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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 11:36

         Le quotidien "La Tribune" du 12/2 a publié une étude de HayGroup sur les rémunérations des PDG des 40 plus grandes entreprises françaises côtées à la Bourse de Paris:  après  une augmentation de 25% en 2006, près des 3/4 des grands patrons de ces grandes sociétés ont gagné 40% de plus en 2007 ( salaire de base, bonus et stock options)

      Une rémunération annuelle moyenne de 6,175 millions d'euro!

        Les salaires de base n'ont progressé que de ...12%! Mais c'est surtout la distribution des stock-options qui a explosé: + 48%!
       " Autant que les montants, c'est peut-être la manière dont ils sont fixés qui importe" commente l'Humanité du 13/2. " Car jusqu'à présent, pas question de changer la tègle qui donne au Conseil d'edministration le soin de fixer le salaire et autres rémunérations du PDG. Choisis par ces PDG eux-mêmes; les membres des Conseils d'administration ne se risqueraient pa à leur refuser ce qu'ils demandent"

     Rien à voir avec le ..."mérite individuel", que le Medef veut imposer aux salariés

    
La semaine dernière, l'Autorité des Marchés Financiers ( AMF) a dévoilé une plus-value sur les stocks-options de Daniel Bouton de 3,34 millions d'euros, ce qui a permis à ce PDG de la Société Générale de renoncer à son bonus 2007 ainsi qu'à son salaire fixe pendant au moins 6 mois!!!
      C'est un des nombreux exemples qui illustrent le fait que les millions d'euros empochés ne reflètent pas la performance du manager sur le résultat de son entreprises.

   70: c'est le rapport du revenu d'un PDG avec le salaire français moyen
 
   
Ces rémunérations toujours plus élevées apparaissent de plus en plus comme inacceptables et ne peuvent que scandaliser les salariés de notre pays, à qui le Medef et Mr Sarkozy refusent le simple maintien du pouvoir d'achat de leurs salaires. Comme par exemple ces salariés des grands magasins qui étaient en grève récemment: des salaires de 950 euros, voire moins pour des caissier(e)s, des employé(e)s de rayons et des manutentionnaires, et qui réclamaient une prime exceptionnelle de 250 euros.

            La question du pouvoir d'achat: une question majeure, qui plombe les sondages de Mr Sarkozy. Une politique vraiment de gauche devrait, au contraire, booster les salaires; pour vivre mieux, ce qui offrierait aussi des débouchés pour les entreprises, par le biais de la consommation.
    
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 20:37

   Le Monde du 25 Janvier publie un article  très  pertinent d' Alain Supiot, Universitaire, chercheur. En voici des extraits:

     " La cour de justice européenne détient une part essentielle du pouvoir législatif dans l'Union. A la différence de nos juridictions (nationales), elle statue pour l'avenir par dispositions générales et à l'égard de tous, comme la loi elle-même. Par 2 arrêts, capitaux pour le devenir de "l'Europe sociale", elle vient de trancher la question de savoir si les syndicats ont le droit d'agir contre des entreprises qui utilisent les libertés économiques garanties par le traité de Rome pour abaisser les salaires ou les conditions de travail.

                                       
Deux affaires jugées: Vicking et Laval

         Dans l'affaire Vicking, une compagnie finlandaise de navigation souhaitait faire passer l'un de ses ferrys sous pavillon de complaisance estonien, afin de le soustraire à la convention collective finlandaise. L'affaire Daval concernait une société de construction lettonne, qui employait en Suède des salariés lettons et refusait d'adhérer à la convention collective suédoise. Dans les 2 cas, les syndicats avaient recouru à la grève pour obtenir le respect de ces conventions, et la Cour s'était interrogée sur la licéité de ces grèves.

          Le droit de grève étant explicitement exclu du champ des compétences sociales communautaires, un juge européen respectueux de la lettre des traités se serait déclaré incompétent. Mais la Cour juge depuis longtemps que rien en droit interne ne doit échapper à l'empire des libertés économiques dont elle est gardienne. Elle s'est donc reconnue compétente. L'arrêt Laval interdit aux syndicats d'agir contre les entreprises qui refusent d'appliquer à leurs salariés détachés dans un autre pays les conventions collectives applicables dans ce pays. Au motif qu'une directive de 1996 accorde à ces salariés une protection sociale minimale, la Cour décide qu'une action collective visant à obtenir, non pas seulement le respect de ce minimum, mais l'égalité de traitement avec les travailleurs de cet Etat, constitue une entrave injustifiée à la libre prestation de services.

                             Le mettre également à l'abri de l'action syndicale...

        (...) Cette jurisprudence jette une lumière crue sur le cours pris par le droit communautaire Il échappait déjà à peu près complétement aux citoyens, tant en raison de l'absence de véritable scrutin à l'échelle européenne que de la capacité des Etats à contourner les résistances électorales lorsqu'elles s'expriment dans des référendums nationaux. L'apport des arrêts Laval et Vicking est de le mettre également à l'abri de l'action syndicale.(...)

                             Le projet "d'une démocratie limitée"

       L'Europe est ainsi en passe de réaliser les projets constitutionnels de l'un des pères du fonamentalisme économique contemporain: Friedrich Hayek. Hayek  a développé dans son oeuvre le projet d'une "démocratie limitée", dans laquelle la répartition du travail et des richesses, de même que la monnaie, seraient soustraites à la décision politique et aux aléas électoraux. Il vouait une véritable haine au syndicalisme et plus généralement à toutes les institutions fondées sur la solidarité, car il y voyait la résurgence de "l'idée atavique de justice reditributive" qui ne peut conduire qu'à la ruine de "l'ordre spontané du marché"  fondé sur la vérité des prix et la recherche du gain individuel. (...)

                La conversion des pays de l'Est et de la Chine à l'économie de marché...

    Le succès des idées de "démocratie limitée" et  de "marché des produits législatifs" doit moins toutefois aux théories économiques, qu'à la conversion de l'Europe de l'Est et de la Chine à l'économie de marché. Avec leur arrogance habituelle, les Occidentaux ont vu dans ces événements, et l'élargissement de l'Union (européenne) qui en a résulté, la victoite finale de leur modèle de société, alors qu'ils ont donné le jour à ce que les dirigeants chinois appellent aujourd'hui "l'économie communiste de marché". (...)

       Edifié sur la base de ce que le capitalisme et le communisme avaient en commun ( l'économisme et l'universalisme abstrait), ce système hybride emprunte au marché la compétition de tous contre tous, le libre-échange et la maximisation des utilités individuelles, et au communisme la "démocarie limitée", "l'instrumentalisation du droit, l'obsession de la quantification et la déconnection totale du sort des dirigeants et des dirigés. Il offre aux classes dirigeantes la possibilité de s'enrichir de façon colossale. (...)

       "Défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance"

        Leur ligne de conduite ( des nouveaux types de dirigeants) a été exprimée, il y a peu, avec beaucoup de franchise et de clarté par l'un d'entre eux: il faut "défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance". En tête de ce programme figurait "l'établissement de la démocratie la plus large (...)"

          Qu'en-pensez-vous? N'est-ce pas l'objectif commun de l'Union Européenne, de Mr Sarkozy et du Medef?
           Votre "commentaire" sera le bienvenu, ci-dessous



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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 15:15
 L'appel contre la franchise Sarkozy  
       reçoit une soutien très massif! Le cap des 300 000 signatures est dépassé.

      Vous aussi, signez cet appel  national sur le site:"contre la franchise Sarkozy"

    - Franchise = régression sociale
    - Franchise = menace sur l'accès aux soins des plus modestes
    - Franchise = menace sur l'accès aux soins primaires et la santé publique
    - Franchise = remise en cause du "tiers payant"
    - Franchise = Porte ouverte à l'escalade ( elle est "modulable" selon Sarkozy)
 
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 20:55

Jacques Attali, ancien Conseiller de François Mitterand, ancien Président de la Banque Européenne,  vient de présenter la Rapport de la Commission qu'il préside, sur le thème: "Libérer la croissance française" L'objectif, cher à Nicolas Sarkozy: gagner d'ici 2012 "un point de croissance potertielle  supplémentaire et ramener le taux de chômage à son niveau de plein-rmploi, soit  5%"

   Le rapport, consultable intégralement sur le site de la Commission ( http://www.liberationdelacroissance.fr),  comprend 314 mesures.

             C'est un credo libéral marqué pour "libérer" la croissance des freins à la concurrence.

         Au moment où l'on parle en haut lieu du Grenelle de l'environnement,  ce rapport  préconise la remise en cause du "principe de précaution", veut pousser les feux de la croissance, alors qu'il faudrait travailler à une autre croissance, plus économe de ressources naturelles et d'émission de gaz à effet de serre.

         Pour l'entreprise, il préconise le contrat plutôt que la loi, contrat permettant de remettre en cause les lois sociales, par des négociations d'entreprises/ Il propose de déroger à la loi sur les 35h, de rédéfinir le licenciement, ...

         Accès direct au site de la "Commission Attali: "
  
          Ségolène Royal salue ce rapport!

 
       Le rapport a "le mérite d'être là" a t-elle dit, en recevant ce rapport des mains de Jacque Attali. "Je pense que tout ce qui va dans le sens du déblocage de ce qui freine l'initiative doit être pris en considération" a t-eelle déclaré.

        Jacques Attali, lui, a, de son côté, affirmé:" La gauche c'est ma famille. il est légitime de remettre ce rapport à celle qui incarne l'opposition"!

        Quelle est cette "opposition" dont parle Jacques Attali?

       S'agit-il simplement d'une opposition de personnes, pour promouvoir une simple "alternance" au pouvoir, pour conserver la même politique économique et sociale? Ou s'agit-il d'une opposition de politiques, pour promouvoir une réelle "alternative" à l'ultra libéralisme en vogue avec Sarkozy?

      Je crains la première hypothèse, celle d'une opposition de sa majesté, bien fréquentable, qui ne se propose pas de changer en profondeur ce libéralisme économique exacerbé qui porte la crise, les inégalités accrues la mise en coupe réglée de notre planête. Pauvre Parti Socialiste qui, avec elle comme dirigeante, se dirigerait encore plus clairement vers un reniement de tout proposition réellement de gauche! Pas étonnant que des socialistes siègent au gouvernement, que Jacques Lang va se précipiter à Versailles pour dire oui au Traité ultralibéral de Lisbonne, pendant que d'autres s'abstiendrons pour le laisser passer au Parlement, ou que Jacques Attali, "homme de gauche" se retrouve en convergeance profonde avec le Président Sarkozy (suppression des départements et du principe de précaution faisant les différences entre les 2 hommes!)

     Heureusement qu'il y a encore des dirigeants et militants socialistes, dans ce pays,  attachés à des idées de gauche. J'en ai rencontré. Ils ne peuvent accepter, aux aussi, un tel glissement de leur Parti.

    N'est-il pas temps que tous les progressistes de ce pays, qui veulent promouvoir une réelle alternative de gauche, se rassemblent pour travailler, ensemble, à un projet politique et à une nouvelle force politique?



   












   
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 20:00

   C'est une perte colossale  que vient de déclarer la Société Générale: 7 milliards d'euros
    - 4,9 milliards due à une "fraude" d'un des traders de la banque
    - 2 milliards dus à la crise des "subprime" américains

         Par delà la "fraude" qui va faire l'objet d'une enquête officielle, il me semble souhaitable de voir les dessous de 'icberg financier qui met en évidence la dérive du système financier. Elie Cohen, professeur d'économie à Science Po, n'accepte pas l'explication officielle de la Société Générale: une contexte "malheureux".

          Ne s'agit-il pas de faire porter le chapeau à ce trader des pertes accumulées par la banque avec la crise des "subprimes"?

       Elie Cohen dit: " La banque française, championne des produits dérivés  est chatiée par là où elle a innové. Les procédures de contrôle interne, qui normalement constituent le coeur de métier des banques, se sont révélées dramatiquement insuffisantes"

      Un analyste d'une société de gestion parisienne, cité par l'Humanité, et qui souhaite garder l'anonymat, estime " quand même curieux que quelqu'un qui, semble-t-il, n'avait pas de tès grosses responsabilités" ait pu seul provoquer de telles pertes. "Ce n'est pas à une personne qui touchait peu pour le secteur, même pas 100 000 euros, à qui on va confier des portefeuilles extrêmement importants", jugeant que la Société Générale est peut-être en train de "charger un pauvre bougre pour faire passer des pertes qui se sont accumulées " au cours de la crise des subprimes"

      Pierre Nanterre, Président de la Commission Economie du Medef, rectifie: " Nous sommes face à une crise bancaire"  et non une crise économique. "Il y a un virus dans le système. Nous devons l'expulser. Une fois la purge terminée, les fondamentaux de l'économie mondiale sont suffisamment bons pour que la vie reprenne". Pour lui, il n'y a pas de raison que tout ne rentre pas dans l'ordre puisque la croissance mondiale continue d'afficher un taux de 3,5 à 4%, que les grandes entreprises continuent de "faire des profits", que la "compétitivité est là" et que la consommation résiste. Il n'y a donc, pour lui, aucune raison que tout ne rentre pas dans l'ordre. Cependant il s'interroge sur les conséquences de cette crise bancaire sur l'économie: " Quand la crise va-t-elle commencer à pénaliser l'octroi de crédits aux entreprises, notemment aux PME?"

     L'économiste en chef du Medef ne se trompe-t-il pas? Déjà, le Medef s'est trompé sur la crise des "subprimes" qui a émergé en Aout: A l'époque, on la pensait limitée"

   Pour en revenir à "l'escroquerie" individuelle: ne s'agit-il pas plutôt d'une véritable "faillite" du système financier?

Le véritable problème n'est-il pas celui des mécanismes boursiers, spéculatifs, qui ont permis cette évaporation financière? Et la gravité des pertes des banques liées à cette spéculation sur des "titres" boursiers liés aux subprimes? Le mal semble donc plus profond: celui d'une logique financière ultra spéculative qui recherche le profit financier maximum par tous les moyens spéculatifs.     ( le 25/1)

   "On nous vend une affaire ficelée" dit l'ancien commissaire Jean-Pierre Steiner

       "Sud-Ouest" du 26/1 interview  cet ancien commissaire de la PJ financière. Un extrait de ses appréciations: " On nous jette en pâture, image à l'appui, un grand délinquant de 3O ans pour expliquer une perte colossale, la plus importante du genre dans l'histoire de la finance mondiale. L'affaire est vendue ficelée. Et les banquiers nous disent que chez eux, c'est une maison de verre et qu'ils sont d'une totale bonn foi. On est habitué à ce genre de discours. En une nuit, ils ont découvert la manipulation, mis à jour le mode opératoire, identifié l'auteur et évalué le préjudice. Tant qu'à faire, ils pourraient se passer des juges et des policiers et traduire directement le trader en correctionnelle lundi matin, dès l'ouverture des portes du tribunal. De qui se moque-t-on?"


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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 17:10

Moi même fonctionnaire de l'Education  Nationale,  je serai en grève ce Jeudi 24/1 et j'irai manifester à La Rochelle, à 1OH Place de Verdun.


           En effet, le gouvernement fait des propositions inacceptables  à nos syndicats: il refuse d'accorder une mesure générale de revalorisation de nos salaires (nos traitements), seule à même d'assurer un réel maintien du pouvoir d'achat pour l'ensemble des agents de la Fonction Publique. Il prèfére individualiser les rémunérations.

              Cela s'appelle un hold-up à grande échelle!

          
  Chacun mesure les effets de la hausse des prix, sensible en terme d'alimentation, d'énergie, .Le taux d'inflation dépasse les 2% sur 2007. Mais nous n'avons droit à aucune augmentation, donc notre pouvoir d'achat continue de diminuer.  On peut estimer une telle perte à plus de 20% sur 2 décennies.

            Or, combien de fonctionnaires ont des petits salaires, même après des années de carrières.  Il y a de plus en plus de cas de surendettement chez nous.

           Mais ça ne vaut pas pour tout le monde!!! Mr notre Président s'est fait octroyer une hausse de plus de 200%, et le Canard Enchainé à révélé qu'il conservait son salaire de Ministre de l'Intérieur!!!

        2 poids, 2 mesures: l'austérité c'est pas pour lui, ni pour les plus riches et les 15 milliards de baisse de leurs impôts ave le "paquet fiscal":

                             J'ai la rage
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  • : Henri MOULINIER
  • : Espace de débat pour contribuer à l'élargissement du Front de gauche, la victoire de la gauche pour une réelle alternative au néolibéralisme et au capitalisme
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  • henri Moulinier
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.
  • Adjoint au maire honoraire de La Rochelle. Ancien professeur de lycée en S.E.S. et chargé de cours d'éco Université de La Rochelle. Docteur en histoire. Militant LDH La Rochelle.

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