productivité très élevés désormais hors d'atteinte et sur le pillage des ressources non renouvelables, surtout dans le Tiers-monde.

Nous ne croyons pas que le retour au national résoudrait la crise de la démocratie car celle-ci est profondément enracinée dans des mécanismes qui, y compris au niveau national, écartent les citoyens des décisions qui les concernent. La démocratie doit se construire partout où les pouvoirs de décisions déterminent notre existence, c'est-à-dire du local au mondial, même si évidemment le niveau national garde toute son importance.

S'il est urgent de «révolutionner» la maison Europe, il faut commencer par le commencement: s'attaquer au pouvoir du capital en restreignant sa liberté de mouvement, refonder la fiscalité, les services publics, la protection sociale, le travail décent; s'attaquer au productivisme et à ses variantes. Les mobilisations sociales contre l'austérité qui montent en Europe sont un levier pour engager une véritable transformation de la société. Il sera alors nécessaire, pour le ou les gouvernements voulant rompre avec le néolibéralisme, de briser le carcan des traités européens, au besoin en menaçant de faire voler en éclats cet euro-là, de manière concertée avec d'autres peuples et mouvements sociaux. Mais cela n'aura aucunement le même sens que le repli national qui se profile derrière la notion de démondialisation.

Nous tirons la sonnette d'alarme parce que les politiques d'austérité, aggravant la crise, mènent les sociétés au bord de l'explosion: Grèce, Portugal, Espagne, Irlande. Demain, Belgique, Italie, France? C'est dans ces moments d'extrême tension que les politiques brunes se fraient un chemin sous les déguisements les plus divers. La guerre commerciale et monétaire aggraverait la concurrence entre les États et détruirait l'idéal de solidarité que doit porter tout projet progressiste. Qui osera proposer la démondialisation et le repli national aux participants du Forum social mondial, aux jeunes en lutte sur la Place Tahrir ou à la Puerta del Sol? Bien au contraire, la conquête nécessaire de la souveraineté démocratique au plan national doit s'articuler à la construction de mouvements sociaux et citoyens européens et internationaux, qui seuls permettront d'éviter que les conflits sociaux ne soient détournés vers des logiques de rivalités nationales et identitaires.

 

Lire la suite sur Mediapart

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Eléments de réflexion complémentaires sur le blog de Jean-Marie Harribey:

http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2011/06/16/la-demondialisation-heureuse-elements-de-debat-et-de-reponse-a-frederic-lordon-et-a-quelques-autres-collegues/

 

 

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 14:08

Le FMI joue un rôle décisif dans la régulation – ou plutôt l’absence de régulation – de la finance internationale. C’est pourquoi l’association Attac a décidé de proposer une candidature pour succéder à Dominique Strauss-Kahn.

Aurélie Trouvé, 31 ans, est maître de conférences en sciences économiques et coprésidente d'Attac depuis quatre ans. Elle est spécialiste des marchés agricoles, actuellement l’un des domaines de prédilection de la spéculation financière internationale. Elle bénéficie du soutien technique et politique du Conseil scientifique d’Attac, qui comporte de nombreux économistes spécialistes des questions financières. Si elle ne bénéficie pas encore du soutien officiel d’États, sa candidature suscitera l’intérêt de tous ceux, gouvernants ou citoyens, qui désirent remettre l’industrie financière à sa place, celle de soutien aux initiatives de l’économie réelle.

Depuis l’éclatement de la crise financière en 2008, ni le G20, ni le FMI, pas plus que le comité de Bâle ou les autorités nationales de régulation financière, n’ont pris de mesures pour réduire significativement l’instabilité des marchés financiers internationaux. La spéculation fait aujourd’hui rage sur les matières premières et les titres des dettes publiques.

Avec Dominique Strauss-Kahn, la politique du FMI a consisté, comme par le passé, à défendre inconditionnellement les intérêts des créanciers des États endettés, en imposant à ces derniers des plans d’austérité brutaux : Hongrie, Ukraine et Lettonie en 2008, Islande en 2009, Grèce, Espagne, Portugal, Irlande en 2010… Les banques et les fonds d’investissement sont les principaux bénéficiaires de politiques qui détruisent les solidarités sociales et mènent l’Union européenne au bord du gouffre.

Tout indique que Christine Lagarde fera encore pire que Dominique Strauss-Kahn. Christine Lagarde a été à la tête d'une technostructure du Ministère de l'Economie (Direction Générale du Trésor et Direction du Budget), composée de fonctionnaires ultralibéraux acquis aux intérêts financiers. C'est ainsi que la France a refusé en 2010 de soutenir l'Allemagne sur la question de l'interdiction de la spéculation sur les CDS (vente à nu à découvert). Les représentants de la France à Bruxelles ont toujours freiné les maigres initiatives de la Commission sur la régulation financière. Sur la question de la taxation des transactions financières, malgré le discours apparemment offensif de Nicolas Sarkozy, le ministère de Christine Lagarde s'est toujours refusé à produire des notes et études préparant une décision, et la France ne s'est jamais engagée réellement auprès de ses partenaires de l'Union européenne ou de l'Eurogroupe.

Aurélie Trouvé propose une réorientation fondamentale du FMI, partant du principe que la stabilité financière mondiale est un bien public qui doit être démocratiquement géré par la communauté internationale dans son ensemble. Son programme pour le FMI comporte donc :
- l’arrêt des plans d’austérité, et la mise en place d’une taxe sur les transactions financières et d’une stricte régulation des transactions sur les produits dérivés
- la coordination des politiques économiques au plan international, amenant les pays présentant des déséquilibres excessifs (Chine, Allemagne, Japon du côté des pays excédentaires, États-Unis du côté des pays déficitaires) à se rééquilibrer de façon coordonnée par des ajustements des taux de change ainsi que des politiques budgétaires et salariales actives ;
- le développement d’une monnaie internationale basée sur un panier des principales devises, comme alternative au dollar ;
- l’émission de Droits de tirage spéciaux pour aider les pays en difficulté durant la période de réduction des déséquilibres internationaux ou face à des chocs conjoncturels imprévus ;
- la démocratisation du FMI, par l’élargissement de son Conseil d’administration à tous les pays de la planète et l’intégration du FMI dans le système onusien, avec une voix pour chacun des 187 pays membres du Fonds : il s’agit d’en finir avec le pouvoir exclusif des grandes puissances.

C’est sur cette base qu’Attac a envoyé hier 1er juin 2011 au FMI la candidature officielle de Mme Aurélie Trouvé, 31 ans, économiste. Toute candidature doit être présentée par un des gouverneurs et administrateurs du FMI. L'association Attac compte sur le fair play de Christine Lagarde, actuel gouverneur du FMI pour la France.

 

Attac France,

Paris, le 2 juin 2011

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Pour soutenir cette candidature: votre signature

     www.france.attac.org/soutenez-la-premiere-candidature-altermondialiste-la-tete-fmi

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Candidature FMI Aurélie Trouvé : Lettre ouverte à Mme Lagarde
Madame la Ministre Christine Lagarde,
Ministre de l'Économie,
des Finances et de l'Industrie
139, rue de Bercy
75572 Paris cedex 12
 
Paris, le 9 juin 2011

Madame la Ministre,

Je tiens à vous informer personnellement que j'ai fait acte de candidature à la direction générale du FMI.

Cette institution importante joue aujourd'hui à mon sens un rôle négatif pour la stabilité économique et financière mondiale, contrairement à sa vocation initiale et à ses statuts. Après avoir sans relâche prôné la dérégulation et la libéralisation des marchés de capitaux, après avoir soumis de nombreux pays du Sud à des cures d'austérité inefficaces et injustes
destinées avant tout à préserver les intérêts des créanciers, le FMI exerce aujourd'hui son magistère néfaste en Europe, aux dépens de la Hongrie, de l'Ukraine, de la Lettonie, de la Grèce, de l'Islande, de l'Irlande, du Portugal et bientôt de nombreux autres pays.

Ma candidature, présentée initialement par l'association Attac, que je co-préside, vise à mettre le FMI au service non plus de l'industrie financière et des créanciers, mais de l'économie réelle et des besoins sociaux. Elle vise surtout à stimuler le débat social autour des missions et de l'action du FMI, débat que comme moi vous jugez, je n'en doute pas, de plus en plus indispensable alors que cette institution joue un rôle grandissant en Europe.

Attac a initié un comité de soutien pour recueillir l'appui des citoyens, et des milliers de signatures affluent de nombreux pays. Mais je ne peux pas mobiliser les ressources de l'Etat français pour faire le tour du monde en défense de ma candidature. Je ne sollicite de votre part qu'une seule démarche : celle de présenter ma candidature, sans nécessairement la soutenir, au conseil d'administration du FMI. Ses statuts prévoient en effet, comme vous le savez, que tout candidat à la direction générale doit être présenté par au moins un gouverneur du Fonds.

Par ce geste, vous montrerez l'importance que vous attachez au débat démocratique autour de l'institution que vous aussi aspirez à diriger. Nous aurons alors l'occasion de confronter nos points de vue - le mien s'inspirant de la réflexion collective approfondie menée de longue date par la société civile internationale.

Confiante dans votre attachement au pluralisme et au débat d'idées, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, mes salutations altermondialistes.

Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac

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A tous ceux qui ont bien voulu soutenir la proposition d'Attac, pour une candidature d'Aurélie Trouvé à la direction du FMI : merci à vous !
Notre initiative a rencontré un large écho en France et dans le monde. Nous voulions casser le discours ambiant sur les soi-disant vertus du FMI et de la candidature de Christine Lagarde. Sans surprise, cette fidèle représentante des intérêts des banques a refusé de présenter ma candidature au Conseil d'administration du FMI. Mais l'impact de notre proposition, les milliers de signatures de soutien recueillies en quelques heures, l'écho dans l'opinion publique le prouvent : les citoyens en ont assez des remèdes imposés depuis trente ans par le FMI, au Sud comme au Nord. Ils en ont assez de payer la crise à la place de la finance et de subir des plans d'austérité drastique, tandis que les profits des banques et des grands détenteurs de capitaux repartent de plus belle. Dette, austérité, privatisations, liberté pour la spéculation : trop, c'est trop. Nous avons des propositions pour en sortir, qui deviennent chaque jour plus crédibles.
 Puisque je ne prendrai pas la direction du FMI...

 c'est par l'action citoyenne que nous continuerons de dénoncer ses politiques libérales et de revendiquer, en premier lieu, l'arrêt des plans d'austérité, l'annulation partielle des dettes publiques, la régulation drastique et la mise à contribution de la finance, la démocratisation du FMI et de toutes les instances de décision internationales. En Europe, les “indignés” se multiplient, exigeant une “vraie démocratie, maintenant!” contre les injonctions de l'Union européenne et du FMI. Nous sommes à leurs côtés, comme le 19 juin contre             le « pacte pour l'euro ». Et nous vous appelons se vous mobiliser face au G20 de Cannes début novembre, où Nicolas Sarkozy se pavanera encore aux côtés des grands de ce monde. Le G20 est le grand ami des banques et de la finance, c'est lui qui a contribué à relancer le FMI tel qu'il est, c'est le nouveau directoire d'un monde dirigé par la finance. Sa réunion aura lieu cette année en France, il n'est pas question de le laisser tranquillement prendre ses décisions dans le dos des peuples.
 
pour Attac,
Aurélie Trouvé

Les campagnes d’Attac France :
http://www.france.attac.org/
Pour rejoindre Attac : http://www.france.attac.org/adherer

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 06:49

 

Pétrole: les spéculateurs font flamber le prix des carburants et du fuel de chauffage!

C'est lourd pour les ménages!! Trop lourd et scandaleux.

 Certes les "pays émergeants" augmentent leur demande de pétrole. Mais l'Etat se sert en % de TVA et autre TIPP (Taxe sur les Produits Pétroliers): 61% pour l'essence, soit au total 60% du prix du super SP 95 ( voir ci-dessous le schéma) !

 

Cela n'explique pas tout

Le même Etat sarkozien, en définitive, ne fait rien. Il se contente d'en appeler à notre responsabilité de consommateurs en faisant jouer ... la concurrence, chère aux libéraux! Il refuse même un tarif "social"!

Mais pourquoi les prix du super sans plomb ont-ils dépassé le record de 2008 alors que le prix du baril (159 litres) demeure nettement en dessous du pic de 140 dollars qu'il avait atteint en 2008 ( voir le graphique ci-dessous)?

N'est-ce pas un "abus", pour reprendre le terle de Christine Lagarde, Ministre de l'Economie?

Oui, il faut chercher du côté de la spéculation.

L'article de Pierre Ivora permet de comprendre les mécanismes de cette spéculation tous azimuts

H Moulinier

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  Pétrole, prix et spéculation 001

 

Bourses en hausse, boom des matières premières... Disposant d’importantes liquidités grâce à la générosité des États, banques et fonds spéculent plutôt que de financer la reprise. Au risque de relancer la crise encore plus gravement.

Les places financières se redressent, elles flambent en Asie ; les marchés obligataires gonflent au rythme de l’endettement des États ; les prix de matières premières repartent vers les hauteurs... La spéculation est de retour et intervient alors que la croissance de l’activité économique reste indécise. Quelle en est la raison et qui tire les ficelles ? La relance rapide et massive de la spéculation a au moins trois raisons. ° Une masse considérable de capitaux financiers, ce sont les munitions

° L’opportunité de réaliser des profits élevés, c’est l’occasion

° Une demande de biens ou de titres plus forte que l’offre, ce sont les cibles de la spéculation.

Côté munitions
Les facilités de crédit offertes par les banques centrales afin de sauver le système financier international et les aides octroyées par les États sans condition de résultats en matière d’emploi et de développement humain ont fourni une masse considérable de liquidités aux banques et aux intervenants financiers. Selon le FMI, le gonflement des budgets publics des principales puissances devrait être de l’ordre de 5 000 milliards de dollars (3 400 milliards d’euros) d’ici à la fin de 2010. Banquiers et investisseurs n’ont pas utilisé toutes ces ressources pour relancer leurs crédits à l’activité réelle, ils ont spéculé. C’est particulièrement vrai aux États-Unis. Grâce au rôle de clé de voûte du dollar au sein du système monétaire international, ces derniers peuvent emprunter massivement à l’extérieur et placer leurs fonds un peu partout.

Côté opportunités
Elles sont de plusieurs ordres. En premier lieu, il y a celles dues à des différences de croissance, de taux d’intérêt entre zones à l’échelle planétaire, de cours monétaires. Le mécanisme est simple. Une banque emprunte de l’argent à la Banque centrale des États-Unis, d’Angleterre ou à la BCE, à des taux très faibles (entre 0 et 1,5 %), et achète des emprunts d’État, des bons du Trésor qui lui rapporteront entre 3 % et 4 %.

Le spéculateur, qui anticipe par exemple la baisse du dollar, décide d’en vendre à terme ; si la baisse a effectivement lieu, il lui suffira d’acheter, le jour de l’échéance, des dollars à un cours inférieur (le cours au comptant) pour les vendre à un cours supérieur (le cours convenu lors de la passation du contrat à terme). Il peut faire l’inverse, en spéculant sur la hausse de l’euro. Les investisseurs tentent aussi de tirer parti du rebond de croissance de pays émergents en investissant dans des bourses asiatiques ou dans les pays producteurs de matières premières. En second lieu, le redémarrage d’opérations financières destinées à prendre le contrôle de grands groupes (les OPA) ouvre de nouvelles opportunités de spéculation sur les titres. On achète des actions de l’attaquant ou de l’attaqué dans la perspective d’une plus-value et on contribue, par là même, à faire monter le soufflet boursier. En troisième lieu, on constate que, dans la crise, pour relancer leurs profits, les grandes entreprises s’efforcent de relancer leurs activités en réduisant leurs effectifs. Ainsi, aux États-Unis, la productivité apparente du travail se redresse. Conséquence : le taux de chômage atteint les 10 %, mais la rentabilité se relève légèrement. Des fonds sont ainsi disponibles pour la spéculation.

Côté cibles
Outre les actions et obligations, elles sont principalement constituées par deux matières premières : le pétrole et l’or. La responsabilité des États les plus puissants et des grandes banques centrales est écrasante. C’est dans la mesure où ils ont ouvert, sans critères d’utilité sociale, les vannes du crédit que les banques et les spéculateurs réalisent des bénéfices inattendus. Qui en profite ? Au côté des banques, les différents fonds (de pension, privés, spéculatifs). Il est possible que cette situation contribue à relancer la crise de manière encore plus grave : le krach des dettes privées intervenu (crédits immobiliers, produits dérivés, etc.) risque de se prolonger sous la forme d’un krach de la dette publique, l’excès d’endettement des États devenant insupportable dans un contexte de croissance poussive de l’activité et d’explosion du chômage.

Pierre Ivorra

Journaliste - L'Humanité du 16/1/2011

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 11:39



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French: The Most Productive People In The World

John Carney | Aug. 20, 2009, 1:01 PM | 94,811 | comment300


Read more:
http://www.businessinsider.com/are-the-french-the-most-productive-people-in-the-world-2009-8#ixzz1C26qOu6H

 

A new survey from UBS has shown that the French continue to work the least amount of hours per year in the world. Once again, the French have blown away the competition.

People work an average of 1,902 hours per year in the surveyed cities but they work much longer in Asian and Middle Eastern cities... People in Lyon and Paris, by contrast, spend the least amount of time at work according to the global comparison: 1,582 and 1,594 hours per year respectively.

Upon seeing this data, some might criticize the French for being lazy, but that misses the point completely. The real message here is that the French are likely some of the most productive people in the entire world.

Think about it. Nationmaster ranks France as #18 in terms of GDP per capita, at $36,500 per person, yet France works much less than most developed nations. They achieve their high standard of living while working 16% less hours than the average world citizen, and almost 25% than their Asian peers as per UBS. Plus, if you visit France you'll also realize that their actual standard of living is probably much higher than GDP numbers would indicate.

Thus, if one were to divide France's GDP per capita by actual hours worked, you'd probably find that the French are achieving some of the highest returns on work-hours invested. Labor Alpha, if you will.

We can actually calculate this Labor Alpha using statistics from Nation Master.

France has $36,500 GDP/Capita and works 1,453 hours per year. This equates to a GDP/Capita/Hour of $25.10. Americans, on the other hand, have $44,150 GDP/Capita but work 1,792 hours per year. Thus Americans only achieve $24.60 of GDP/Capita/Hour.

This puts the French Labor Alpha at about $0.50 GDP/Capita/Hour over the US. It may sound small at first, but add that up across millions of people, and a few decades. Now you've built a lesson for the rest of the world to learn.

Winning is not about working hard. It's about working smart... and less. As the French know well.

Additional reporting by Kamelia Angelova.

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Read more:
http://www.businessinsider.com/are-the-french-the-most-productive-people-in-the-world-2009-8#ixzz1C272yCI0


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Traduction (anglais > français)

Français: Les personnes les plus productifs au monde
John Carney | 20 août 2009,

 Lire la suite: # http://www.businessinsider.com/are-the-french-the-most-productive-people-in-the-world-2009-8 ixzz1C26qOu6H
 
Une nouvelle enquête de l'UBS a montré que les Français continuent à travailler le moins d'heures par année dans le monde. Encore une fois, les Français ont emporté la concurrence.

Les gens travaillent une moyenne de 1.902 heures par an dans les villes étudiées, mais elles travaillent beaucoup plus longtemps en Asie et au Moyen-villes de l'Est ... Les gens de Lyon et à Paris, en revanche, qui consacrent le moins de temps au travail en fonction de la comparaison globale: 1.582 et 1.594 heures par an respectivement.

En voyant ces données, certains pourraient critiquer le français pour être paresseux, mais qui rate la cible complètement. Le message central est que les Français sont probablement quelques-unes des personnes les plus productives dans le monde entier.

Pensez-y. NationMaster classe la France en tant que n ° 18 en termes de PIB par habitant, à 36.500 $ par personne, et pourtant la France travaille beaucoup moins que la plupart des pays développés. Ils atteignent leur niveau de vie élevé tout en heures de travail 16% de moins que le citoyen du monde en moyenne, et près de 25% que leurs homologues asiatiques, par UBS. De plus, si vous visitez la France vous aussi rendre compte que leur niveau de vie réel est probablement beaucoup plus élevé que les chiffres de son PIB.

Ainsi, si l'on divise le PIB de la France par habitant selon les heures effectivement travaillées, vous constaterez probablement que les Français sont la réalisation de certains des plus hauts rendements sur les heures de travail investi. Travail Alpha, si vous voulez.

Nous pouvons en fait calculer ce travail Alpha en utilisant les statistiques de la Nation Master.

La France a 36.500 $ de PIB / habitant et travaille 1453 heures par an. Cela équivaut à un PIB / habitant / Heure de 25,10 $. Américains, d'autre part, ont $ 44 150 PIB / habitant, mais 1.792 heures de travail par an. Ainsi les Américains ne atteindre 24,60 $ de PIB / habitant / Heure.

Cela met les Français du travail Alpha à environ $ 0,50 PIB / habitant / heure sur les États-Unis. Cela peut sembler petit au début, mais ajoutent que un peu partout des millions de personnes, et quelques dizaines d'années. Maintenant que vous avez construit une leçon pour le reste du monde pour apprendre.

Gagner n'est pas de travailler dur. Il s'agit de travailler à puce ... et moins. Comme les Français savent bien.

Reportage additionnel par Kamelia Angelova.

 

 

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 08:28

Taxer les transactions financières : en parler ou le faire ?

« La France est favorable à une taxe sur les transactions financières » a répété ce matin le Président Sarkozy lors de sa présentation des objectifs de la Présidence française du G8-G20.


Pour Attac la mise en place d'une telle taxe ne saurait attendre une énième étude ou un nouveau rapport, comme le propose le Président, qui va confier une mission à une personnalité "de la société civile". De nombreuses études de faisabilité ou d'impact existent déjà, c’est la volonté politique qui manque.

Une taxe d’un niveau significatif sur les transactions financières est non seulement possible, mais indispensable, dès maintenant, pour réduire drastiquement la spéculation financière et pour financer la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique. La France et ses partenaires européens ont les moyens de l'instaurer dans la zone euro dès qu’ils le décideront.


Depuis 2008, la France n'a rien mis en œuvre pour désarmer la finance

Mais Nicolas Sarkozy et ses collègues européens, avec le FMI, font aujourd'hui payer aux citoyens les dérives de la finance par des coupes sombres dans les dépenses sociales, des pertes d'emploi, le démantèlement des services publics.

Depuis 2008, la France n'a rien mis en œuvre pour désarmer la finance. Elle lui a même donné des gages en adoptant une réforme des retraites payée par les seuls salariés.

  Comment croire qu'elle fera mieux au G20, où elle devra composer avec 19 interlocuteurs aux intérêts divergents? Alors même qu’au sein de l'Union européenne - représentée au G20 - la France défend sans relâche une orientation néolibérale ? Il est permis d’en douter puisque le président français s’est à nouveau déclaré hostile à tout contrôle des mouvements de capitaux, qui est précisément l'objectif premier d'une vraie taxation.

Des propositions bien en deça des attentes et des urgences!
Plus largement les propositions de la Présidence française pour le G20 en 2011 sont bien en deçà des attentes et des urgences.

 Il faudrait interdire les paradis fiscaux et les fonds hautement spéculatifs ainsi
que la spéculation sur les produits agricoles, séparer les banques d'investissement et de dépôt, limiter drastiquement les rémunérations des banquiers et traders, proposer la mise en place d’une monnaie
mondiale de coopération...



Concernant la « gouvernance mondiale », le quarté gagnant annoncé par Nicolas Sarkozy ne laisse guère d’illusions sur ses intentions: une nouvelle organisation sur l'environnement, une organisation agricole unique, mais surtout le FMI pour surveiller et l'OMC pour enrayer tout écart au dogme du libre-échange.

 

 Aucune mention des Nations unies

 Belle leçon de démocratie et de « respect du droit des peuples à se gouverner eux mêmes », selon ses propres termes. Les Nations unies restent pour Attac le seul cadre légitime pour mettre en place une régulation mondiale de la finance, de l’économie et de l’écologie.

Attac France,
Paris, le 24 janvier 2011
http://www.france.attac.org/spip.php?article12158

Pour en savoir plus :
- G20 : Les peuples avant la finance !
http://www.france.attac.org/spip.php?article12059
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Taxe sur les
transactions financières
http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique99

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 11:47
 Jérôme Kerviel a été condamné à 3 ans fermes et 5 milliards d’euros d’indemnités ; la Société Générale, non seulement lavée de toute faute, mais présentée en victime. Le scandale est énorme. Jamais aucune multinationale, aucun PDG, aussi criminels soient-ils, n’ont été condamnés aussi lourdement que le lampiste Kerviel.
  

 ° Catastrophe de Bhopal (20 000 morts) : 400 millions de dollars d’indemnités à la charge d’Union Carbide.  °Marée noire de l’Erika : Total a payé 92 millions d’euros d’indemnités.

° Catastrophe d’AZF Toulouse (31 morts) : 2 milliards d’indemnités, sans même une condamnation.

° Seul le fonds d’indemnisation des travailleurs forcés du nazisme a atteint les 5 milliards d’euros, dont la moitié seulement à la charge des groupes industriels et bancaires allemands.

 

Plus récemment, les banques internationales ont provoqué une crise financière qui a coûté des milliers de milliards de dollars et d’euros aux contribuables (les plans de sauvetage) et aux populations (le coût de la récession), provoquant une flambée du chômage et de l’austérité en Europe et aux Etats-Unis. Banquiers, PDG de fonds spéculatifs, « régulateurs » comme MM. Greenspan, Trichet et autres : aucun des responsables de cette dernière catastrophe n’a été inquiété.

Tous continuent à bénéficier de leurs bonus, stock-options, parachutes dorés, et – pour ceux qui ont cessé leur activités coupables – de leurs retraites-chapeaux. Pratiquement rien n’a été fait - malgré les fanfaronnades du G20 - pour empêcher que cela recommence.

 

La Société Générale ne pouvait pas ignorer les pratiques de ses traders, Kerviel compris.

Elle est la banque française la plus engagée dans les activités spéculatives à hauts risques, elle exige des rendements hallucinants à ses opérateurs : l’affaire Kerviel n’a pas éclaté par hasard à la Société Générale. Profitant des très faibles taux d’intérêt pratiqués par la Banque centrale européenne, la banque a réalisé 2,2 milliards d’euros de profits au seul premier semestre 2010. Notamment en achetant des obligations émises par les États grec, portugais et espagnol, qui doivent payer des taux d’intérêt exorbitants du fait de la spéculation. Jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

 

Quelle que soit la responsabilité de Jérôme Kerviel, celle de son employeur et du système financier en général est infiniment plus lourde. Ce jugement illustre jusqu’à la caricature la complaisance des institutions – tribunaux, gouvernements et Parlements – vis-à-vis des dérives désastreuses de la finance. Attac va redoubler d’efforts pour mobiliser les citoyens contre cette impunité scandaleuse. La finance doit être mise au service de la société : il faut socialiser le système bancaire et construire les alternatives aux banques prédatrices.

 

Attac France
Paris, le 6 octobre 2010

http://www.france.attac.org/spip.php?article11718

Photo : mossieu eric Flickr

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 13:30

Le Monde, jeudi 16 septembre 2010

Pourquoi nous sommes des économistes atterrés
Philippe Askenazy, CNRS ; Thomas Coutrot, conseil scientifique d'Attac ; André Orléan, CNRS, EHESS, président de  l'Association Française d'Economie Politique ; Henri Sterdyniak, OFCE.
 
La crise économique et financière qui a ébranlé le monde en 2008 n'a pas affaibli la domination des schémas de pensée qui orientent les politiques économiques depuis trente ans. Le pouvoir de la finance n'est pas remis en cause. En Europe, au contraire, les Etats, sous la pression des institutions européennes et internationales et des agences de notation, appliquent avec une vigueur renouvelée des programmes de réformes et d'ajustements structurels qui ont dans le passé montré leur capacité à accroître l'instabilité économique et les inégalités sociales.
Certes, les pouvoirs publics ont dû partout improviser des plans de relance keynésiens, et même parfois nationaliser temporairement des banques.
 Mais ils veulent refermer au plus vite cette parenthèse. Le logiciel "néolibéral" est toujours le seul présenté comme légitime, malgré ses échecs patents. Fondé sur un paradigme qui présuppose l'efficience des marchés notamment financiers, il prône de réduire les dépenses publiques, de privatiser les services publics, de flexibiliser le marché du travail, de libéraliser le commerce, les services financiers et les marchés de capitaux, d'accroître la concurrence en tout temps et en tout lieu...

L'Union européenne est prise dans un piège institutionnel.
 Les déficits publics ont explosé à cause de la crise financière. Mais pour les financer, les Etats se sont contraints à emprunter chèrement auprès d'institutions financières privées, qui obtiennent, elles, des liquidités à bas prix de la Banque centrale européenne (BCE). Les marchés ont donc la clé du financement des Etats.

Dans ce cadre, l'absence de garantie des dettes publiques par la BCE comme le manque de solidarité européen permettent le développement de la spéculation, d'autant que les agences de notation jouent à accentuer la défiance.

Pour rassurer les marchés, un Fonds de stabilisation de l'euro a été improvisé, mais surtout des plans drastiques et bien souvent aveugles de réduction des dépenses publiques ont été lancés à travers l'Europe. Les prestations sociales, des Pays-Bas au Portugal en passant par la France avec l'actuelle réforme des retraites, sont en voie d'être gravement amputées alors que se profile le spectre d'un chômage et d'une précarité persistants. Les fonctionnaires sont souvent touchés en priorité, y compris en France, où la hausse des cotisations retraite sera une baisse déguisée de leur salaire.

Mesures irresponsables
Le nombre de fonctionnaires diminue partout, menaçant le bon fonctionnement des services publics (éducation, santé...). Ces mesures sont irresponsables d'un point de vue politique et social, et même au strict plan économique, puisqu'elles vont maintenir les pays européens dans la récession.

La construction européenne elle-même est menacée. L'économie devrait y être au service de la construction d'un continent démocratique, pacifié et uni. Au lieu de cela, une forme de dictature des marchés s'impose partout.

Face à la crise sociale et à l'impuissance du politique, les tensions xénophobes s'attisent, souvent instrumentalisées par des dirigeants sans scrupules.

Qu'on l'interprète comme le désir de "rassurer les marchés" de la part de gouvernants effrayés, ou bien comme un prétexte pour imposer des choix idéologiques, la soumission sans débat à cette dictature n'est pas acceptable.
 Un véritable débat démocratique sur les choix de politique économique doit donc être ouvert en France et en Europe.

En tant qu' économistes, nous sommes atterrés de voir que ces politiques sont toujours à l'ordre du jour et que leurs fondements théoriques ne sont pas publiquement remis en cause. D'autres choix doivent être discutés. La crise a mis à nu la fragilité des évidences répétées à satiété par les décideurs et leurs conseillers. Il faut interroger ces fausses évidences, mal fondées scientifiquement. Les économistes doivent donc assumer leurs responsabilités.

La plupart des "experts" qui interviennent dans le débat public le font pour rationaliser les politiques actuelles de soumission des politiques économiques aux exigences des marchés financiers. Mais, à l'instar de celles qui l'on précédée, cette grande crise doit provoquer une refondation de la pensée économique. Nombre de chercheurs commencent d'ailleurs à s'y atteler dans le monde.

Issus d'horizons théoriques très différents, nous avons souhaité favoriser l'expression publique des nombreux économistes qui ne se résignent pas à voir un schéma "néolibéral" réaffirmé et jugent qu'il faut changer le paradigme des politiques économiques en Europe. Nous avons rédigé un "Manifeste d'économistes atterrés".

Nous espérons que notre initiative contribuera, avec d'autres, à vivifier la réflexion sur les alternatives aux politiques actuelles, qui menacent les fondements mêmes de l'idée européenne.

Pour signer le manifeste (version complète ci-dessous), écrire à cette adresse.
Le "fausses évidences" : 
                                           http://www.economistes-atterres.blogspot.com/
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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 13:07
LES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ VONT AUGMENTER POUR PERMETTRE LA CONCURRENCE !!!!

À TERME, L’USAGER PEUT S’ATTENDRE À DES HAUSSES SUBSTANTIELLES DE SA FACTURE, COMME CELA S’EST DEJA PRODUIT POUR LE GAZ.

NE LAISSONS PAS FAIRE !

Début juin 2010, les parlementaires auront entre les mains l’avenir du service public de l’électricité.

En effet, débutera dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi Nome, soit la Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité, concoctée par le gouvernement.
Le principe en est simple : constatant que la concurrence ne fonctionne pas - plus de 96 % des Français restent fidèles à l’opérateur historique (EDF) -, le gouvernement a décidé de la créer… artificiellement
. Si la loi passe, à partir du 1er janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses concurrents jusqu’à 25 % de sa production d’électricité.

Un véritable hold-up !

Les fournisseurs d ‘électricités vont se voir offrir un quart de la production, que les Français ont déjà payé avec leur facture, pour qu’ils puissent réaliser des profits, au seul bénéfice de leurs actionnaires.

C’est une première d’obliger une entreprise, dans le monde de la concurrence libre et non faussée, à céder une partie de ses atouts à des concurrents qui produisent peu ou pas du tout d’électricité.

 

Trois points cruciaux sont en question :

Point n° 1 : les tarifs
Les tarifs vont mathématiquement augmenter puisqu’il est reconnu que la concurrence ne peut s’exercer parce qu’ils sont trop bas. Quelque soit le prix de rachat, tous les fournisseurs chercheront à faire une marge. Des chiffres circulent déjà et les fournisseurs de tous bords se frottent les mains.
Cela touchera lourdement tous les usagers et risque de porter un coup supplémentaire au secteur industriel, déjà mal en point, quand on sait que le prix de l’électricité est un facteur important de localisation industrielle.
Déjà certains industriels annoncent que, dans ce cas de figure, ils préféreront transférer leurs usines dans des pays qui leur permettent une stabilité et une visibilité à long terme à un tarif intéressant, comme le Canada ou les Etats-Unis, voir d’autres pays d’Europe.
L’originalité de la France dans cette affaire, c’est d’accepter d’auto saborder son avantage compétitif, son système électrique.

• Point n° 2 : les investissements
Les fournisseurs profiteront de la manne nucléaire sans aucun investissement. On a vu ce que cela a donné il y a plusieurs années en Californie avec la grande panne électrique. Là-bas comme ailleurs, l’Etat s’est réapproprié le secteur. Quant à nous, nous privatisons à tour de bras !

• Point n° 3 : la clause de destination
La loi stipule que les fournisseurs accédant à la « rente nucléaire » devront justifier d’un portefeuille de clients équivalent sur le territoire national.
Tout le monde sait pertinemment que cette clause ne tient pas juridiquement, et qu’au moment opportun elle sera remise en cause et permettra à n’importe quel fournisseur d’aller spéculer partout en Europe.

Va-t-on finir par réaliser que la concurrence sur un produit qui ne se stocke pas et se transporte mal est une aberration ?
Le résultat de ce mauvais compromis risque de mettre à mal, non pas l’entreprise EDF mais toute l’organisation du secteur électrique.

 

La CGT des Mines et de l’énergie vous propose d’agir, en partageant les informations que vous venez de lire et/ou de voir, en participant au sondage ci-contre et en signant la pétition en ligne.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 08:40

Les élections passées, le printemps arrivant, les bourgeons et les ... mauvais coups arrivent!
G.D.F-Suez. a décidé, avec l'aval du gouvernement, d'augmenter de 9,7% en moyenne les tarifs réglementés du gaz

Tarifs ... réglementés, vous avez dit!!!
Cette décision est le fait d'un groupe livré au privé, à la domination de Suez, à la soif de dividendes des actionnaires de cette société.
Ce n'est pas la 1ère:
- Novembre 2005: +13,7%
-Mai 2006: +5,8%
-Janvier 2008: +4
-Avril 2008: +5,5%
- Août 2008 +5%
- Baisse de 11,3% en Avril 2009
- Ca repart avec ces 9,7% au 1er Avril 2010
Globalement, ça fait une belle hausse depuis 2004, écrit Sud-Ouest du 26/3/10: "en moyenne quelque 30% plus cher qu'n 2004"!!! A comparer avec les hausses quasi-nulles de notre pouvoir d'achat (salaires et pensions)

Un manque à gagner pour GDF-Suez?
Ce groupe fait valoir que le tarif réglementé n'aurait pas suivi la hausse du coût d'approvisionnement et qu'il aurait un "manque à gagner" de 2 millirds d'euros. Ce que  UFC-Que choisir ramène à 900 millions.
Mais cette hausse des tarifs réglementés est "paradoxale" selon Jean-Marie Chevalier, professeur à Paris-Dauphine ( S-O 26/3/10): "le marché du gaz connait une déprime certaines depuis 2009. La crise économique pèse sur la demande. Les découvertes de gaz non conventionnel piègés dans les schistes du continent nord-américains contribuent à accroître l'offre et à réduire les importations des Etats-Unis. Et la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires allemandes pourrait également contribuer à diminuer la demande etfaire pencher la balance du côté de l'offre" écrit Sud-Ouest.

La décision est prise par la Commission de régulation de l'Energie
Cette Commission est-elle bien "indépendante"? "C'est improbable", répond Caroline Keller, chargée de mission Energie à UFC-Que choisir. "Nous avons quand même le setiment qu'elle tient compte davantage de ce que dit GDF-Suez sur les contrats. On aimerait être un peu plus écoutés"!!! Nous aussi, les consommateurs, qui sommes aussi des consomm'acteurs!
Ls contrats d'approvisionnement en gaz sont à long terme, comme ceux avec la Sonatrach (Algérie) ou Gazprom (Russie). Le prix du gaz, tel qu'il est fixé dans ces contrats, suit les cours du pétrole brut et des produits pétroliers avec un décallage compris entre 6 mois et en an. "Or, écrit Sud-Ouest, après avoir baissé, les prix du pétrole ont remonté"!
Ces contrats à long terme doivent être renégociés! C'estce que cherchent à faire certains distributeurs de gaz.
Pourquoi, en effet, lier le prix du gaz au prix du pétrole, plutôt aux cours du pétrole, objets d'une spéculation à la hausse aujourd'hui, en l'espoir d'une reprises économique.

Cette hausse n'est pas acceptable!!!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

 

Quand les actionnaires se sucrent,

la facture est salée

 

 

Il y a des gens qui aiment les chiffres. Et d’autres qui les retiennent. Si celles et ceux qui se souviennent du score de la liste pour laquelle ils ont (éventuellement) voté aux régionales ne sont pas légion, je ne doute pas qu’une majorité des citoyens ait retenu

le chiffre de l’augmentation du gaz du 1

 

er avril : 9,7 %. Même s’ils ne bénéficient pas du gaz naturel à la maison.

Etant cadre à GDF SUEZ, je me suis retrouvé avec une flopée de sms et de courriels de la part de connaissances et d’ami-e-s avec des commentaires

persifleurs. Et à devoir répondre à des gros mots (racket, spoliation…), à diverses boutades

 

(c’est un poisson d’avril, ça va rentrer dans votre poche de privilégiés…) Durant le week-end qui plus est. Promis, juré, je n’avais décidé de rien.

Mes ami-e-s auraient dû capter que tout, désormais, est dans les mains de la direction du groupe GDF SUEZ, qui élabore la formule d’indexation et fixe les révisions de tarifs. Et que la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a pour seule mission de s’assurer que les calculs du groupe privatisé sont en conformité avec la formule imposée par les lobbyistes du groupe.

 

Bref que, débarrassé de la tutelle des pouvoirs publics, GDF SUEZ a grande latitude pour agir en faveur de ses intérêts et non de l’intérêt général.

Il m’a donc fallu « défendre » la multinationale du CAC 40, que certains nomment encore service public, pour faire illusion ou par auto-persuasion. J’ai dit à mes interlocuteurs qu’ils ont eu tort de ne retenir que ce chiffre : 9,7% (soit + 87

 

e par an en moyenne sur une facture de 900). Car s’ils disposent d’un contrat gaz naturel

pour la seule cuisson, c’est à une augmentation de 13,4 % du tarif régulé (on ne rit pas) à laquelle ils auront droit. Cela s’appelle la « segmentation de la clientèle », aux antipodes du service public et de l’un de ses principes fondateurs : l’égalité de traitement des

usagers. Pour que ces derniers s’y retrouvent dans leur budget, j’ai suggéré qu’ils réduisent le poids de leurs biftecks et de leurs spaghettis. Cela les a énervés : « Tu comprends, à ce prix-là, autant passer à l’électricité. » J’ai aussitôt averti mes collègues commerciaux dont le métier est de vendre du gaz avec pour seul horizon la concurrence, les marges et le business.

Ensuite, j’ai dit à mes correspondants qu’ils avaient été chanceux : GDF SUEZ avait réclamé cette augmentation plusieurs semaines auparavant, et l’organe technique et indépendant appelé CRE avait repoussé sa décision pour la prendre… le surlendemain

du 2e tour des régionales. « Quelques semaines d’augmentation en moins, c’est trop top». Cela n’a pas suffi à les calmer.

 

L’un d’eux, Jeune Impopulaire de l’UMP, est convenu que décaler cette mesure n’avait pas eu les effets escomptés sur le score de sa liste et sur la cote de Sarkozy (qui s’était engagé à ce que l’Etat reste actionnaire majoritaire à 70 % de Gaz de France.)

Ce même godelureau m’a soutenu que nous (le personnel, ses 35 h, son tarif préférentiel, son comité d’entreprise, ses primes…) coûtions cher à GDF SUEZ. Bref qu’il y a des privilégiés, ce qu’il n’est pas seul à penser : je connais des gens de « gôche » ou « apolitiques » qui professent cette idée depuis des lustres. Que le gaz soit cher ou bon marché.

C’est que le Jeune (Im) Populaire ne disposait pas des « éléments de langage »

 

(1) des dirigeants de GDF SUEZ et du gouvernement.

Selon le prêchi-prêcha officiel des années 2007-2008, l’augmentation des tarifs régulés (+40 % en 5 ans) du gaz était justifiée par la hausse des cours du pétrole. Le prix du baril de pétrole ayant entre temps fortement chuté (-37 % pour le baril et de -50 % pour le gaz en 2009 (2), la chanson de l’augmentation entonne cette fois un autre couplet : celui du coût des infrastructures de stockage et de transport, qui aurait explosé de 22 % en un an. Précisons que ces coûts, de même que les coûts d’investissement, ont toujours été pris en compte dans les tarifs de service public.

 

Oubliés: les dividendes aux actionnaires de GDF SUEZ

4 milliards

 

e versés aux actionnaires de GDF SUEZ en 2009, soit 40 % du déficit 2010 du système de retraites en France et 66 % du coût de la reconstruction d’Haïti

Quant aux privilégiés… Les dividendes versés aux actionnaires en 2009 par le seul groupe GDF SUEZ se sont élevés à 4 milliards

 

(3) captant 75 % du « résultat net consolidé» du groupe.

Pour donner une idée de ce que cela représente : le déficit actuel du système de retraites, tous régimes confondus, est estimé à 10 milliards

 

e et la reconstruction d’Haïti à 7,5 milliards e. Elsa Triolet écrivait que « les barrières n’ont que deux côtés. » Décidément, il y a ceux qui produisent des richesses et ceux qui en profitent.

 

P.S.

 

 

(1) Novlangue tordant la réalité à la convenance de celui qui la parle, utilisée par des variétés de perroquets. Est au capitalisme mondialisé ce que la langue

de bois est (encore) à de nombreux partis ainsi qu’à l’Union soviétique sous Brejnev.

(2) Source : communiqué de résultat annuel de GDF SUEZ.

(3) L’impôt sur les sociétés s’étant élevé à 1.7 milliard e

 

La CRE vient d’avaliser la demande de hausse de +9,7 %

de GDF Suez.

Le nouveau processus de révision tarifaire fonctionne correctement.

Ses impacts sont conformes à nos estimations.

Cette bonne nouvelle s’est traduite par une très forte

hausse du cours de bourse de GDF Suez (+ 2,63 %).

Analyse financière Natixis – Morning news – 26 mars 2010

  

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  • : Espace de débat pour contribuer à l'élargissement du Front de gauche, la victoire de la gauche pour une réelle alternative au néolibéralisme et au capitalisme
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  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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